The Pact
Irlande : 2012
Titre original : –
Réalisateur : Nicholas McCarty
Scénario : Nicholas McCarty
Acteurs : Caity Lotz, Casper Van Dien, Agnes Brukner et Mark Steger
Distribution : –
Durée : 1h29
Genre : Thriller, Horreur
Date de sortie : prochainement
2/5
Présenté hors compétition au Festival de Gérardmer 2013, The Pact du réalisateur irlandais Nicholas McCarty est bâti sur un scénario qui entend composer avec l’horreur, le mystère et le thriller. Un pari et un équilibre vraiment difficile à tenir. La preuve : une certaine déception est là malgré toute cette bonne intention.
Synopsis : Après le décès de leur mère, Annie se laisse convaincre de retourner dans la maison familiale pour rendre un ultime hommage à la défunte. Dans la chambre d’enfant, la jeune fille est dérangée par une présence inquiétante. Alors qu’elle sollicite l’aide d’un policier du coin et d’une voyante pour mener l’enquête, elle va bientôt découvrir que ces mystérieux incidents font émerger des cauchemars réprimés depuis longtemps et lèvent le voile sur un secret de famille troublant.
Un scénario axé sur un lourd mystère délaissant trop l’impact horrifique
Le scénario entrecroise un triptyque au demeurant alléchant et d’un grand potentiel : une histoire qui s’articule autour d’une présence qui hante une maison, une enquête pour en découdre et l’horreur. Force est de constater que cette ambition ne fonctionne pas vraiment. The Pact étire et développe l’aspect mystérieux jusqu’à la nausée et s’accommode d’une démultiplication de pistes, lésant largement un impact horrifique plus prononcé. Au départ, le spectateur est emmené à vivre les étranges et inexplicables manifestations : bruits soudains, brouillage des liaisons téléphoniques ainsi que des portes qui s’ouvrent et se ferment étrangement. Ce qui n’est pas sans rappeler Paranormal Activity. Annie (Caity Lotz ; série Mad Men) pense pouvoir retrouver sa sœur Nicole (Agnes Brukner, The Woods de Lucky McKee, 2006) qui a disparu brutalement avec la conviction qu’elle est toujours dans ces lieux. Cette mission prend une tournure affligeante. En effet, c’est dans un brouillard de détails que cette enquête avance, au point de devenir opaque et de saborder une immersion crédible et plus tournée vers l’action. Quand Annie fait appel à un policier et même à une jeune femme droguée tout droit sortie d’une soirée gothique, on tombe dans les limites du grotesque. Le tout mort bien trop fort sur la bobine et on se surprend à des moments d’ennuis et de lassitude en regardant The Pact. Très regrettable car le scénario est abouti… pour peu que l’on aille jusqu’à la fin.
Quelques scènes de frissons et les vertus d’une excellente bande son
La réalisation n’a rien d’extraordinaire, mais parvient quand même à placer une atmosphère qui tient sur un fil très fragile, permettant d’éviter un décrochage total. The Pact y a va l’économie sur les scènes marquantes pour le spectateur, et contient bien trop de plans rapprochés permettant de se dérober à des effets visuels plus travaillés. On peut en retenir une spectaculaire au début : Annie, l’héroïne est complètement « baladée » et projetée par une présence fantomatique invisible mais puissante, contre les murs et du sol au plafond. Durant la deuxième partie, la confrontation violente et prenante avec ce mystérieux fantôme (dont il serait dommage d’en dévoiler plus) mute en un face à face plus sanglant. Mais que dire de la longue séquence du jeu d’ouija sur le plancher qui n’apporte rien à la narration ?
A souligner que l’interprétation globale est très correcte. Mais surtout, The Pact a une bande son de très bonne qualité qui s’avère parfois bien plus efficace que le visuel convenu et sans surprise. Elle vient donner à des scènes banales une intensification très calibrée et juste. Véritable appui, la musique compense un rythme plutôt lent et sauve bien souvent un déficit d’atmosphère de tension. Les effets sonores par leur variabilité et la musique s’adossent en symbiose à l’histoire.
Résumé
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