Produit par un proche de Steven Spielberg, ce documentaire anti-Obama fait un carton au box-office américain.
2016 : Obama’s America. Un titre sans équivoque. Le documentaire, produit par Gerald Molen, producteur de Jurassic Park ou encore La Liste de Schindler, postule à montrer ce que seront les États-Unis en 2016. Réalisé par John Sullivan et Dinesh D’Souza, le documentaire a fait une entrée remarquée au box-office en amassant 6,2 millions de dollars de recettes ce week-end. Le film profite d’une forte médiatisation, notamment sur le web, et porte son parc d’écrans d’une centaine à 1091 cinémas. 2016 : Obama’s America pourra se targuer de dépasser les 10 millions de dollars de recettes, un fait rare pour le genre documentaire.
En effet, 2016 : Obama’s America est d’ors et déjà le plus gros succès de l’année en termes de recettes pour un documentaire. Il se classe également sixième meilleur score « all time » au classement des documentaires politiques.
Le rebond soudain de ce documentaire pourtant sorti le mois dernier s’explique par deux raisons. D’une part, la proximité d’avec la Convention du Parti Républicain qui désignera l’adversaire au candidat démocrate pour la Présidentielle. Ensuite parce que le documentaire a fait l’objet de virulentes critiques. The Hollywood Reporter considère par exemple que le documentaire « déraille totalement » lorsqu’il s’aventure sur le terrain des spéculations. De son côté, le Washington Post parle de « publi-reportage astucieux » et accuse les deux réalisateurs de « livrer une argumentation unilatérale qui penche finalement à semer une peur de la pire espèce ». Le New York Times dénonce l’objectivité du documentaire, ce dernier n’ayant pas interviewé un seul supporter du clan Obama.
Gerald Molen, producteur du documentaire et ami proche de Steven Spielberg s’en est logiquement défendu. Pour lui, tout ce qui est dit à l’intérieur est « véridique et juste ». Celui qui dit n’avoir jamais été en désaccord avec son ami libéral Steven Spielberg, s’est félicité des chiffres engrangés par son documentaire, ces derniers lui faisant dire que « le peuple américain est d’accord avec l’évaluation faite ». Prenant pour preuve sa filmographie, Molen affirme avoir toujours voulu montrer la vérité dans chacune de ses productions.