Seule la terre
Grande-Bretagne : 2017
Titre original : God’s own country
Réalisation : Francis Lee
Scénario : Francis Lee
Acteurs : Josh O’Connor, Alec Secareanu, Gemma Jones, Ian Hart
Éditeur : Pyramide Vidéo
Durée : 1h40
Genre : Drame, romance
Date de sortie cinéma : 6 décembre 2017
Date de sortie du DVD : 2 mai 2018
Synopsis : Johnny travaille du matin au soir dans la ferme de ses parents, perdue dans le brouillard du Yorkshire. Il essaie d’oublier la frustration de son quotidien en se saoulant toutes les nuits au pub du village et en s’adonnant à des aventures sexuelles sans lendemain. Quand un saisonnier vient travailler pour quelques semaines dans la ferme familiale, Johnny est traversé par des émotions qu’il n’avait jamais ressenties. Une relation intense naît entre les deux hommes, qui pourrait changer la vie de Johnny à jamais.
Le film
[3.5/5]
Lorsque Seule la terre est sorti en salles, nous avons écrit tout le bien qu’il fallait penser de ce film.
Dont cette introduction : A 47 ans, pour son premier long métrage, le réalisateur anglais Francis Lee s’est attaché à peindre un monde qu’il connait bien, celui des paysans du Yorkshire, et il a tourné son film à 10 minutes de la ferme de ses parents, près de Keighley, là où il a passé sa jeunesse. Durant l’année 2017, Seule la terre a été présenté dans un très grand nombre de festivals et il a obtenu de nombreuses récompenses dont, chez nous, en septembre dernier, le Hitchcock d’Or du meilleur film britannique, la plus haute récompense du Festival de Dinard.
Et cette conclusion : Ce premier long métrage de Francis Lee mélange avec justesse deux volets différents : la description particulièrement bien rendue du travail quotidien dans une ferme du Yorkshire et celle d’une relation homosexuelle qui s’établit entre deux jeunes hommes, représentant une forme de rédemption pour au moins l’un d’entre eux.
Mais, finalement, le mieux ne serait-il pas d’aller lire la critique complète ? Tout en rajoutant par rapport à cette critique que la très belle photo du film est l’œuvre de l’américain Joshua James Richards, dont on a apprécié le travail auprès de Chloé Zhao dans Les chansons que mes frères m’ont apprises et The rider, deux films dans lesquels, comme dans Seule la terre, la nature est un personnage à part entière.
Le DVD
[4/5]
Distribué dans les salles de notre pays par Pyramide Distribution, Seule la terre est édité par Pyramide Vidéo. Résultat : à tous points de vue, un beau travail avec, en particulier, deux bonus intéressants. Le premier consiste en un entretien de 20 minutes avec Francis Lee, tourné le 15 novembre 2017 et dans lequel le réalisateur aborde à peu près tous les points d’intérêt le concernant et concernant son film : ses origines dans le Yorkshire, son départ à Londres pour devenir acteur, son intérêt pour la photographie, son désir de se tourner, en autodidacte, vers la réalisation, le choix qu’il a fait concernant les deux jeunes comédiens, très différents dans la vie des personnages qu’ils avaient à interpréter mais très sérieux dans leur travail, le choix de ne pas prendre de doublure, en particulier pour le travail avec les animaux, celui de tourner en mars et avril (2016), période qui voit la naissance des agneaux, celui de tourner les scènes de façon linéaire et chronologique et, enfin, les bonnes surprises rencontrées lors des divers festivals où le film a été présenté. Le deuxième bonus, d’une durée de 17 minutes, permet de découvrir 10 scènes coupées au montage.
Pas de VF pour ce film, ce dont personne ne devrait se plaindre ! La version originale s’écoute soit en 2.0, soit en 5.1, la différence n’étant pas énorme entre les deux, même si le son est un élément important du film, avec la « participation » de nombreux éléments naturels : vent, brasier, oiseaux, brebis … Quant à l’image, il était important que le DVD reflète l’importance de la lumière captée par le Directeur de la photographie Joshua James Richards dans cette période à cheval entre la fin de l’hiver et le début du printemps : le pari est largement gagné, même dans les scènes les plus sombres, a priori les plus difficiles à bien rendre.
