La poupée diabolique
Royaume-Uni : 1964
Titre original : Devil doll
Réalisateur : Lindsay Shonteff
Scénario : Ronald Kinnoch, Charles F. Vetter, Frederick E. Smith
Acteurs : Yvonne Romain, William Sylvester, Bryant Haliday
Editeur : Artus films
Durée : 1h17
Genre : Fantastique, Horreur
Date de sortie DVD : 7 juin 2016
A Londres, Mark et Marianne vont assister au spectacle du grand Vorelli, marionnettiste et hypnotiseur. Marianne est choisie pour un numéro de magie. Quelques jours après, elle tombe malade et est victime d’étranges hallucinations. Mark entreprend alors une enquête auprès de ce mystérieux personnage. D’autant plus qu’à la fin du spectacle, il s’est aperçu que la marionnette, Hugo, saluait le public, sans aucun fil…
Le film
[3,5/5]
Malgré une réputation aussi catastrophique que clairement incompréhensible (doublée d’une note de 3,9 sur le site de référence IMDb), La poupée démoniaque débarque ce mois-ci en DVD sous les couleurs d’Artus Films, qui prend le pari de réhabiliter le film et d’en faire découvrir les qualités aux cinéphiles français. Comme son titre l’indique, le film de Lindsay Shonteff met en scène une poupée, ce qui en fait un lointain cousin de Chucky ou autres poupées maléfiques dont regorge littéralement le cinéma fantastique, mais le film s’avère rapidement très différent de ce à quoi on pouvait s’attendre.
La poupée démoniaque installe dès ses premières minutes une idée d’un rapport de force entre le ventriloque et sa poupée, qu’il provoque ouvertement, la ramenant toujours à sa nature d’objet inanimé. Et le film de développer une atmosphère volontiers oppressante autour du mystère de cette poupée douée de vie et de pensée ; composant habilement avec un budget que l’on devine assez réduit, le cinéaste nous livre un film solide et impose un personnage d’hypnotiseur trouble et charismatique (Bryant Haliday). Si le film comporte assurément quelques longueurs, l’ensemble est assez bien tenu pour nous captiver durant sa très courte durée. Une bonne série B en somme, que les amateurs de cinéma d’exploitation sauront apprécier à sa juste valeur.
Le DVD
[4/5]
Le DVD édité par Artus Films s’offre une présentation assez surprenante : l’image est très belle, la définition sans faille perceptible, le noir et blanc et les contrastes bien équilibrés. Bien sûrs, le piqué n’est pas d’une précision chirurgicale, quelques griffes ou autres points blancs demeurent, et on remarquera la présence d’un léger bruit vidéo sur certaines séquences ; mais l’ensemble s’avère assez épatant, surtout étant donné la rareté du film. Le film est par ailleurs présenté au format 1.66 respecté. Côté son, ça se gâtera un peu si vous visionnez le film en VF – le doublage est excellent mais la bande-son est parasitée par un bruit de fond constant et très désagréable, moins perceptible cela dit quand la musique du film prend le dessus. La VO est beaucoup plus agréable à l’oreille, propre et nette. Toutes deux sont proposées en Dolby Digital 2.0.
Du côté des suppléments, on sera ravi de retrouver « Pantins et ventriloques », discussion avec Alain Petit sur le thème des poupées meurtrières suivie d’une analyse un peu plus en profondeur de La poupée démoniaque. Comme à son habitude, Petit se révélera passionné et presque intarissable, remettant avec talent le film dans son contexte de tournage : voici presque quarante minutes que l’on passera donc en bonne compagnie. Outre les traditionnelles galeries photo et bandes-annonces de la collection « British Horror », l’éditeur nous propose également de découvrir une scène coupée (un strip-tease) ainsi qu’une scène alternative (version plus « hot » d’une scène existant déjà dans le montage disponible sur la galette).
