Une femme du monde
France : 2020
Titre original : –
Réalisation : Cécile Ducroq
Scénario : Cécile Ducroq
Acteurs : Laure Calamy, Nissim Renard, Béatrice Facquer
Éditeur : M6 Vidéo
Durée : 1h33
Genre : Drame
Date de sortie : 8 décembre 2021
Date de sortie en DVD, en VOD et en EST : 6 avril 2022
Synopsis : A Strasbourg, Marie se prostitue depuis 20 ans. Elle a son bout de trottoir, ses habitués, sa liberté. Et un fils, Adrien, 17 ans. Pour assurer son avenir, Marie veut lui payer des études. Il lui faut de l’argent, vite.
Le film
[3.5/5]
On entend souvent dire que l’arrivée dans la quarantaine est difficile pour les comédiennes, que le nombre de films qu’on leur propose tend à se réduire, que ceci, que cela ! Le monde du cinéma serait-il en train de changer ? Prenez Laure Calamy, qui n’est pas du genre à cacher son âge : elle qui a commencé par le théâtre et qui est apparue dans un film de cinéma pour la première fois en 2009, alors qu’elle avait déjà 34 ans, a longtemps été cantonnée à des seconds rôles et la voilà qui obtient ses premiers premiers rôles à 45 ans avec Antoinette dans les Cévennes et Une femme du monde, la voilà devenue populaire au point qu’on construit des films sur son nom, comme A plein temps sorti récemment. Les esprits chagrin diront qu’elle a bénéficié de l’effet Dix pour Cent. Peut-être un peu, mais elle a surtout bénéficié de son tempérament, qui est grand, et de son talent qui est très grand.
Le film Une femme du monde de Cécile Ducroq donne un excellent aperçu de ce tempérament et de ce talent. Allez donc faire un tour ici sur la critique écrite sur ce film lors de sa sortie en salles et dont nous extrayons : « Pour Une femme du monde, son premier long métrage, Cécile Ducroq, scénariste dans de nombreuses séries télévisées à succès, a repris avec Marie, interprétée par Laure Calamy, le personnage de Suzanne dans La contre-allée, un court métrage réalisé en 2014 et dans lequel ce personnage de Suzanne était déjà interprété par Laure Calamy. Les recherches que la réalisatrice a menées pour La contre-allée puis pour Une femme du monde lui ont donné une bonne connaissance du milieu de la prostitution et elle nous montre les divers facettes de ce métier avec, semble-t-il, beaucoup de vérité mais sans aucun voyeurisme malsain : comment se déroule une passe, la proximité avec les clients réguliers, la concurrence des prostituées africaines, les combats contre les nouvelles législations concernant la prostitution, la vie des prostituées dans une maison close allemande. A côté, le film n’oublie pas de montrer jusqu’où peut aller l’amour d’une mère pour son fils, n’oublie pas non plus de montrer la perception qu’Adrien, qui n’ignore rien du métier de sa mère, peut avoir de celle-ci selon qu’il la sait libre ou, au contraire, prisonnière d’un système. »