The tax collector
États-Unis : 2020
Titre original : –
Réalisation : David Ayer
Scénario : David Ayer
Acteurs : Bobby Soto, Cinthya Carmona, Shia LaBeouf
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 1h31
Genre : Thriller, Action
Date de sortie DVD : 25 novembre 2020
David et Creeper travaillent comme « percepteurs d’impôts » pour un seigneur du crime nommé Wizard, en récupérant sa part des profits auprès des gangs locaux. Mais lorsque l’ancien rival de Wizard revient du Mexique, toute son entreprise est chamboulée, et David se retrouve à devoir protéger ce qui compte le plus pour lui, sa famille…
Le film
[3,5/5]
Remarqué avec le scénario de Training day, David Ayer s’est rapidement spécialisé à Hollywood dans le polar badass, orientant globalement son œuvre vers les similitudes entre flics et gangsters. Dans la quasi-intégralité de ses films, il proposait ainsi une représentation des forces de police très particulière, les présentant comme un vaste relais d’alcooliques et de ripoux, et mettait en avant la violence, l’alcool, le racisme et les rapports de force qui semblent composer le quotidien des relations entre flics et truands.
Se basant uniquement sur un groupe de truands hispano appartenant à on ne sait quel gang de Los Angeles, The tax collector marque une petite nouveauté dans la filmographie de David Ayer, qui abandonne cette fois le côté « miroir » entre la police et les trafiquants pour se concentrer sur un âpre récit de guerre des gangs. Pour ce faire, le scénariste / réalisateur va s’échiner à montrer les différents personnages sous leur jour le plus infect, mais également dans leur vie de famille et les moments de la vie de tous les jours, ce qui permettra au spectateur de s’attacher à eux, si antipathiques qu’ils puissent être.
Cette démarche est très inhabituelle, et pourra certes rebuter certains spectateurs, qui crieront à la glorification d’un mode de vie peu recommandable, basé sur le crime et la mise en danger de la vie d’autrui, même si les premières images du film affichent clairement des valeurs de « Amour, honneur, loyauté, famille ».
Habitué aux thrillers sans concessions et aux intrigues de gangs les plus intenses, David Ayer nous livre donc cette année avec revient avec The tax collector une production certes assez inégale, mais ayant l’avantage de savoir se montrer aussi puissante que viscérale. Comme dans des films tels que Bad times ou Au bout de la nuit, Ayer y va franco dans l’extrême violence et les excès en tous genres, sans jamais perdre néanmoins ce petit je-ne-sais-quoi d’authenticité qui rend ses films si uniques. Bifurquant à mi-chemin de l’intrigue classique de guerre des gangs au récit de vengeance teinté d’occulte et de surnaturel, The tax collector ne lésine pas sur la violence brutale et les scènes-choc au fur et à mesure que monte la testostérone jusqu’à l’affrontement final.
Si les fans de David Ayer y trouveront clairement leur compte, The tax collector ne réconciliera en revanche certainement pas ceux qui détestaient déjà ses premiers films avec le cinéaste. Là où certains évoqueront une mise en scène sèche, brute de décoffrage et efficace, d’autres trouveront sans aucun doute le spectacle complaisant, vain et gratuit. A vous de voir donc !
Le DVD
[4/5]
Côté DVD, l’éditeur connaît son boulot et la photo urbaine jaunasse de The tax collector, typique du cinéma de David Ayer et signée Salvatore Totino (Spider-man : Homecoming), est plutôt bien rendue par le transfert soigné proposé par Universal Pictures : le film affiche des couleurs très chaudes aux contrastes poussés dans leurs derniers retranchements, et un niveau de détail solide, composant habilement avec les limites du support DVD. Niveau son, VF et VO sont proposées dans de solides mixages Dolby Digital 5.1 : la spatialisation joue globalement la carte de l’ambiance et de l’efficacité, avec des basses vrombissantes sur les scènes d’action. Du beau travail !
Dans la section bonus, l’éditeur nous propose une douzaine de minutes de scènes coupées et/ou en version longue, incluant notamment une ouverture alternative.