The Darkest Hour
USA : 2010
Titre original : The Darkest Hour
Réalisateur : Chris Gorak
Scénario : Jon Spaihts
Acteurs : Emile Hirsch, Max Minghella, Olivia Thirlby
Distribution : Twentieth Century Fox France
Durée : 1h29
Genre : Action, Science fiction
Date de sortie : 11 janvier 2012
Globale : [rating:1][five-star-rating]
Avertissement de la Rédaction : si vous aviez décidé d’aller voir ce film, fermez immédiatement cette fenêtre, ou changez le programme de votre sortie ciné. Parce que, oui, The Darkest Hour vous décevra, et oui, vous regretterez votre choix une fois la séance terminée.
Synopsis: Sean et Ben sont à Moscou pour affaires, confrontés à un univers d’argent et de pratiques sans scrupules. Natalie et Anne s’y trouvent en escale involontaire alors qu’elles avaient prévu de se rendre au Népal. Les quatre jeunes gens se rencontrent par hasard dans la boîte de nuit la plus branchée de la ville où ils croisent Skylar, un homme d’affaires suédois qui a arnaqué Sean et Ben.
Ce haut lieu qui attire puissants et personnalités en vue bascule dans la terreur lorsque des aliens attaquent…
Après avoir vécu terrés quelques jours dans les sous-sols, les cinq survivants ressortent et découvrent une ville déserte. Le monde semble immobile alors qu’une force terrifiante et invisible les guette… S’ils veulent avoir une chance de survivre, ils vont absolument devoir découvrir qui sont ces êtres venus d’ailleurs et ce qu’ils veulent. C’est à ce prix qu’ils pourront les combattre, s’ils en sont capables…
Une ou deux bonnes idées
The Darkest Hour a quelques bonnes idées, il faut le dire. La première est d’avoir tourné le film à Moscou, magnifique ville qui se prête bien au jeu et fait un décor qu’on a peu l’habitude de voir au cinéma. La deuxième est le travail fait autour des aliens : leur façon de désintégrer les êtres vivants, le fait qu’ils soient invisibles et qu’on ne puisse les détecter que grâce aux instruments électriques, qui s’activent une fois qu’ils se trouvent à proximité… Bref, quelques bonnes idées qui font de la première demi heure un moment pas désagréable, mais qui ne fait que cacher les misères de l’heure qu’il reste…
En effet, l’histoire se dégrade petit à petit. Si au début l’ennemi semblait tout bonnement invincible, il devient subitement lent, dénué d’intelligence et terriblement vulnérable. Pourquoi ? Mais pour que les gentils et naïfs survivants ne se fassent pas décimer, quelle question ! Alors on assiste à une toute autre histoire. D’abord à l’ambiance survival, le film perd le peu de suspens et d’intérêt qu’il avait réussit à entretenir jusque là, et on sait tous sans grand mérite qui de la bande d’amis réussira à s’en sortir d’ici à la fin du film…
Techniquement inégal
Si le scénario déçoit malgré de bonnes idées, d’un point de vue technique ce n’est guère mieux. En effet, les effets de bases ont beau être propres et soignés, on en a visiblement trop demandé à nos amis techniciens, qui nous ont pondu de sacrés bestiaux bien moches, au moins digne de figurer dans Power Rangers. Ça faisait bien quelques années qu’on n’avait plus vu quelque chose d’aussi mal réalisé en matière d’extra-terrestre, et pourtant on en a eu quelques uns ces derniers temps…
Côté 3D ce n’est toujours pas ça. On assiste, là encore, à une simple conversion qui rend l’image plus sombre qu’elle n’est profonde. Une nouvelle fois, on est donc très loin des belles images auxquelles on s’attend constamment quand on ajuste les confortables – ironie – lunettes 3D qu’on a une nouvelle fois dû payer, en plus du supplément, parce qu’on les a encore oublié à la maison. Parce que oui, vous n’êtes pas seuls à avoir six ou sept paires de lunettes 3D qui traînent au fond d’un tiroir.
Rien à signaler
Côté casting, rien de spécial à retenir. Les acteurs ont beau ne pas venir de nulle part, aucun d’entre eux ne tire son épingle du jeu, les performances sont moyennes dans l’ensemble, voire mauvaises pour certains, malgré quelques acteurs qui commencent à avoir un CV intéressant, à l’image d’Emile Hirsch (Into The Wild, Speed Racer…) ou Max Minghella (The Social Network, Les Marches du Pouvoir…) qui n’en sont pas à leur premier rôle important.
Résumé
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=di-SDtaicEI[/youtube]
Un film que je n’irais pas voir, en particulier à cause du scénario, qui dès le synopsis s’annonce médiocre. Et s’il s’agit de voir un film avec des effets spéciaux d’attend de l’âge de pierre autant garder son argent pour voir un film de meilleure qualité. Les scénaristes n’ont pas été très inventifs manifestement, en ressortant une « bonne vieille histoire » qui généralement fonctionne bien, si le reste suit. C’est très décevant de trouver des films aussi peu plaisant à voir et si peu inventif alors qu’il y a eu en quelques années une progression fulgurante aux niveaux des moyens techniques. Les réalisateurs et scénaristes ont l’air de s’être reposer sur de vieux lauriers.
On appelle ça du cinéma facile / cinéma popcorn. On prend quelque chose qui plait à une certaine tranche d’âge, dans ce cas précis les 13 – 16 ans, et on en (re)fait un film qui fera quelques entrées, en espérant que le beau gosse qui tient le rôle principal saura affoler les jeunes filles présentes dans la salle. Et, malgré la facilité de la tâche, il y en a encore qui arrivent à se planter. The Darkest Hour en est une bien belle preuve…
& Merci d’avoir lu ma critique. 🙂