Test DVD : Sleepless

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Sleepless

 
États-Unis : 2017
Titre original : –
Réalisation : Baran bo Odar
Scénario : Andrea Berloff
Acteurs : Jamie Foxx, Michelle Monaghan, Scoot McNairy
Éditeur : TF1 Vidéo
Durée : 1h31
Genre : Thriller
Date de sortie cinéma : 9 août 2017
Date de sortie DVD/BR : 12 décembre 2017

 

 

Une grosse livraison de cocaïne destinée à la mafia est détournée. Vincent Downs et Sean Tip, deux flics de Las Vegas, sont rapidement suspectés. La police des polices les met sous pression. La mafia aussi. En kidnappant le fils de Downs, la mafia franchit la ligne blanche : blessé et traqué, Downs va devenir un adversaire brutal et impitoyable. Il est prêt à tout pour sauver son fils et il n’a qu’une nuit devant lui…

 

 

Le film

[3,5/5]

« On connaît la manie du cinéma hollywoodien de refaire à l’américaine des succès du cinéma hexagonal. (…) Il est par contre beaucoup plus rare que les grands studios d’outre-Atlantique s’intéressent de près à des films qui n’ont pas vraiment prouvé leur potentiel commercial lors de leur sortie chez eux. Sleepless fait donc un peu figure de curiosité, puisque l’original dont il s’inspire, Nuit blanche de Frédéric Jardin, n’avait guère mis en émoi le box-office lors de sa sortie sur les écrans français en novembre 2011. Nous étions également passés à côté à l’époque, en dépit de la présence du craquant Tomer Sisley en haut de l’affiche. Quoiqu’il en soit, nous ne pensons pas avoir perdu au change, puisque le premier film américain du réalisateur suisse Baran bo Odar est un film de genre convenablement divertissant. Comme c’est souvent le cas avec ces histoires de policiers incroyablement coriaces, il vaut mieux ne pas être trop regardant sur la cohérence de l’intrigue et encore moins sur son enracinement dans une quelconque réalité urbaine. Mais dans l’ensemble, il n’y a vraiment pas de quoi bouder notre plaisir face à ce spectacle d’évasion rondement mené.

Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas. Le dicton n’a jamais été plus vrai que dans le cas de Sleepless, qui déplace l’action imaginée au début de la décennie par Frédéric Jardin et consorts dans un décor français lambda vers la métropole la plus étincelante des États-Unis. La caméra de Baran bo Odar paraît même un peu trop sous l’emprise de la topographie des lieux, puisqu’elle démultiplie les plans et autres mouvements panoramiques pour la mettre en valeur. Il n’est cependant pas sûr qu’un film comme celui-ci soit en mesure de faire efficacement de la publicité pour le paradis des joueurs, en raison de l’image guère flatteuse qu’il renvoie de ce microcosme régi en termes sociaux par l’argent. Toute réflexion tant soit peu profonde sur les implications plus sournoise d’une telle aventure est de toute façon vite balayée par l’engrenage redoutable de l’action. Celle-ci se déroule assez tôt et dès lors presque exclusivement dans les coulisses du casino, où les adversaires se tournent autour dans un jeu savoureux du chat et de la souris. Les fusillades et les bastons vont en effet bon train, et dans le garage, et dans la cuisine, la boîte de nuit, les chambres d’hôtel, voire le spa. Avec un tel enchaînement ininterrompu de coups de théâtre et de combats musclés, on peut se demander qui a encore besoin d’une logique mûrement réfléchie du côté du scénario. (…)

Si vous êtes fans de Jamie Foxx et si vous êtes friands, de temps en temps, d’un divertissement dépourvu d’ambitions démesurées, Sleepless est fait pour vous. Nous n’irons pas jusqu’à cautionner sans réserve la pratique mercantile des remakes américains à tout va, mais dans le cas présent, le résultat est loin d’être honteux et sans doute plus prestigieux que le film français dont il s’inspire de près. Un constat que vous relativiseriez bien entendu vous-mêmes, si vous avez pu voir et apprécier Nuit blanche. »

Extrait de la critique de notre chroniqueur Tobias Dunschen. Retrouvez-en l’intégralité en cliquant sur ce lien.

 

 

Le DVD

[4/5]

Côté DVD, il n’y a aucun doute, l’éditeur TF1 Vidéo connaît le support sur le bout des doigts et maîtrise l’encodage de façon vraiment remarquable. Qu’il s’agisse de la définition, des couleurs ou de la gestion bruit vidéo, tous les écueils auxquels on pourrait s’attendre sont brillamment et soigneusement évités. Niveau image, c’est donc vraiment un sans faute, et il faut reconnaître que le boulot de l’éditeur rend vraiment hommage à la photo du film, très soignée. Seuls bien sûr les forts éclairages rouges ou verts marquent les limites d’une compression vidéo en définition standard. Coté son, les deux mixages Dolby Digital 5.1 se révèlent très rapidement amples et dynamiques, et font le boulot de façon très immersive et vraiment spectaculaire.

Dans la section suppléments, on trouvera une série de neuf minutes de scènes coupées pas forcément indispensables au cœur du film, mais le plus souvent intéressantes. Enfin, TF1 Vidéo nous propose de découvrir une courte featurette sur le tournage qui s’accompagnera d’un entretien avec Jamie Foxx et Michelle Monaghan, enregistré à l’occasion de la promo du film (malheureusement également très court).

 

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