Urban Explorer
Allemagne : 2011
Titre original : Urban Explorer
Réalisateur : Andy Fetscher
Scénario : Martin Than
Acteurs : Nathalie Kelley, Nick Eversman, Klaus Stiglemieir
Distribution : Papermoon Films, Rialto Film
Durée : 1h28
Genre : Horreur, Thriller
Date de sortie : prochainement
Globale : [rating:4][five-star-rating]
Urban Explorer est le vainqueur du Screamfest Festival en 2011 (Los Angeles, Californie). Un honneur pour le deuxième long-métrage du réalisateur allemand et roumain Andy Fetscher. Une belle frayeur qui tient bon de bout en bout pour nous !
Synopsis : Avec leur guide allemand, quatre jeunes entreprennent l’exploration d’un légendaire bunker du 3ème Reich. Si l’aller n’est qu’émerveillement et pure excitation, le retour s’avèrera beaucoup moins sympathique, et surtout bien plus douloureux…
Visite mortelle des souterrains berlinois
Le film se démarque des slashers habituels en évitant de s’attarder trop sur la présentation des personnages. En revanche l’évocation du sombre passé de Berlin est très appuyée. Dante, le jeune guide l’annonce au quatuor de touristes: « vous allez voir le côté obscur et quelque chose de spécial ». Il rappelle que les souterrains de la ville sont hantés par les croyances insensées du Reich et des restes de la séparation est-ouest. Pas le temps de s’appesantir sur l’architecture du fürerbunker à vingt-cinq mètres sous terre que la troupe croise des néo-nazis. Pas davantage non plus, pour déambuler avec insouciance lorsque le guide fait une chute vertigineuse.
A cet instant, le film bascule avec l’apparition d’Admin joué remarquablement par Klaus Stiglmeier (récompensé du titre de meilleur acteur de film d’horreur). Sa puissance physique et son total désaxement mental cumulés présagent de son effroyable monstruosité. Ancien combattant allemand, ce guerrier intraitable prétend chercher une organisation secrète en étant encore programmé pour aller au front. Quand un protagoniste ose lui en demander plus, il s’approche tél un loup enragé: « si je le dis, je devrais te tuer ». Cette éventualité mute en une cruauté et violence dans des scènes horrifiques saisissantes d’intensité et d’efficacité.
Un rythme soutenu avec effroi
Le rythme d’Urban Explorer ne laisse aucun temps morts. Outre la claustrophobie constante, la réalisation est nerveuse, dynamique et servie d’une bande son de qualité. L’ensemble donne une atmosphère haletante de bout en bout. Le schéma du scénario qui peut laisser une belle part à des effets et retournements attendus devient secondaire. Le cinéaste joue totalement sur l’espace et le cadre labyrinthique des souterrains, dans lequel peut subvenir à n’importe quel moment le pire. Ainsi les passages et échappatoires se substituent à la classique course poursuite. Les accès sont tributaires de trappes, échelles, passerelles et portes. La moindre cache semble inexorablement sans issue et peut être un potentiel piège.
L’autre atout majeur du film et pas des moindres, repose sur sa tonalité horrifique qui mêle avec panache les sous-genres: slasher, survival et torture movie. Beaucoup d’éléments font largement penser à The Descent (Neil Marshall). Il ne semble pas y avoir d’influence ou d’hommage particulier, mais la volonté de donner une plus grande force aux séquences d’horreur surprenantes. Ainsi, à y regarder de plus près, les brèves et très violentes scènes d’Urban Explorer sont dignes de Hostel (Eli Roth). Creep de Christopher Smith vient à l’esprit dans la fuite éperdue pour survivre qui mène au quai de la ligne de métro.
Résumé
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