Test DVD : Ce que veulent les hommes

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Ce que veulent les hommes

 
États-Unis : 2019
Titre original : What men want
Réalisation : Adam Shankman
Scénario : Tina Gordon Chism, Peter Huyck, Alex Gregory
Acteurs : Taraji P. Henson, Tracy Morgan, Josh Brener
Éditeur : Paramount Pictures
Durée : 1h52
Genre : Comédie
Date de sortie DVD : 1 juin 2019

 

Une femme agent sportif, rejetée par ses collègues masculins, décide de tout faire, maintenant qu’elle peut lire dans l’esprit des hommes, pour embaucher la prochaine superstar du basket…

 


 

Le film

[3/5]

Avec 72 millions de dollars de recettes au box-office américain, Ce que veulent les hommes semble clairement avoir rencontré son public aux États-Unis, mais n’a pas bénéficié de sortie dans les salles françaises. La raison pour laquelle le film arrive chez nous directement en DVD est simple : l’actrice principale du film, Taraji P. Henson, ne bénéficie pas d’une notoriété suffisante de notre côté de l’Atlantique pour convaincre les distributeurs de se lancer dans l’exploitation du film en salles.

Comme son titre l’indique, Ce que veulent les hommes est une démarcation féminine, un « spin off », du film Ce que veulent les femmes, sorti en 2000. L’intrigue et l’élément fantastique au cœur du récit sont donc les mêmes que dans le film qui mettait en scène Mel Gibson, à la différence bien sûr que les points de vue sont inversés : il s’agit cette fois d’une femme entendant les pensées les plus secrètes des hommes qui l’entourent. La recette est donc à peu de choses près la même qu’il y a vingt ans, même si l’humour est d’avantage dans l’air du temps, proposant les traditionnelles dérives « trash » des comédies américaines portées par des femmes depuis une dizaine d’années.

Pour autant, cette version « mise à jour » du film de 2000 peine à se démarquer de son modèle, et si le film d’Adam Shankman (Hairspray) a été construit avec soin, il donne tout de même vaguement l’impression, dans son déroulement narratif à 100% cousu de fil blanc, d’arriver avec 20 à 25 ans de retard. On y retrouve tous les passages obligés liés à ce genre de comédie : c’est sans surprise, et les bons sentiments dominent l’ensemble. A la simple lecture du pitch, vous pourrez déjà imaginer les rebondissements de l’intrigue, et il y a de très fortes chances que vous tombiez juste.

Néanmoins, Ce que veulent les hommes demeure une comédie relativement attachante et sympathique, surtout si vous êtes client des comédies américaines de la deuxième moitié des années 90. Le film fonctionne de façon correcte, et même si l’on rit peu, s’avère plutôt bien rythmé : il n’est certes aucunement de la trempe des plus grands films du genre (Menteur, menteur n’a pas de souci à se faire), mais parvient quand même globalement à assurer le divertissement, notamment grâce à l’énergie de Taraji P. Henson, mais aussi et surtout grâce à la prestation de la chanteuse Erykah Badu, qui explose littéralement à l’écran dans un rôle de médium bien barré : c’est au final elle qui s’impose comme la véritable révélation comique du film, même si elle n’apparaît que dans (trop) peu de scènes. Les amateurs de films d’action des années 90 auront également le plaisir de retrouver Brian Bosworth en patron d’agence à la carrure impressionnante.

 

 

Le DVD

[4/5]

C’est donc sous les couleurs de Paramount Pictures que débarque aujourd’hui Ce que veulent les hommes sur support DVD. Aguerri au format depuis de nombreuses années maintenant, l’éditeur nous livre un DVD en tous points excellent : la définition est exemplaire, sans le moindre problème de compression ou autre pétouille technique. Le piqué est précis – dans les limites d’un encodage en définition standard bien sûr – les couleurs sont vives, en deux mots l’ensemble est tout à fait enthousiasmant. Côté son, VO et VF sont toutes deux proposées en Dolby Digital 5.1, et bénéficient de mixages dynamiques et très immersifs, surtout lors des passages les plus musicaux.

Du côté de la section suppléments, l’éditeur nous propose tout d’abord une sélection de scènes coupées avec une introduction du réalisateur Adam Shankman pour chacune d’entre elles. Si le cinéaste annonce en préambule avoir dû couper une heure de métrage, on ne retrouvera ici qu’un petit quart d’heure de scènes inédites. La plus intéressante d’entre elles est également la plus courte, et met en scène l’actrice Jami Gertz, que l’on connait surtout en France pour avoir joué dans Génération perdue et durant quelques années dans la série Une famille presque parfaite mais qui, dans la « vraie » vie, est également copropriétaire de l’équipe de basket des Hawks d’Atlanta, et apparaissait dans le film à ce titre – avant d’être coupée au montage. On terminera le tour des suppléments avec un amusant bêtisier (5 minutes), toujours proposé avec une introduction d’Adam Shankman.

 

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