The call
USA : 2013
Titre original : The call
Réalisateur : Brad Anderson
Scénario : Richard D’Ovidio, Nicole D’Ovidio, Jon Bokenkamp
Acteurs : Halle Berry, Abigail Breslin, Michael Eklund
Distribution : UGC Distribution
Durée : 1h35
Genre : Thriller, Action
Date de sortie : 29 mai 2013
Globale : [rating:3/5][five-star-rating]
Plus connu pour réaliser des séries pour la télévision (Fringe, Person of Interest), Brad Anderson se conforte dans le genre du thriller à suspense avec ce long-métrage interdit en salle aux moins de 12 ans. Le film ne porte pas tant sur le sort d’une jeune fille kidnappée par un psychopathe mais sur le travail fourni au quotidien par les téléopérateurs d’un centre des appels d’urgence. L’idée originelle du scénariste, Richard D’Ovidio, était bel et bien de mettre en exergue la gestion émotionnelle de situations particulièrement angoissantes et parfois traumatisantes. Les premières scènes du film posent d’ailleurs les bases du traumatisme dont le personnage principal a bien du mal à se remettre. Cette malheureuse expérience lui servira toutefois pour un autre appel qui s’avérera lié au premier.
Synopsis : Une adolescente est kidnappée par un tueur en série. Pour la sauver, une opératrice d’un centre d’appel d’urgences va affronter ses propres peurs liées à une tragédie de son passé. Leur seul lien : un téléphone portable. Une course contre la montre commence… Chaque appel pourrait bien être le dernier.
Déjà vu ? Pas tant que ça !
L’histoire est celle du kidnapping d’une adolescente qui a la chance d’avoir le portable d’une copine dans la poche de son jean alors que le sien s’est cassé au moment de l’enlèvement. Elle peut donc immédiatement appeler les secours qui conjuguent leurs efforts avec les autorités pour la retrouver. L’ennui c’est que ce portable est prépayé et qu’il ne permet pas la localisation rapide de la jeune fille. La téléopératrice, attentive à tous les détails que lui rapporte la PA (personne appelante), redouble d’inventivité pour découvrir où se trouve la victime. On s’attend à ce qu’elle trouve de nouvelles pistes quand il n’y a plus d’espoir. On s’attend à ce que ses idées fonctionnent et aboutissent à un résultat positif. Par contre, on ne s’attend pas à cette fin.
Une secouriste, une victime et un méchant
Halle Berry (X-men l’affrontement final, Gothika) est épatante dans le rôle de la battante secouriste qui refuse que sa PA subisse le même sort que celle qui l’a appelé six mois aupravant. Abigail Breslin (Bienvenue à Zombieland, Little Miss Sunshine), bien que plus habituée aux comédies et aux séries télévisées, tient son rôle de victime à merveille ; ce qui n’a pas été évident puisqu’elle passe la quasi-totalité du film enfermée dans le coffre d’une voiture. Les deux actrices avaient déjà joué ensemble dans la comédie US Happy New Year de Garry Marshall en 2011. Quant à Michael Eklund (L’Imaginarium du Docteur Parnassus, The Day) il joue le méchant. On reste impressionné par le jeu des acteurs qui participe à rendre la fiction si réelle.
Un réalisme bluffant
Tout dans le déroulement de l’histoire semble réaliste. L’angoisse et le suspense sont alimentés par une BO dynamique. Les décors ont été pensés et créés pour coller le plus possible à la réalité. Même le scénario qui demeure une fiction s’est avéré s’être déjà déroulé en vrai. Les péripéties s’enchaînent frénétiquement car, dans l’histoire, chaque minute compte et l’action de fuite suite au kidnapping est rapide. Le sentiment d’urgence est omniprésent et se rappelle à l’esprit du spectateur à chaque complication. Les membres se crispent lorsque le méchant gagne des points et se détendent lorsque la victime parvient à suivre les instructions judicieuses de la téléopératrice. L’issue s’annonce tragique et elle l’est.
Résumé
Au final, ce film est palpitant et bien scénarisé. Ceux qui raffolent des thrillers angoissants trouveront leur compte avec ce film réaliste sans excès et sans fioritures qui aurait pu être inspiré d’une histoire vraie.
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