Underwater Love a pink Musical
Japon : 2011
Titre original : Onna no kappa
Réalisateur : Shinji Imaoka
Scénario : Fumio Moriya
Acteurs : Sawa Masaki, Yoshirô Umezawa, Kairi Narita
Distribution : Films Boutique
Durée : 1h27
Genre : Fantastique
Date de sortie : Inconnue
Globale : [rating:0.5][five-star-rating]
Attention, ce film est mauvais. La critique qui suit le massacre littéralement, il faut le dire, mais n’est pas pour autant bête et méchante : la réalité rattrape Underwater Love a Pink Musical, si bien qu’on ne ressent même pas le besoin de crier au scandale. On se contente de témoigner de ce qu’on a vu, et ça suffit amplement à nuire au film.
Synopsis : Asuka travaille dans une usine de poisson au bord d’un lac. Elle est sur le point de se marier avec son patron lorsqu’un jour, elle rencontre Kappa, une créature aquatique vivant dans le lac et prétendant être la réincarnation d’Aoki, son premier amour. S’ensuit un spectacle burlesque mêlant amour, musique et sexe.
On se noie dans le ridicule et le vulgaire
Sur le papier, Underwater Love n’a pas grand chose de tentant. Pour ne pas dire absolument rien, en fait. Une comédie musicale japonaise et allemande (oui, les deux en même temps, c’est ce qui inquiète) pseudo érotique et trash (ça aussi ça inquiète), ça en fait fuir plus d’un. Et à la vue des images du film et de la bande-annonce, ceux qui étaient assez curieux pour en voir un peu plus se découragent immédiatement. D’ailleurs, la salle n’était occupée que par quelques personnes, dont un journaliste peu courageux qui a choisi la honte de la désertion une fois le premier quart d’heure passé. Je me suis retrouvé seul parmi une bande de gros barbus à l’apparence négligée, qui mâchaient bruyamment des chips bon marché parfumées à l’oignon, qu’ils arrosaient joyeusement de sodas 0%, ne s’interrompant que pour gémir grossièrement au moindre bout de sein révélé à l’écran.
Bref, pour se recentrer sur le film en lui-même, l’histoire tourne vaguement autour d’un Kappa, démon de l’eau, qui n’est autre que la réincarnation ridicule du premier amour de l’héroïne. De là, leur folle histoire d’amour va lentement reprendre après un suspens in-sou-te-nable, au péril du mariage prévu entre la jeune femme et son employeur.
Un déguisement ridicule
Le plus beau dans cette histoire est incontestablement l’accoutrement du Kappa, indigne de figurer au rayon déguisement du plus glauque petit magasin chinois, qui tente de le faire ressembler à une sorte de tortue humaine. Ainsi, le démon est équipé de gants Mappa repeints en vert, d’un bol en plastique ficelé sur le haut de son crâne, d’un sac tortue ninja faisant office de carapace, d’un genre de sabre laser en plastique livré sans piles en guise de pénis, et d’un bec si peu crédible qu’on distingue clairement les lèvres de l’acteur qui tient le rôle à chacun de ses prises de parole. Kowabunga !
Le reste du budget est probablement passé dans la caméra, les chansons et chorégraphies étant bien trop mauvaises pour qu’un type ait été payé à travailler dessus. C’est moche, peu recherché – deux phrases par chanson répétées inlassablement – et aucun d’entre eux ne sait danser ou chanter… Si encore c’était drôle, mais absolument pas. Aucune vanne ne passe, rien n’a l’air assumé et on s’ennuie à mourir du début à la fin. Pour varier, il arrive qu’on se demande ce qu’on fait là, et on finit par se perdre dans la contemplation du dossier de devant, ou dans la recherche d’une éventuelle richesse spirituelle de Underwater Love a Pink Musical. Peine perdue.
Le pseudo érotisme dont il est question dans cette comédie musicale est peut-être un peu léger, même au vu de la vulgarité de mise avec des éléments un peu étranges, tels que le pénis en plastique du Kappa ou une horrible Anal Pearl. Au bout du compte, le sexe n’est présent que pour remplir quelques creux et ne fait pas réellement avancer le film, alors qu’il aurait pu être utilisé de façon bien plus intelligente, à condition d’être également suffisamment assumé.
Résumé
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=voliNq18aFM[/youtube]
Je me suis déjà bien marrer quand mon cher Axel, tu m’a parlé de ce film à chaud.
En lisant ta critique c’était encore mieux. Il n’y a surement que ça de positif à ce film, le fait qu’on peux en rire aisément 😉
Merci Sophie. 🙂
C’est vrai que le film était pénible à voir, mais c’est devenu amusant d’en parler, et je me suis beaucoup amusé à écrire ce papier !
Ce film est tout simplement genial!!! C’est une pure oeuvre punk, brut de brut! Le meilleur film que j’ai vu cette année a gerardmer avec « the woman ». Et je n’etais pas le seul a penser cela! C’est du lourd, du vrai, presque palpable! Encore faut-il avoir un minimum d’ouverture aux oeuvres brut et puis la culture punk ne s’apprends pas, c’est un etat d’espris que l’on a ou pas.
Franchement, c’est un film très intéressant.
je pense qu’il faut un peu juste un peu d’ouverture d’esprit pour pouvoir presque trouver sa touchant.
Ta critique axel est très mauvaise, je pense que tu devrais le regarder a nouveau.
Tu dis que les kappa sont des démons alors sa n’en est pas…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kappa_(mythologie).
Et aussi a quoi bon faire un déguisement parfait? l’essentiel est de mettre chaque personnage a sa place, peut importe sa représentation . Je trouve sa suffisant.
Quant a la musique, elle est très bonne aussi, pourtant j’ai une sainte horreur des comédies musicale.
Je conseille a tous de le regarder afin de juger par sois même, je suis venu ici avant de voir se film pour savoir un peu a quoi m’attendre et j’ai bien failli ne pas le regarder a cause de cette très mauvaise critique qui n’a vraiment pas lieu d’être… j’ai adoré du début a la fin!!!!
ps: j’ai une barbe mais je ne suis pas gros et les bouts de seins ne me font pas gémir… Alors arrête de blâmer les gens sur leurs apparences stp !
Je viens de voir ce film sur arte, et je dois dire que même si j’ai été perplexe au départ, j’ai bien aimé ce film, et pourtant je ne suis pas du tout habituer a ce genre la. je suis plutôt de l’avis de julien ta critique est trop dur Axel, c’est un film qui mérite que l’on si attarde un peut plus, car dans son extrême simplicité (a tout les niveaux)
il y a une certaine magie en suspension tout le long de ce film. on est certes a mille lieux des films truffé d’effets spéciaux d’aujourd’hui hui qui nous bourre le mou avec des histoire du bien contre le mal, qui généralement on aucune consistance. et pourtant je suis fan des effets spéciaux chiader. mais la, en prenant beaucoup de recul avec toute les images que l’on a l’habitude de regarder, on peut découvrir un film, certes drôle, mais très poétique, attachant et surtout gentil, ce qui pour moi ma fait du bien.
Je tombe ici par hasard… Critique très constructive, bravo… Non sans déconner c’est dingue de dire autant de conneries, l’auteur n’a visiblement rien compris au film, m’enfin, tant pis hein.