The Woman
États-Unis – 2011
Titre original : The Woman
Réalisateur : Lucky McKee
Scénario : Lucky McKee, Jack Ketchum
Acteurs : Pollyanna McIntosh, Sean Bridgers, Angela Bettis
Durée : 1h40
Genre : Thriller – horreur
Date de sortie : 2 septembre 2011
Globale : [rating:4][five-star-rating]
The Woman est un film basé sur un roman de Jack Ketchum co-écrit avec le réalisateur Lucky McKee, où une femme vivant à l’état sauvage est capturée par un père de famille avec l’objectif troublant de la « civiliser ». Un long métrage qui met en scène le pire fait divers que vous puissiez imaginer…
Synopsis : Lors d’une partie de chasse en solo, Chris Cleek, avocat respecté et père de famille, découvre une jeune femme sauvage dans les bois. Il décide alors de la capturer, et de la garder enfermée dans une cave jusqu’à ce qu’elle devienne « civilisée ». Il n’hésite alors pas à entrainer sa famille dans son terrible projet, qui finira par révéler une réalité des plus sauvages…
Le portrait d’une famille américaine pleine de surprises
Les premiers instants du film laissent le spectateur croire qu’il s’agira d’un nouveau rape and revenge movie (nombreux dans la programmation du festival européen du film fantastique de Strasbourg, où le film était présenté en compétition), où la captive parviendra contre toute attente à se venger de son bourreau dans un bain de sang en guise de bouquet final. Si le résultat n’est pas loin de cette description, The Woman s’avère être beaucoup plus qu’un simple film de torture gore. En effet, Lucky McKee nous emmène ici dans le quotidien d’une famille apparement modèle, quotidien qui sera complètement chamboulé par la capture de la sauvageonne, et qui finira par révéler des secrets bien gardés et des personnalités terrifiantes.
De l’histoire d’une prisonnière cherchant à s’évader et se venger, on passe très vite à l’histoire de la famille. On est rapidement hypnotisé par le déroulement de ce qui deviendra un horrible drame familial. Le film est rythmé par de nombreuses scènes du quotidien, souvent accompagnées de chansons pop-rock, qui allègent légèrement l’ambiance pesante du film. Néanmoins, c’est dans ces scènes plutôt réussies qu’on trouvera les différents indices qui conduiront progressivement au dénouement sanglant. Finalement, la sauvageonne ne sera pas tellement perçue comme la victime dans le film, mais comme la solution ultime à la détresse de Peggy, la fille ainée, véritable victime principale de l’histoire.
Une augmentation constante de la tension et de la violence
Si l’on parvient très vite à comprendre la situation de la famille, où la violence conjugale est très présente et la santé psychologique des enfants clairement mal-en-point, Lucky McKee parvient à augmenter la dose de violence et de suspense progressivement tout au long du film. Évidemment, l’explosion gore de la fin n’est là que pour justifier l’appartenance du film à un genre. C’est presque dommage de devoir en arriver là, tant le reste du film est subtil et montre une violence différente, plus fine, plus blanche, plus psychologique que graphique.
On ne s’ennuie pas un seul instant dans The Woman, et même si l’on n’est pas un adepte du genre torture gore, on pourra tout de même l’apprécier. Il faut quand même avertir le spectateur que les quinze dernières minutes sont très graphiques, et la violence mise en scène est digne d’un film de zombie. L’interprétation est d’excellente qualité, avec en tête une Pollyanna McIntosh incroyable dans son rôle de femme sauvage et animale, qui sera un témoin privilégié de la fin d’une famille complètement pertubée, dont les membres, notamment les femmes, endurent et subissent silencieusement la tyrannie du père.
Résumé :
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