La Belle promise
Palestine : 2014
Titre original : Villa Touma
Réalisatrice : Suha Arraf
Scénario : Suha Arraf
Acteurs : Nisreen Faour, Cherien Dabis, Maria Zreik, Ula Tabari
Éditeur : KMBO
Durée : 1h23
Genre : Drame
Date de sortie cinéma : 10 juin 2015
Date de sortie DVD : 3 novembre 2015
Le film
[4/5]
Soyons clair : La Belle promise est un film palestinien même si une grande partie de son financement vient de fondations publiques de l’État d’Israël. C’est le premier long métrage de fiction réalisé par Suha Arraf, à la fois arabe et israélienne et dont nous connaissions le travail de scénariste auprès d’Eran Riklis dans La fiancée syrienne et Les citronniers. A mi chemin entre Tchekhov et Buñuel, La Belle promise permet à Suha Arraf de faire une entrée remarquée dans la famille des réalisateurs. Laissant de côté le conflit entre israéliens et palestiniens, La Belle promise s’intéresse à des relations entre palestiniens, à Ramallah, au tout début des années 2000, avec sa population musulmane d’un côté, sa population chrétienne de l’autre et une ségrégation sociale et religieuse très importante entre elles. Ce film plein d’émotion bénéficie de la très belle photo de Yaron Scharf et du jeu de quatre remarquables actrices. Le film avait fait l’objet d’une critique lors de sa sortie en salles : le mieux est donc d’aller la lire en utilisant ce lien !
Le DVD
[4,5/5]
KMBO a réalisé un très beau travail sur ce DVD. Tout d’abord, la photographie, magnifique sur ce film, est parfaitement restituée sur la petite galette. Rien de bien particulier à écrire sur le son (donc rien de négatif !), disponible en 2.0 et en 5.1. Le film n’est visible qu’en version originale sous-titrée, ce qui, espérons le, ne choquera personne. Quatre bonus sont proposés : on ira vite sur la galerie de 9 photos, sur les 8 projets d’affiche et même sur les 10 minutes consacrées à 5 scènes coupées. On sera par contre plus prolixe en ce qui concerne l’entretien de 17 minutes avec la réalisatrice. Un entretien réalisé en anglais (c’est sous-titré, rassurez vous), qui commence par nous apprendre comment le sujet du film a germé chez la scénariste et réalisatrice, avec ce désir qu’elle a eu de faire un film sur le déni de l’occupation, sur le traumatisme post-occupation. L’écriture d’un scénario : plus difficile quand on écrit pour un film qu’on va soi-même réaliser que pour un film qui sera réalisé par quelqu’un d’autre. Le fait d’être productrice en plus d’être réalisatrice : plus jamais ! Même si cela a été très formateur. Grâce à cet entretien, on sait tout, aussi, sur le choix des actrices et sur les lieux de tournage. Un excellent bonus pour un très beau DVD.