Un beau dimanche

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Un beau dimanche afficheUn beau dimanche

France : 2013
Titre original : Un beau dimanche
Réalisateur : Nicole Garcia
Scénario : Nicole Garcia, Jacques Fieschi
Acteurs : Pierre Rochefort, Louise Bourgoin, Dominique Sanda, Déborah François
Distribution : Diaphana Distribution
Durée : 1 h 35
Genre : Comédie Dramatique
Date de sortie : 5 février 2014

Globale : [rating:1.0][five-star-rating]

Mine de rien, Un beau dimanche est déjà le 7ème film réalisé par la comédienne Nicole Garcia. Le premier, c’était Un week-end sur deux, il y a presque 24 ans. Comme d’habitude, elle a écrit le scénario avec Jacques Fieschi. Comme d’habitude, il est question de filiation, de secret familial.

Synopsis : Baptiste est un solitaire. Instituteur dans le sud de la France, il ne reste jamais plus d’un trimestre dans le même poste. A la veille d’un week-end, il hérite malgré lui de Mathias, un de ses élèves, oublié à la sortie de l’école par un père négligent. Mathias emmène Baptiste jusqu’à sa mère, Sandra. C’est une belle femme, qui après pas mal d’aventures, travaille sur une plage près de Montpellier. En une journée un charme opère entre eux trois, comme l’ébauche d’une famille pour ceux qui n’en ont pas. Ça ne dure pas. Sandra doit de l’argent, on la menace, elle doit se résoudre à un nouveau départ, une nouvelle fuite. Pour aider Sandra, Baptiste va devoir revenir aux origines de sa vie, à ce qu’il y a en lui de plus douloureux, de plus secret.

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Délire scénaristique

Le film commence par une scène qu’on interprète comme représentant l’arrestation musclée de sans papier. Sans transition, on se retrouve dans une salle de classe, au Vigan, dans le Gard, à la veille d’un week-end de Pentecôte. Baptiste, l’instituteur, est un remplaçant « volant » qui doit partir à la fin de l’année scolaire. Sauf que le directeur lui propose de rester pour une nouvelle classe qui va ouvrir. Refus de Baptiste. Un père d’élève qui s’est trompé d’une semaine en ce qui concerne la garde de son fils amène Baptiste à proposer de s’occuper du gamin jusqu’au dimanche soir (Eh oui, ça se passe comme ça dans l’Éducation Nationale!). De fil en aiguille, Baptiste va rencontrer Sandra, la mère du gamin, et le besoin urgent qu’a cette dernière de trouver 50 000 euros pour rembourser deux hommes pas gentils du tout va conduire Baptiste, loin d’être indifférent aux charmes de Sandra, à reprendre contact avec sa famille, une famille qui vit dans l’opulence financière et qu’il avait décidé de ne plus fréquenter. On fait le point : vous avez probablement compris qu’on est en plein délire scénaristique et que le film passe son temps à passer d’un cliché à une invraisemblance et réciproquement.

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Ennui profond

Jusqu’à présent, Nicole Garcia n’avait jamais fait preuve d’un talent extraordinaire en tant que réalisatrice même si ses deux derniers films, Un balcon sur la mer et, surtout, Selon Charlie, montraient une hausse de niveau très appréciable. Quant à Jacques Fieschi, ses scenarii, le plus souvent, ne brillent ni par leur originalité ni par leur intérêt. En tout cas, avec Un beau dimanche, nous voici redescendus au niveau le plus bas en terme de cinéma à la française (qu’on dit être) de qualité : une histoire sans grand intérêt, à laquelle on ne croit pas une minute tellement c’est bourré d’invraisemblances, couplée à des dialogues qui sonnent faux pratiquement tout le temps ! Résultat : même si on peut reconnaître des qualités aux comédiens et à la direction d’acteur, il est quasiment impossible de rentrer dans ce film qui distille avec obstination un ennui d’une très grande profondeur.

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Seuls, les comédiens !

Dans la mesure où le seul intérêt de Un beau dimanche réside dans le jeu des comédiens, passons quelques instants auprès d’eux, d’autant plus que leur mérite est grand d’arriver à prouver quelque chose avec des dialogues aussi médiocres. A tout seigneur, tout honneur : Pierre Rochefort, fils de Jean Rochefort et de Nicole Garcia, tient dans ce film son premier grand rôle au cinéma et il est vraiment convaincant. A côté de lui, Louise Bourgoin est plutôt bonne dans le rôle de Sandra et Dominique Sanda, de retour au cinéma après 12 ans d’absence, est égale à elle-même dans le rôle de Liliane, la mère de Baptiste : entendons par là que ceux qui apprécient son jeu la trouveront remarquable et ceux qui n’aiment pas ce jeu très particulier la trouveront médiocre, voire exécrable. Quant à Déborah François, elle n’a qu’un rôle mineur mais elle est, comme d’habitude, excellente. En fait, pas vraiment de quoi afficher un enthousiasme délirant, mais, désolé, c’est ce qu’il y a de mieux dans le film !

Résumé

Lorsqu’on pense aux nombreux films qui n’ont pas pu voir le jour ou qui ont été mal distribués par manque de moyens financiers, on est en droit d’être amer de constater qu’un budget non négligeable soit parti s’égarer dans une production aussi médiocre.

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