K.O
France : 2017
Titre original : –
Réalisateur : Fabrice Gobert
Scénario : Fabrice Gobert, Valentine Arnaud
Acteurs : Laurent Lafitte, Chiara Mastroianni, Pio Marmaï
Éditeur : Wild Side Vidéo
Durée : 1h50
Genre : Thriller
Date de sortie cinéma : 21 juin 2017
Date de sortie DVD : 25 octobre 2017
Antoine Leconte est un homme de pouvoir arrogant et dominateur, tant dans son milieu professionnel que dans sa vie privée. Au terme d’une journée particulière oppressante, il est plongé dans le coma. À son réveil, plus rien n’est comme avant : Rêve ou réalité ? Complot ? Cauchemar ?… Il est K.O…
Le film
[3/5]
« Imaginez-vous, un jour, au réveil, vous êtes toujours vous-mêmes, vous reconnaissez les gens de votre entourage et vice-versa, mais votre situation professionnelle et privée a changé de fond en comble ! C’est à ce genre de prémisse, mi-fantastique, mi-cauchemardesque que nous convie le deuxième long-métrage de Fabrice Gobert. K.O s’inscrit dans un métissage thématique entre La vie est belle de Frank Capra, à la différence près que ce n’est pas l’anonymat qui turlupine le protagoniste mais la dégringolade sociale, et Un jour sans fin de Harold Ramis, dans la mesure où c’est un recommencement cyclique avec des passerelles de gestes et de paroles qui rythme le récit. La petite touche d’originalité y provient du fait que ce héros privé soudainement de repères est à l’origine un salaud, un pauvre type tellement imbu de lui-même qu’il ne se rend pas compte de la détresse qu’il sème autour de lui. Pareil positionnement moral comporte toujours le risque du propos édifiant, trop à cheval sur des principes altruistes pour exploiter sans ménagement les aspects à la fois absurdes et cyniques d’une telle mise en question existentielle. Grâce à l’interprétation savoureuse de Laurent Lafitte dans le rôle principal, le doute demeure quant aux bienfaits réels de ce plongeon involontaire dans un monde parallèle. (…)
Bien qu’il n’y ait rien de nouveau à signaler du côté du dispositif amplement éprouvé d’une deuxième vie dans un monde parallèle, K.O s’acquitte plus que convenablement de la tâche de tenir en haleine le spectateur, par le biais d’un protagoniste complètement déboussolé. Sensiblement plus qu’un simple exercice de style, le deuxième film de Fabrice Gobert, sept ans après Simon Werner a disparu, s’autorise un commentaire en filigrane sur des conditions de vie et de travail, qui ressemblent plus à une jungle impitoyable qu’à une civilisation éclairée. A méditer donc en toute sérénité ! »
Extrait de la critique de notre chroniqueur Tobias Dunschen. Retrouvez-en l’intégralité en cliquant sur ce lien.
Le DVD
[4,5/5]
Côté DVD, la galette éditée par Wild Side Vidéo nous propose une expérience Home Cinéma très recommandable : le film est au format cinémascope respecté, et l’encodage ne présente aucune faiblesse particulière. La définition et les contrastes sont au taquet, composant intelligemment avec les limites d’un encodage en définition standard, et l’ensemble nous propose une image d’une stabilité remarquable, rendant un bel hommage à la photo du film signée Patrick Blossier, déjà au service de Fabrice Gobert sur la série Les revenants. Du beau boulot. Côté son, le DVD nous propose un Dolby Digital 5.1, avec un mixage à la spatialisation discrète mais bel et bien présente ; on notera également la présence d’une piste en audio-description.
Dans la section suppléments, on trouvera un making of d’une durée d’environ vingt-deux minutes, au cœur duquel l’ensemble du casting revient sur le tournage, les personnages et les diverses influences, parfois très inattendues (vous serez probablement surpris d’entendre parler de Jean-Luc Delarue!), ayant mené à la réussite du film. Une édition très complète pour un film à découvrir !