Alors que l’épisode est beaucoup moins rythmé que la première partie de cette troisième saison et se concentre davantage sur les aspects émotionnels de ses personnages, l’action de « Home » s’accélère de manière soudaine pour nous laisser abasourdis…Explications.
Un rythme plus lent pour cette deuxième partie de saison
Autant la première partie de cette troisième saison ne nous laissait pas un seul moment de répit, autant la reprise est plus tranquille et « Home » continue sur cette lancée. L’épisode commence sur Rick, toujours aussi paumé dans sa tête. Il erre autour de la prison, jusqu’à en sortir pour suivre ce qui serait le fantôme de Lori. Il est loin le temps où il faisait image de leader, décideur, preneur de décision, sûr de lui et surtout rassurant et protecteur envers son groupe. « Home » débute donc avec lui pour finalement l’oublier, le laissant affronter seul ses démons.
On sent très rapidement que l’action ne sera pas au rendez-vous. En effet, l’épisode met davantage l’accent sur l’aspect psychologique des personnages mais également sur la fragilité du groupe, maintenant que Rick n’est plus lui-même et que Daryl est parti. Le seul capable de reprendre les choses en main c’est Glenn, qui tente de tout mettre en ordre pour renforcer la sécurité de la prison car il sait que le Gouverneur va venir pour se venger. Mais Glenn est très émotif et, au lieu de rassurer ses amis, il amène une tension supplémentaire, les laissant tous regretter le temps où Rick savait quoi faire. On continue donc de découvrir un Glenn empli de colère, lorsqu’il quitte précipitamment la prison. Hershel prend alors le relai et prodigue ses bons conseils. Je regrette que ce personnage n’ait pas d’autre rôle car il n’apporte rien de neuf à la série et c’est dommage.
En opposition à ces tensions, Carol et Alex semblent créer de vrais liens d’amitié et nous offre un moment de complicité rare.
Pendant ce temps à Woodbury, le Gouverneur annonce à Andrea qu’il n’a nullement l’intention d’attaquer ses amis et il lui demande de reprendre en main Woodbury. On se doute bien qu’il ne s’agit là que de manipulation car elle doit choisir entre ses amis et la communauté qui l’a accueilli les bras ouverts. Tout cela sûrement pour pouvoir préparer sa vengeance tranquillement, sans l’avoir dans les pattes. Dans « Home », Andrea est toujours fidèle à elle-même. Elle ne sait pas ce qu’elle veut ni prendre des initiatives. Son cas commence à trainer en longueur, il serait temps qu’elle réfléchisse d’elle-même et prenne ses propres décisions.
On assiste également à une scène très intéressante pendant laquelle Daryl prend le dessus sur son frère. En effet, il décide de mettre sa culpabilité derrière lui et de retourner aux cotés des gens qui ont toujours été là pour lui. Ce passage nous permet de constater pleinement l‘évolution de Daryl. J’étais bien évidemment ravie de le voir agir de la sorte. Il était temps qu’il arrête de se faire marcher sur les pieds par Merle. Malgré la surprise de ce dernier, on sent quand même qu’il n’a pas dit son dernier mot et nous aurons probablement encore le droit à quelques répliques cinglantes entre ces deux-là.
Donc une première partie qui dissout encore davantage l’unicité du groupe pour mieux amener la deuxième partie de l’épisode.
Un rebondissement qui change la donne
Alors que « Home » est parti pour être un épisode où, au final, il ne se passe pas grand-chose, on est complètement ébranlé lorsque le Gouverneur attaque soudainement la prison avec ses hommes de main. Ce qui m’a le plus plu c’est la manière dont cette attaque commence. Alex et Carol sont en train de discuter dans la cour de la prison, lorsque le cerveau d’Alex explose au visage de Carol. Miam !
Alors qu’on était dans un rythme pépère voire carrément mou, on est soudainement réveillé et de retour dans l’action. Tous essayent alors de s’en sortir vivant. Rick, toujours à l’extérieur des grilles, tente de se défendre comme il peut (il avait encore assez de lucidité pour prendre un flingue avec lui). Hershel, sorti pour résonner Rick, essaye tant bien que mal de ne pas se faire tuer. Là on se dit heureusement qu’ils n’ont pas tondu la pelouse depuis un moment parce que sans les touffes d’herbe ils seraient tous morts. Bref, tout le monde se tire dessus, quand une camionnette défonce les grilles pour lâcher une hordes de zombies dans l’enceinte. Donc en plus de se faire tirer dessus, le petit groupe a le droit à une nouvelle invasion de morts-vivants (alors qu’ils s’étaient donné tant de peine à virer ceux qui traînaient lorsqu’ils sont arrivés). Bref, ça dure un petit moment lorsque Oh miracle ! Daryl arrive à temps pour sauver Rick qui n’a plus de balles. Il est accompagné de son frère qui se fait un plaisir à fracasser le crâne des zombies. Glenn revient également de sa petite escapade au grand air, croisant le Gouverneur qui repart. L’épisode se finit alors sur notre groupe complètement anéanti et impuissant.
Ce qui est sûr c’est qu’ils vont devoir se serrer les coudes, mettre de coté leurs sentiments personnels et revoir ensemble leur stratégie, car le Gouverneur n’en a pas fini avec eux. Espérons que nos héros vont retrouver et rassembler leurs esprits, retrouver une cohésion et affronter le Gouverneur avec brio. Et pourquoi pas lorsqu’il s’y attendra le moins ?
En résumé, un épisode de The Walking Dead malheureusement trop irrégulier même si l’effet de surprise était plutôt réussi. La mise en avant des émotions ressenties par chaque personnage est une bonne chose mais les scénaristes devraient faire attention à ne pas réitérer les erreurs de la deuxième saison pendant laquelle, en voulant trop analyser les personnages, l’action en a pâti et la série a perdu de son excellence.
Globale : [rating:4][five-star-rating]
