V/H/S
États-Unis : 2012
Titre original : –
Réalisateur : David Bruckner, Glenn McQuaid, Radio Silence, Joe Swanberg, Ti West, Adam Wingard
Scénario : David Bruckner, Glenn McQuaid, Radio Silence, Joe Swanberg, Ti West, Adam Wingard
Acteurs : Calvin Reeder, Lane Hughes, Adam Wingard
Distribution : –
Durée : 1h33
Genre : Horreur
Date de sortie : prochainement
Globale : [rating:4][five-star-rating]
V/H/S fait la tournée des Festivals et vient d’être projeté à celui de Gérardmer 2013 (hors compétition). Il n’a pas à ce jour récolté de prix ou même une nomination. Pourtant, le film rassemble cinq histoires de réalisateurs de renom. Et trois au moins valent vraiment le détour et ne manqueront pas de surprendre.
Synopsis : Une bande de cambrioleurs à la petite semaine s’attaque à une maison isolée pour y dérober d’étranges cassettes vidéo…
Variation sur le format vidéo et exercices de styles
Il y a déjà bien longtemps que la cassette VHS est tombée aux oubliettes. Ici, elle a le mérite de servir encore. De jeunes délinquants bien agités pénètrent dans une maison. Ils découvrent un cadavre, et des cassettes qui jonchent le sol. Une contient cinq passages étranges. Une ficelle toute trouvée et facile. Mais le film veut jouer justement sur les différents supports vidéo. La trame a d’ailleurs toutes les caractéristiques de la « vieille » vidéo. Elle habille et émaille cette petite « anthologie » qui est assurée par Adam Wingard (A Horrible Way To Die, 2010) et fait office de fil conducteur.
Au départ, les images déstabilisent largement et volontairement le spectateur, par un cumul de plans parasites dus à la manipulation brute et aléatoire des cambrioleurs fous furieux. Cette entrée en matière sert de prétexte. L’idée des bandes « perdues témoins » est reprise et fait écho au film culte et de référence : Hannibal Holocaust de Ruggiero Deodato (1980). Les cinq histoires qui seront visionnées adoptent des formats plus modernes (webcam et caméra haute définition). Ce passage de l’un à l’autre confère à V/H/S une dimension artistique multiforme résultant d’un défi : faire coexister des styles, en respectant la ligne directrice d’utilisation des techniques désormais à la portée de toutes et tous. On est loin d’une compilation hasardeuse d’amateurs. C’est toute la force de V/H/S de le laisser croire.
Trois histoires au moins surprenantes et effrayantes
Les cinq histoires valent le coup d’œil, et V/H/S en contient trois très surprenantes.
« Amateur Night » de David Bruckner (The Signal, 2007) fonctionne à merveille. Il met en scènes trois amis déjantés en pleine virée nocturne. Au cours de cette beuverie, le trio rencontre une jeune femme étrange qui leur répète « je t’aime ». Il n’en fallait pas plus pour être embarquée dans leur taxi. Sauf, que la belle va virer en une bête très féroce. Lorsque sa sauvagerie explose, le sang coule et engendre des attaques mémorables. L’efficacité est garantie car le carnage avait tout de prévisible.
“The Sick Thing That Happened to Emily When She Was Young” commence par la conversation via internet d’un couple. Ce simple dialogue tourne au cauchemar face auquel le fiancé à distance se retrouve impuissant. L’appartement tombé dans l’obscurité totale, la jeune femme est paralysée d’angoisse et doit affronter des apparitions. Perdue, elle est guidée par son ami, mais change étrangement de comportement en s’automutilant. Présences fantomatiques ou trouble psychique ?
« 10/31/98 » démarre sur des festivités de trois amis qui échouent dans une maison. Cette dernière calme vite leurs ardeurs lorsqu’ils assistent à un épouvantable rituel. Piégés ils doivent alors agir et lutter pour leur survie. Très efficace.
Résumé
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