Test DVD : Cop Car

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Cop Car

cop car dvd
États-Unis : 2015
Titre original : –
Réalisateur : Jon Watts
Scénario : Jon Watts, Christopher D. Ford
Acteurs : Kevin Bacon, James Freedson-Jackson, Hays Wellford
Éditeur : M6 Vidéo
Durée : 1h24
Genre : Thriller
Date de sortie cinéma : –
Date de sortie DVD : 20 avril 2016

 

Deux jeunes garçons se baladent dans la campagne en quête d’aventure. Ils vont vite la trouver grâce à une voiture de police abandonnée. Les clés sont dessus et ils partent faire un tour, totalement inconscients de la situation… Les choses vont prendre une tournure encore plus inattendue lorsque les enfants découvrent qu’il y a quelque chose dans le coffre et que le shérif véreux du coin veut, quel qu’en soit le prix, récupérer sa voiture volée…

 
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Le film

[3/5]

Des gamins de 10 ans, aux Etats-Unis comme ailleurs, ça peut leur arriver de fuguer, ça peut s’amuser à venir d’abord simplement toucher une voiture de police qui semble abandonnée en pleine campagne, s’enhardir en s’introduisant ensuite dans la dite voiture et finir par partir avec. Une inconscience qui peut conduire à un accident. Qui peut aussi conduire à une lutte à mort se déroulant sous les yeux des gamins si le shérif du comté de Quinlan, celui qui a abandonné pour un moment la voiture de police, s’avère être un drôle de loustic qui craint par dessus tout qu’on aille fouiller dans son coffre.

 
A scene from Jon Watts' COP CAR, playing at the 58th San Francisco International Film Festival, April 23 - May 7 2015.
 

Originaire de l’état du Colorado, Jon Watts a choisi de tourner chez lui, dans de mornes plaines bordées par des montagnes, ce thriller sympathique et atypique. Cop Car ne prétend pas être un très grand film ; par contre, il a le très grand mérite de ne pas trop se prendre au sérieux comme le prouve le choix de donner 149 PCE comme plaque d’immatriculation à la voiture de police, la même que celle de la voiture de Denis Weaver dans Duel, le film de Spielberg. Ce n’est qu’à la fin du film qu’on prend conscience que ce clin d’œil n’est absolument pas gratuit ! D’autres clins d’œil sont lancés dans le film : Kretzer, le nom du shérif, était le nom du shérif dans Le gouffre aux chimères de Billy Wilder ; quant au comté de Quinlan, dans lequel est censé se dérouler le film, il existe au Texas mais pas dans le Colorado, le réalisateur ayant choisi ce nom en hommage à Hank Quinlan, le policier joué par Orson Welles dans son film La soif du mal. De façon très habile, Cop Car décrit la rencontre très improbable entre deux enfants et deux adultes, les premiers comme les seconds pratiquant des jeux de leur âge, les enfants apprenant à leur dépens qu’il peut être dangereux de faire confiance à des adultes. Les enfants et les adultes ont une vision très différente de ce qui est en train de se passer : pour les enfants, une bonne blague consistant à emprunter une voiture de police, à la conduire le plus vite possible mais la blague tourne vite au drame ; pour les adultes, la panique en se trouvant confrontés à une situation inattendue et la lutte pour survivre. James Freedson-Jackson et Hays Wellford, les interprètes des deux enfants, s’avèrent très convaincants aussi bien dans l’insouciance du début que dans la peur qui les gagne petit à petit. Kevin Bacon donne une bonne interprétation d’un shérif véreux qui s’efforce de sauver une situation délicate. L’autre adulte est joué par Shea Whigham, qui a tendance à surjouer, sans doute à la demande du réalisateur.

 

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Le DVD

[3.5/5]

Devant l’avalanche de daubes qui, chaque semaine, envahissent nos écrans, on est en droit de se demander pourquoi Cop Car, ce « petit » thriller sympathique présenté au festival du Cinéma américain de Deauville 2015, n’a pas eu le droit de connaître l’atmosphère des salles de cinéma hexagonales, ne fût-ce que dans le cadre d’une distribution minimale. Cependant, tout n’est pas perdu, puisque M6 Vidéo permet aux spectateurs français d’en goûter la saveur particulière à partir  d’un support DVD. Chez eux, sur leur canapé, les spectateurs auront le choix de le visionner en Dolby 5.1 ou 2.0, en version originale sous-titrée ou en version française. L’image est de bonne qualité, le côté plutôt terne des couleurs provenant du choix du réalisateur de tourner son film dans les prairies tristounettes de son enfance plutôt que dans d’autres paysages, grandioses et colorés, de l’ouest américain. Mise à part la bande annonce du film, un seul supplément  vient en enrichir la vision. Il s’agit d’un « making of » de 10 minutes qui, contrairement à beaucoup d’autres, est un véritable « making of », une courte visite du tournage du film. On y parle de la plaque de la voiture du shérif sans nous dire d’où provient ce numéro, on pense que ce « détail » sera dévoilé plus tard et … rien ne vient, personne ne nous parle de Duel !
 
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