Vénus Noire
France : 2009
Titre original : Vénus Noire
Réalisateur : Abdellatif Kechiche
Scénario : Abdellatif Kechiche
Acteurs :Yahima Torres, André Jacobs, Olivier Gourmet
Production : MK2 Diffusion
Genre : Drame, historique
Durée : 2H44
Date de sortie : 27 octobre 2010
Réalisation : [rating:2.0]
Scénario : [rating:1.0]
Acteurs : [rating:1.0]
Musique : [rating:0.5]
Globale : [rating:1.0]
Vénus Noire est un film français qui retrace la véritable histoire d’une jeune femme africaine devenue malgré elle une bête de foire dans les villes de Londres et de Paris au XIXe siècle. Un film historique qui nous conte cette aventure gênante et hors du commun qui semble impossible de nos jours mais qui a malheureusement existée.
Synopsis : Paris, 1817, enceinte de l’Académie Royale de Médecine. « Je n’ai jamais vu de tête humaine plus semblable à celle des singes ». Face au moulage du corps de Saartjie Baartman, l’anatomiste Georges Cuvier est catégorique. Un parterre de distingués collègues applaudit la démonstration. Sept ans plus tôt, Saartjie, quittait l’Afrique du Sud avec son maître, Caezar, et livrait son corps en pâture au public londonien des foires aux monstres. Femme libre et entravée, elle était l’icône des bas-fonds, la « Vénus Hottentote » promise au mirage d’une ascension dorée… (Allociné)
Le film utilise l’epanadyplose c’est-à-dire que les scènes d’introduction et de conclusion sont les mêmes. On y voit un collège de scientifiques en train d’étudier l’anatomie d’une femme africaine et qui la compare à un singe : scène choc assurée. Les scènes suivantes nous conduisent dans un Londres du XIXe siècle plutôt bien mis en scène, dans lequel on suit une troupe de cirque qui présente une bête de foire : la Vénus Hottentote. Les décors sont saisissants, on se croirait vraiment dans cette époque si étrange et fascinante où l’on exposait des êtres humains comme des animaux, sous prétexte de montrer les bizarreries du monde. Dommage que la caméra utilisée soit plus proche de la caméra amateur que de la machine professionnelle. On a l’impression de regarder un téléfilm français de bien mauvaise qualité et c’est très désagréable. Puis très vite Vénus Noire commence à tirer en longueur, les scènes se répètent et on se demande quand le scénario va enfin nous amener à Paris.
On attend donc la suite tranquillement, manque de chance, ce qui arrive est encore pire. Passé la première heure, l’intrigue nous conduit dans la capitale française. Il y a là un contraste saisissant puisqu’on n’a le droit à aucune vue extérieure de la ville de lumière, seulement des décors d’intérieur : frustrant. Ensuite le film qui tirait déjà en longueur devient trop long, avec une histoire qui tourne en rond. On nous présente un véritable film érotique, osé et malvenu durant une heure… Que le personnage principal soit obligé de se prostituer d’accord, mais pourquoi montrer à maintes et maintes reprises ces ébats sans jamais de répit ? Les scènes sont encore une fois redondantes. Il y a un sérieux manque de finesse et de goût, à croire que le réalisateur souhaitait mettre en avant le voyeurisme du spectateur plutôt que les véritables émotions qu’il aurait pu ressentir. Résultat, là où le spectateur aurait dû se prendre de compassion pour Saartjie, il se retrouve mal à l’aise devant tant obscénité.
Dommage, car l’histoire de cette jeune femme est incroyable, mais elle est traitée ici avec maladresse et un manque de respect flagrant. L’aspect historique y est totalement laissé de côté au profit d’un voyeurisme gênant. On s’attarde sur des détails puis on passe à travers des éléments qui auraient mérité qu’on s’y intéresse. Les sentiments des personnages sont sous exploités, alors qu’il s’agit d’un aspect primordial de cette aventure. On obtient au final un (long, long, long) long métrage de 2h30 sans saveur, qui ne creuse pas du tout le bon sujet, à savoir les sentiments de la Vénus Hottentote au fond d’elle-même.
Les acteurs sont quant à eux inintéressants. Même Yahima Torres qui tient le rôle principal de Saartjie (la Vénus Noire) est dépourvu de toute sensibilité. Il est difficile de s’attacher à elle tant l’on n’entre pas dans son personnage. André Jacobs qui joue le rôle du méchant proxénète est lui aussi absent, on ne croit pas en son histoire et son personnage devient vite rébarbatif.
Résumé:
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=q75oCvaKyBw[/youtube]
Quoi ???? Un film raté ? ^^ Il révèle bien, en tout cas, la situation de cette femme et de tous ces congénères!!!