The Last Days on Mars – Festival de Gérardmer 2014

0
1577

imagesThe Last Days on Mars

Grande-Bretagne, 2013
Titre original : –
Réalisateur : Ruairí Robinson
Scénario : Clive Dawson, d’après l’oeuvre de Sydney J. Bounds
Acteurs : Liev Schreiber, Elias Koteas, Romola Garai
Distribution : TF1 Vidéo
Durée : 1h41
Genre : Epouvante-horreur
Date de sortie : 3 septembre 2014 (en DVD)

Note : 2,5/5

Deuxième film révélé lors de la dernière édition de la Quinzaine des Réalisateurs 2013 présenté ici à Gérardmer en compétition, après We are what we are de Jim Mickle (critique), Last days on Mars n’est guère plus surprenant. Après le remake officiel d’un film mexicain, voici une relecture officieuse sans grande originalité d’un genre entier, le film de monstres dans l’espace. Des films de genre à la Quinzaine des Réalisateurs soit, mais piqués au Marché du Film, est-ce une bonne idée ?

Last-Days-on-Mars 1

Synopsis : Le dernier jour de la première mission habitée sur Mars, un membre d’équipage de la base Tantalus fait une découverte étonnante : la preuve fossile d’une vie bactérienne. Refusant de laisser la relève récolter toute la gloire de cette découverte, il désobéit aux ordres et se lance dans une expédition, non autorisée, dans l’espoir de collecter des échantillons supplémentaires. Alors qu’il fouille le sol poreux, celui-ci s’effondre l’entrainant vers une mort certaine. Dévastés, ses collègues tentent de récupérer son corps. Lorsqu’un autre homme disparaît, ils commencent à penser que la forme de vie qu’ils ont découvert n’est peut être pas sans danger. Alors que le groupe se désintègre, leur seul espoir semble être l’arrivée imminente du vaisseau de secours Aurora…

Last-Days-on-Mars 3

Une odyssée spatiale efficace

Cette odyssée spatiale se révèle tout de même plutôt efficace, ni plus ni plus moins, Ruairi Robinson assurant le minimum syndical en adaptant la nouvelle de Sydney James Bounds (The Animators) datant de 1975. Il multiplie les passages obligés du cinéma de contamination avec une bonne dose de clichés dans la caractérisation sommaire des membres d’équipage. Certains ont vu une sorte de prequel à Ghosts of Mars de John Carpenter, ce qui n’est pas une mauvaise analogie, à ce détail près : avec le recul, l’on sait que cette œuvre de l’auteur de Halloween considérée alors (et souvent depuis) comme mineure se revoit avec plaisir. Last Days on Mars assure plutôt le spectacle immédiat mais semble destiné à s’oublier très vite. Heureusement, sans être révolutionnaire, la mise en scène est professionnelle (on apprécie au passage un tournage au format scope et en pellicule), l’intrigue scientifique ne sombre pas dans le ridicule, les décors de Jon Henson sont crédibles et fonctionnels même s’ils évoquent d’autres lieux emblématiques de sujets proches (Alien, Event Horizon, Sunshine…) et les extérieurs de la Jordanie représentent une ‘vie’ sur Mars suffisamment réaliste pour ne pas détourner l’attention. La musique de Max Richter participe à l’atmosphère anxiogène de l’intrigue sans être redondante.

Last-Days-on-Mars 4

Last-Days-on-Mars 7

La qualité de la distribution est appréciable, notamment Liev Schreiber en héros tourmenté, Elias Koteas en officier très vite dépassé par les événements et surtout Olivia Williams en femme forte de l’espace. L’une des idées fortes d’Alien de Ridley Scott avait été de faire de Ripley le personnage principal alors qu’elle ne semblait être dans un premier temps que secondaire, hélas Ruairi Robinson ne donne pas les clés de sa navette à la scientifique réfléchie Kim Aldrich au potentiel héroïque fort grâce à la toujours excellente Olivia Williams qui véhicule par sa présence une dimension sérieuse, jamais parodique, décalée ou hystérique. Romola Garai, pourtant remarquable dans Angel de François Ozon, est elle un peu sous-exploitée malgré une émotion qui perce dans ses rapports avec les autres.

Last-Days-on-Mars 11

Conclusion

Victime d’une impression de déjà vu, ce divertissement de science-fiction a au moins un mérite, celui d’être l’un des rares films de la compétition de Gérardmer 2014 à être un vrai spectacle de genre à ne pas s’empêtrer dans des symboliques auteurisantes, l’une des plaies essentielles de cette édition. Ruairi Robinson fait le choix d’une approche plus frontale du cinéma d’horreur SF, avec une juste dose de suspense grâce à des personnages qui agissent de façon acceptable compte tenu de leurs caractérisations respectives.

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici