In the family
États-Unis : 2011
Titre original : In the family
Réalisateur : Patrick Wang
Scénario : Patrick Wang
Acteurs : Sebastian Banes, Patrick Wang, Trevor St. John
Éditeur : ED Distribution
Durée : 2h49
Genre : Drame
Date de sortie cinéma : 19 novembre 2014
Date de sortie DVD : 7 avril 2015
A Martin, dans le Tennessee, Chip Hines, un jeune garçon précoce de 6 ans, ne connaît que la vie avec ses deux papas, Cody et Joey. Et c’est une belle vie. Quand Cody meurt brutalement dans un accident, c’est avec force que Chip et son père adoptif réagissent afin de surmonter cette perte et continuer la vie qu’ils avaient commencée à construire à trois. Mais la soeur de Cody révèle à Joey qu’un vieux testament établi à la naissance de Chip, peu avant qu’il ne fasse partie de la famille, la désigne comme tutrice de l’enfant…
Le film
[4,5/5]
Le droit de garde d’un enfant est un sujet relativement rare au cinéma. Si on se souvient bien sûr de certains films ayant marqué les mémoires, tels que Kramer contre Kramer (Robert Benton, 1979) ou encore Mrs. Doubtfire (Chris Columbus, 1993) qui aborde le sujet sous l’angle de la comédie, ce genre de drame familial n’échappe généralement pas à un certain recours au pathos, qui leur donne un côté « tire-larmes » vaguement pathétique.
Partant d’un point de départ moderne et différent (on se pose la question de la garde d’un enfant dans un couple homoparental après le décès du père « génétique »), In the family évite cet écueil d’une façon assez brillante. Prenant le temps d’installer son intrigue (presque trois heures de film tout de même), laissant durer ces plans de la façon la plus naturaliste qui soit, le réalisateur / acteur Patrick Wang plonge le spectateur au cœur du quotidien de ses personnages, d’une façon à la fois tendre et complètement banale. Chez Patrick Wang, un plan n’existe que par les personnages qui y évoluent : on s’applique à capter les gestes de tous les jours, les non-dits ; la caméra est juste là en observatrice, s’abstient de toute influence ; si on pense parfois au cinéma de Michael Haneke, on est loin de la condescendance calculée et de l’intellectualisation forcenée propre au cinéma du barbu allemand. Une fois le drame survenu, point de larmes ou d’hystérie, mais une douleur sourde et réaliste, qui finira par virer au cauchemar éveillé pour le protagoniste principal. En choisissant d’éviter tout recours au pathos, Wang parvient paradoxalement à faire ressentir au spectateur toute l’horreur de la situation.
Une des grandes forces du film de Patrick Wang, c’est qu’In the family renvoie le spectateur à ses propres contradictions morales. Qui n’a jamais discuté d’une décision de justice ou d’une séparation révoltant les uns ou les autres (« c’est pourtant un bon père », ou encore « je ne comprends pas, il/elle est adorable et facile à vivre ») ? Qui n’a jamais tranché arbitrairement sur la question de l’homoparentalité (« je suis pour / contre »), ou sur la place du père dans l’éducation ou la construction psychologique d’un enfant ? Et surtout, qui ne s’est jamais entendu rétorquer la très juste réplique « On ne sait pas ce qui se passe une fois la porte fermée » ? Avec son style remarquable et contemplatif, presque arythmique, Patrick Wang prend le parti de montrer ce qui se passe une fois la porte fermée, sans jamais en rajouter ou prendre position.
Porté par ce parti-pris cinématographique fort, tenant presque d’avantage de la chronique de vie que de la narration traditionnelle, certains passages du film marqueront à coup sûr durablement le spectateur. La puissante scène de déposition chez l’avocat par exemple, dont la longueur n’a d’égale que la tension, s’avère un face à face littéralement angoissant, d’une intensité oppressante, au cœur duquel l’émotion longtemps cachée au spectateur explose littéralement à l’écran avec une ampleur humaniste qui bouleversera à coup sûr le spectateur.
Le DVD
[4/5]
C’est à ED Distribution, qui distribuait déjà le film en salles en novembre dernier, que l’on doit aujourd’hui de découvrir le chef d’œuvre de Patrick Wang sur format DVD. Le film est présenté dans un master d’une redoutable précision, bluffante pour un film de presque trois heures, qui plus est encodé en définition standard. La preuve pour ceux qui pouvaient encore en douter de la maîtrise d’ED Distribution en ce qui concerne le format DVD. Côté son, In the family est mixé en Dolby Digital 2.0 stéréo d’origine, en VO anglaise avec des sous-titres français ne posant aucun problème particulier. Pas de suppléments.
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Très belle critique de In the Family, le film et le DVD ! http://t.co/p85hX9yqrJ
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