La reine des barbares
Italie, France : 1960
Titre original : La regina dei tartari
Réalisateur : Sergio Grieco
Scénario : Marcello Ciorciolini, Rate Furlan, Eric Klauss
Acteurs : Chelo Alonso, Jacques Sernas, Folco Lulli
Éditeur : Gaumont
Durée : 1h25
Genre : Péplum
Date de sortie cinéma : 29 mars 1961
Date de sortie DVD : 31 août 2016
Tanya est la survivante d’un massacre commis par la tribu des Barlas, des mongoles nomades. Leur chef Igor le sage l’a recueillie et élevée contre l’avis de son frère Timour. Devenue une femme, c’est pourtant elle qui tiendra tête à Malok, le chef des Tartares noirs, la tribu rivale qui rêve de soumettre les Barlas. Elle lui propose plutôt une alliance pour affronter les habitants de Khwarizim, leur ennemi commun protégé par une forteresse imprenable…
Le film
[3,5/5]
S’il a clairement fait les beaux jours du cinéma d’exploitation italien des années 50/60, le péplum est un genre aujourd’hui tombé en désuétude. Par ailleurs, dans un vingt-et-unième siècle über-sexualisé, ce genre hier très populaire, riche en acteurs bodybuildés affichant fièrement leur torses huilés et leurs petites jupettes (Steve Reeves, Reg Park…), souffre aujourd’hui dans la culture populaire d’une image vaguement « gay », probablement en partie propagée par la célèbre ligne de dialogue de Peter Graves dans Y’a-t-il un pilote dans l’avion : « Tu aimes les films sur les gladiateurs ? ».
Réalisé au tout début des années 60 par Sergio Grieco, fier artisan ayant œuvré dans à peu près tous les genres du bis (Jules César contre les pirates, L’agent Gordon se déchaîne, Superman contre les robots, Ultime violence…) La reine des barbares est donc le parfait petit représentant fauché du péplum à l’ancienne. Mettant en scène en tête d’affiche l’actrice cubaine Chelo Alonso (Saludos hombre), le film s’avère un plaisir populaire tout à fait premier degré mettant en scène des tartares dans une intrigue au cœur de laquelle le spectateur trouvera son compte de spectacle old school, de tenues bigarrées, de bravoure, de trahison(s) et de sens du sacrifice. Son compte de sourires également, puisque le film n’évite pas le kitsch, et n’est pas forcément des mieux torchés par moments – mais rien ne viendra finalement gâcher le plaisir intense de renouer avec un genre aujourd’hui disparu, dont chaque nouvelle (re)découverte nous plonge dans la plus simple et la plus authentique des joies.
Le DVD
La reine des barbares fait partie de la collection « Gaumont à la demande », initiative de l’éditeur français de proposer toujours plus de DVD inédits, composant les masters avec les meilleurs éléments disponibles dans des éditions dénuées de suppléments mais proposées au prix tout doux de 12,99 €.
Le film de Sergio Grieco est donc proposé dans des conditions globalement satisfaisantes, au format Scope respecté et Dolby Digital 1.0 mono d’origine (VF uniquement). L’encodage ne pose pas de souci particulier (absence de remasterisation oblige, le rendu est un peu doux, mais au moins, on peut être sûr qu’il respecte la granulation d’origine), et la galette est en 16/9.
Tous les films de la collection « Gaumont à la demande » disposent également de sous-titres destinés aux sourds et malentendants. Bref, c’est du tout bon !