Test DVD : Dyke Hard

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Dyke Hard

 
Suède : 2014
Titre original : –
Réalisateur : Bitte Andersson
Scénario : Bitte Andersson, Martin Borell, Alexi Carpentieri, Josephine Krieg
Acteurs : Lina Kurttila, Peggy Sands, Maria Wågensjö
Éditeur : Outplay
Durée : 1h34
Genre : Comédie
Date de sortie DVD : 31 décembre 2016

 

 

En 1986, un groupe de rock lesbien un peu has been décide de profiter d’une compétition musicale à l’autre bout du pays pour remonter sur le devant de la scène. Durant leur road trip, ces filles délurées devront affronter des cyborgs, des fantômes, une boxeuse thaïe, des matrones tyranniques, des ninjas ou encore un gang de motardes qui ne leur voudront pas que du bien… Elles devront également faire face à l’ex-chanteuse du groupe, qui souhaite participer en solo et tente, avec l’aide d’une mystérieuse milliardaire psychopathe, de les assassiner les unes après les autres…

 

 

Le film

[3,5/5]

Avant d’aborder de front le film, et comme dans le cas de Zombeavers il y a quelques mois, une petite mise à jour sémantique s’impose d’entrée de jeu concernant Dyke Hard : en effet, dès la lecture de son titre, nos amis anglophones ont un immense avantage sur nous autres français, puisque le titre même du film en indique bien plus sur sa nature que ne pourrait le soupçonner le spectateur lambda. Ouvrons donc notre dictionnaire d’argot anglais à la page « D » :

« Dyke (slang) : The term dyke or dike is a slang noun meaning lesbian ; it is also a slang adjective describing things associated with lesbianism. »

Dyke est donc un terme argotique désignant une lesbienne, que l’on pourrait, en français, comparer à “gouine” ou “goudou”. Avec son affiche aux tons chamarrés de l’arc en ciel, Dyke Hard annonce clairement donc la couleur : on est en présence d’un film affichant sans ambages son appartenance à la culture LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Trans). Réalisé par Bitte Andersson, ancienne responsable des effets spéciaux chez Troma Entertainment, le film fait également preuve une volonté farouche de verser dans la culture « geek », orientée trash et série B, avec des références aux branches les plus barrées et décalées du cinéma d’exploitation contemporain : gore, érotisme, rock, fantômes et ninjas se bousculeront donc au portillon de cette production suédoise 100% fauchée et bon enfant.

Mettant en scène un groupe de rockeuses sur le retour, Dyke Hard enchaine les séquences sur un rythme plutôt bien tenu, nous délivrant ici et là quelques outrances hilarantes. Formellement parlant, l’ensemble fait certes un peu cheap, mais les passages musicaux rattrapent le coup ; fort bien mis en scène et rythmés, ces derniers emportent franchement l’adhésion du spectateur. On notera également, outre un petit clin d’œil bien senti à Street trash, la présence d’un caméo de Lloyd Kaufman en esclave sexuel sado-maso. En voilà un qui, à plus de soixante-dix ans, a toujours la pêche !

 

 

Le DVD

[5/5]

Dyke Hard vient donc d’arriver sur les linéaires de vos revendeurs préférés, sous les couleurs de l’éditeur indépendant Outplay. Disponible en DVD uniquement (si sympathique soit-il, le film et sa facture technique n’avaient de toutes façons pas les « épaules » pour un encodage en Haute Définition), le film de Bitte Andersson s’offre une galette sobre et efficace, allant à l’essentiel, en composant de façon adroite avec les limites d’un encodage en définition standard. L’image est propre, le piqué assez précis et les couleurs naturelles : c’est parfait. Côté son, l’éditeur nous propose de découvrir le film dans un mixage VOST Dolby Digital 5.1 immersif et par moments bien punchy.

Du côté des suppléments, l’éditeur français nous propose, en plus d’un livret de 16 pages couleurs contenant des photos très cool et un avant-propos de la réalisatrice, plus d’une heure de suppléments réjouissants sur le DVD à proprement parler : on commencera avec un extrait de l’émission TRACKS (Arte) consacrée au film, pour enchainer avec un entretien avec la réalisatrice et Josephine Krieg (actrice), dans lequel Andersson revient notamment sur son parcours chez Troma, ses intentions avec Dyke Hard ou encore sa volonté de tourner en anglais. On poursuivra ensuite avec une vingtaine de minutes de scènes coupées, accompagnées du court-métrage à l’origine du film (4 minutes) et d’une courte featurette consacrée aux coulisses du tournage. Pour terminer, un sujet assez amusant nous propose une « leçon de rock » avec Riffs Rockskola, la leader déchue du film. Enfin, les traditionnelles bandes-annonces et galerie de photos complètent la section, pour une édition très complète.

Plus d’infos sur outplay.fr

 

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