The Frankenstein chronicles – Saison 2
Royaume-Uni : 2017
Titre original : –
Créateurs : Benjamin Ross, Barry Langford
Acteurs : Sean Bean, Richie Campbell, Tom Ward
Éditeur : Koba Films
Durée : 4h30 environ
Genre : Série TV, Fantastique
Date de sortie DVD : 27 avril 2018
Londres, 1827. Sur la piste de trafiquants d’opium, la police fluviale découvre le cadavre d’une fillette sur les bords de la Tamise. Chargé de l’affaire, l’inspecteur John Marlott est horrifié quand l’autopsie révèle qu’il s’agit d’un assemblage de corps d’enfants ! Son enquête le mène dans les bas-fonds les plus sordides à la poursuite d’un tueur diabolique capable de réanimer les morts, rappelant étrangement le mythe de « Frankenstein »…
Le film
[4/5]
[Chronique garantie sans SPOILER]
Il est très difficile d’aborder de front la deuxième saison d’une série telle que Frankenstein chronicles sans [SPOILER] le plaisir de ceux qui n’auraient pas encore eu la chance de découvrir la première et noirissime saison du show. En effet, étant donné que l’intrigue se déroule quelques temps après les événements s’étant déroulé à la fin de la première saison, en dévoiler ici ne serait-ce que le point de départ reviendrait à révéler ouvertement l’issue de la première et difficile enquête menée par le personnage de John Marlott incarné par Sean Bean.
Face à ce choix cornélien, et en réponse aux griefs que nos lecteurs ont pu nous faire ces dernières années concernant notre façon (certes parfois un poil cavalière) d’aborder les éléments narratifs importants au cœur de telle ou telle série, on a donc cette fois décidé de NE PAS évoquer clairement dans cet article les tenants et aboutissants de cette nouvelle saison. On s’est même refusé de retranscrire ci-dessus le synopsis de la saison que nous proposait l’éditeur de la série en DVD Koba Films, car on considère qu’il en révèle trop sur la fin de la première saison. On est d’ailleurs convaincu que le mieux est de découvrir Frankenstein chronicles en gardant l’esprit ouvert et vierge de toute influence extérieure.
L’exercice est périlleux, et ce n’est pas l’envie qui manque de vous révéler quelques-uns des détails les plus intéressants de cette deuxième saison ; aussi, si vous avez vu et apprécié la première saison du show (il ne saurait en être autrement !), sachez simplement que malgré la fait que la première enquête s’avère bel et bien close, les amateurs de la série créée par Benjamin Ross et Barry Langford retrouveront avec délectation l’ambiance sombre et délétère d’un show définitivement violemment premier degré, au cœur d’une saison qui évite avec brio les « gimmicks » qu’elle aurait pu s’imposer (comme celui, par exemple, de replacer une ou deux célébrités littéraires dans son déroulement), et s’aventure dans des directions assez inédites, avec une attirance claire pour le « steampunk » et les créatures mécaniques en tous genres. En fait, cette deuxième saison révélera en réalité rapidement sa cohérence totale et absolue avec la première – pour un résultat au final au moins équivalent en termes d’écriture, de qualité formelle et de production design ; voire peut-être même meilleur par certains aspects.
En deux mots comme en cent, Frankenstein chronicles conserve au fil de ses deux saisons ce mélange de violence et de naturalisme à la Peaky blinders, transposé dans un univers évoquant autant le fantastique gothique anglais que les fantasmes littéraires et cinématographiques pullulant littéralement autour des quartiers de White Chapel et de l’ombre de Jack l’éventreur. Brillant et puissamment addictif !
Le coffret DVD
[4/5]
C’est donc à nouveau Koba Films qui nous permet de découvrir la fin (?) de la série Frankenstein chronicles dans un nouveau coffret contenant deux DVD. L’image est toujours d’une belle précision, et rend honneur à la photo sombre et désaturée de la série. Les contrastes n’étouffent pas trop les noirs, et on ne dénote pas de souci de compression majeur : si les arrière-plans laissent par moments apparaître de légers fourmillements, l’éditeur compose parfaitement avec les qualités et les limites d’un encodage DVD. Du beau travail, que vient confirmer la présence d’un mixage Dolby Digital 5.1 en VO, immersif et très efficace durant les quelques séquences d’action, et notamment lors de l’impressionnant final de la saison. La version française est également proposée en Dolby Digital 5.1, mais s’avère un poil en dessous de sa consœur en termes de puissance et de finesse dans la restitution des effets multicanaux.
Rien à se mettre sous la dent en revanche dans la section suppléments, mis à part les traditionnelles bandes-annonces éditeur déjà présentes sur le coffret de la première saison.