Test DVD : Ghostland

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Ghostland

 
France, Canada : 2018
Titre original : Incident in a ghost land
Réalisation : Pascal Laugier
Scénario : Pascal Laugier
Acteurs : Crystal Reed, Emilia Jones, Mylène Farmer
Éditeur : TF1 Vidéo
Durée : 1h27
Genre : Horreur
Date de sortie cinéma : 14 mars 2018
Date de sortie DVD/BR : 17 juillet 2018

 

 

Suite au décès de sa tante, Pauline et ses deux filles héritent d’une maison. Mais dès la première nuit, des meurtriers pénètrent dans la demeure et Pauline doit se battre pour sauver ses filles. Un drame qui va traumatiser toute la famille mais surtout affecter différemment chacune des jeunes filles dont les personnalités vont diverger davantage à la suite de cette nuit cauchemardesque. Tandis que Beth devient une auteur renommée spécialisée dans la littérature horrifique, Vera s’enlise dans une paranoïa destructrice. Seize ans plus tard, la famille est à nouveau réunie dans la maison que Vera et Pauline n’ont jamais quittée. Des évènements étranges vont alors commencer à se produire…

 

 

Le film

[4/5]

« Après l’exceptionnel Martyrs, Pascal Laugier revient avec une nouvelle œuvre horrifique porté par Mylène Farmer et les jeunes actrices Crystal Reed, Anastasia Phillips, Emilia Jones et Taylor Hickson. Une étude puissante du refoulement et du traumatisme infantile.

Pascal Laugier rythme son film avec énormément d’aisance. Le cinéaste français parvient à doser violence et horreur avec beaucoup de précision. Une montée crescendo transcendante, au niveau de l’intrigue et des effets horrifiques. Très dur, Ghostland ne décevra pas les fans d’horreur pure qui s’étaient laissé transporter par Martyrs. En confrontant deux jeunes filles à des tueurs psychopathes, le cinéaste fait appel à de nombreux parallèles psychologiques. On regrettera simplement le dernier acte, trop long et trop prévisible, qui étire inutilement l’action, limitant ainsi l’impact final. Dans sa dernière partie, Ghostland quitte le paysage de l’horreur pour s’engouffrer dans le thriller psychologique mais Pascal Laugier ne change pas le ton de sa réalisation. Les enjeux ont évolué, de même que le sujet, mais la réalisation reste identique pour accompagner les variations imaginées par le cinéaste veut raconter. (…)

Pascal Laugier s’est heureusement donné de la peine à l’écriture. Il met en place une intrigue à tiroirs impressionnante. Loin des carcans habituels du film d’horreur classique, Ghostland offre des visions superbes sur le sentiment d’appartenance, sur l’enfance et sur les traumatismes refoulés. Avec son approche horrifique, le cinéaste parle de la thématique passionnante du passage douloureux à l’âge adulte. À travers ses jeunes actrices, il met en place tout un processus sur le traumatisme, de sa réalisation à son acceptation en passant évidemment par le refoulement. Par le prisme de twists réussis, même si parfois prévisibles et trop nombreux, Pascal Laugier perd son spectateur dans les tréfonds de l’esprit humain tel qu’il le décrit.

Ghostland parle du difficile passage de l’enfance à l’âge adulte et d’une forme de sevrage du passé. Pascal Laugier signe de l’épouvante captivante, située entre rêve et réalité. Malgré une conclusion qui s’étire un peu trop, il a des idées lumineuses pour mettre en avant l’idée de couper le cordon avec la mère, les sentiments de culpabilité et la capacité de l’esprit à s’évader des traumatismes. Parfois poétique, parfois prévisible, souvent surprenant, Ghostland vaut le détour en tant que film d’horreur loin d’être classique qui repose sur un scénario béton. »

Extrait de la critique de notre chroniqueur Aubin Bouillé. Retrouvez-en l’intégralité en cliquant sur ce lien.

 

 

Le DVD

[4,5/5]

C’est chez TF1 Vidéo que débarque Ghostland en DVD (le film est également disponible en Blu-ray), et il nous faudra admettre d’entrée de jeu que l’on est en présence d’un DVD assez épatant, jouant habilement avec les limites du support SD pour nous proposer une expérience de visionnage vraiment optimale : le master est littéralement impeccable, et s’adapte parfaitement à la photo du filme signée Danny Nowak : définition et couleurs sont superbes et assez irréprochables, composant parfaitement avec un tournage essentiellement fait en en basse lumière. Côté enceintes, VF et VO s’imposent dans des mixages Dolby Digital 5.1 très dynamiques, avec une spatialisation qui explose littéralement dans le dernier tiers du film.

Du côté des suppléments, on aura l’agréable surprise de trouver un passionnant making of d’une durée d’une heure dix, qui nous proposera, outre les traditionnels moments volés sur le plateau et les interviews de l’équipe (qui ont la particularité assez originale d’être proposées sous forme de voix off), de capter quelques jolis moments de vérité, durant lesquelles on retrouve le caractère « entier » de Pascal Laugier, de ses doutes à ses colères devenues légendaires (on se souvient également des engueulades avec Stephen McHattie sur le tournage de The secret, également immortalisées dans le making of du film). Un très bon moment ! On terminera avec une interview de Mylène Farmer enregistrée lors du JT de 20h de TF1, pendant la promotion du film – anecdotique mais intéressant !

 

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