Test DVD : Vive les vacances

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Vive les vacances

États-Unis : 2015
Titre original : Vacation
Réalisateur : John Francis Daley, Jonathan M. Goldstein
Scénario : John Francis Daley, Jonathan M. Goldstein
Acteurs : Ed Helms, Christina Applegate, Skyler Gisondo
Éditeur : Warner bros.
Durée : 1h35
Genre : Comédie
Date de sortie cinéma : 19 août 2015
Date de sortie DVD : 6 janvier 2016

Suivant l’exemple de son père, dans l’espoir de renouer des liens familiaux longtemps distendus, Rusty Griswold père fait une surprise à sa femme Debbie et à leurs deux fils, en leur proposant de repartir à Walley World, réputé comme « le parc d’attractions préféré des familles américaines ». Mais pour y parvenir, ils devront traverser le pays tout entier…

Le film

[4,5/5]

Comme pour nous faire oublier les tristes événements survenus durant l’année 2015, la branche française de Warner bros. semble bien motivée à nous redonner le sourire en ce début 2016. En effet, l’éditeur français a décidé de sortir coup sur coup le 6 janvier non pas une, non pas deux, mais TROIS comédies en provenance des États-Unis. Après Hot pursuit (lire notre test), c’est donc à Vive les vacances de faire son apparition sur support domestique, après une courte carrière en salles n’ayant réuni que 272.000 curieux en France.

A la fois « suite » et « reboot » d’une franchise à succès dans les années 80 dont les quarantenaires se souviendront sans doute avec une émotion certaine (Bonjour les vacances et ses suites), cette nouvelle incursion motorisée aux côtés de la famille Griswold permet aux duettistes John Francis Daley / Jonathan M. Goldstein, scénaristes du diptyque Comment tuer son boss, de passer derrière la caméra et de nous livrer une comédie enlevée, désopilante et rythmée, ne laissant que peu de répit à nos zygomatiques. Bête et méchant, se permettant des digressions complètement dingues, Vive les vacances est un road movie dont la structure en forme de suite de sketches tantôt absurdes tantôt franchement grivois (le film est « Rated R » aux Etats-Unis, et ne s’adresse donc pas franchement aux enfants) ne permet jamais de s’ennuyer, un moment de bravoure en chassant souvent un autre pour le plus grand plaisir du spectateur.

Alors bien sûr, tout cela n’est ni très fin, ni très distingué, et l’humour franchement potache et vulgaire de l’ensemble pourra en rebuter plus d’un – mais Daley et Goldstein parviennent à faire « exister » à l’écran cette famille plus-dysfonctionnelle-tu-meurs (les Simpson à côté apparaitraient comme un modèle de stabilité), au point qu’elle en devient franchement attachante. Pour les fans de de la franchise, les clins d’yeux complices sont bel et bien là : comme dans Bonjour les vacances, la famille Griswold se rend à Walley World, à la différence notable qu’il s’agit ici du fils du film de 1983 qui décide à son tour d’emmener sa famille dans le parc d’attractions : au début du film, quand sa femme lui fait remarquer que l’idée de ce road trip n’est peut-être pas bonne étant donné les soucis que sa famille et lui ont rencontré lors de leur premier voyage, le père incarné par Ed Helms lui rétorque que cela n’aura absolument rien à voir avec cette histoire, notamment à cause du fait qu’ils partent avec deux garçons, et non avec un garçon et une fille. Chevy Chase et Beverly D’Angelo, qui incarnaient les parents dans les premiers films, font également une apparition remarquée en fin de métrage. Quelques caméos sont également de la partie, et au final, contre toute attente, Vive les vacances se révèle une comédie moderne et extrêmement réussie, que les amateurs d’humour con, stupide, bête et gras déjà à l’œuvre dans les deux épisodes de Comment tuer son boss (dont fait partie l’auteur de ces quelques lignes bassement dithyrambiques) devraient logiquement adorer.

Le DVD

[4/5]

Initialement prévu pour sortir conjointement en DVD et en Blu-ray, Vive les vacances ne débarquera finalement qu’en DVD en France, du moins dans un premier temps. Avec le temps, et si le film gagne ses galons mérités de film culte (avec son ou ses inévitables suites qui verront à coup sûr le jour), on peut supposer que l’éditeur finira par proposer ce petit chef d’œuvre de comédie sur support HD. En attendant, les impatients devront se tourner vers l’import, et c’est un peu dommage. Pour les consommateurs désireux de faire vivre et évoluer le marché français, le DVD édité par Warner bros. rend pleinement hommage au film de John Francis Daley et Jonathan M. Goldstein. L’encodage est très soigné, sans le moindre souci de compression, les couleurs sont belles et l’image rend justice à la photo du film signée Barry Peterson (Les Miller, 21/22 Jump Street…), sans trop souffrir des limites d’un encodage en définition standard : c’est remarquable. Version originale et version française (doublée en France) sont proposées dans des mixages Dolby Digital 5.1 bien spatialisées et tout à fait satisfaisantes.

Côté suppléments, on trouvera une série de scènes coupées tout à fait hilarantes, prolongeant de belle manière et pendant une douzaine de minutes les éclats de rire provoqués par le film. Mention spéciale au désespoir psychotique d’une Leslie Mann qui prête des pensées étranges à son adorable bébé.

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