Beaux-parents
France : 2019
Titre original : –
Réalisation : Héctor Cabello Reyes
Scénario : Bénabar, Héctor Cabello Reyes
Acteurs : Josiane Balasko, Didier Bourdon, Bénabar
Éditeur : Orange Studio
Durée : 1h21
Genre : Comédie
Date de sortie cinéma : 19 juin 2019
Date de sortie DVD : 23 octobre 2019
Coline et André sont en parfaite harmonie avec leur fille, Garance, et leur gendre Harold. Mais Garance se sépare d’Harold et ordonne à ses parents de ne plus jamais le revoir. Les beaux-parents ne peuvent s’y résoudre : elle l’a largué, mais pas eux ! Ils devront mener une double vie pour continuer à voir leur gendre , en cachette de leur fille, qui ne va pas les lâcher…
Le film
[3,5/5]
Après un 7 jours pas plus prenant le parti de la comédie « sociale », Héctor Cabello Reyes revient à ses premières amours avec Beaux-parents. Co-écrit avec le chanteur / acteur / scénariste Bruno Bénabar, le film nous propose en effet une comédie populaire sans prétention traitant de la famille, et plus précisément des relations que peuvent entretenir les parents avec leurs enfants devenus adultes. Une thématique que le cinéaste connaît bien, puisqu’il avait signé il y a quelques années le scénario de Retour chez ma mère, déjà avec Josiane Balasko.
Dans ses mécanismes d’écriture, Beaux-parents tire beaucoup sur le vaudeville, avec ses portes qui claquent et ses amants cachés dans la salle de bain, mais il faut admettre que l’ensemble est bien tenu, parfaitement rythmé et s’avère de plus souvent très drôle. Ainsi, même si certains gags sont prévisibles, leur exécution est tout à fait réussie. De plus, les dialogues sont finement ciselés, Bénabar ayant un sens inné de la punchline qui tue, de ces répliques qui à elles-seules constituent une raison valable de voir le film. Des répliques quasi-immédiatement anthologiques, telles que l’imparable « je suis dans un vaudeville nazi », qui risquent fort de permettre au film de traverser les années à venir avec beaucoup plus d’aisance que la plupart de ses contemporains, qui seront relégués au statut de simples « nanars » d’ici seulement 15 à 20 ans.
Co-auteur du scénario, Bénabar fait preuve d’une certaine modestie et fait le choix de ne pas tirer la couverture à lui en se réservant les meilleures répliques du film ; au contraire, il s’octroie ici un véritable rôle de clown blanc, de faire-valoir, et laisse les situations comiques ainsi que les répliques les plus cinglantes et les efficaces à ses partenaires de jeu. Intuitif et habile, il semble voir bien compris que le sel de sa comédie ne situe pas dans le couple au centre du récit, qu’il forme à l’écran avec Charlie Bruneau, mais bel et bien dans la galerie de personnages qui gravitent autour d’eux, et en particulier les beaux-parents. Ce qui semble logique, puisque c’est le titre du film. Beaux-parents. Au cas où vous l’auriez oublié.
Et dans le rôle de ces fameux beaux-parents, on ne pourra que saluer la prestation de Josiane Balasko et de Didier Bourdon, ce dernier se révélant bien plus à son aise ici qu’au cœur des quelques comédies dans lesquelles il est apparu ces dernières années : Bénabar et Héctor Cabello Reyes lui offrent en effet un rôle sur mesure, bien plus proche de son univers que les films de Philippe Lacheau ou d’Alexandra Leclère dans lesquels il a joué dernièrement ; on remarquera même en fin de métrage une petite référence au célèbre sketch des chasseurs des Inconnus… La scène du commissariat est l’exemple parfait du talent comique du comédien lorsqu’il est bien dirigé : uniquement visuelle, cette séquence lui permet d’imposer un comique physique / gestuel qui s’avérera parfaitement efficace sur nos zygomatiques. Une bonne surprise !
Le DVD
[4/5]
Malgré un beau petit succès dans les salles obscures (un peu plus de 500.000 entrées), qui dénotait probablement d’un bon bouche à oreille du côté du public, Beaux-parents ne passera malheureusement pas par la case Blu-ray, et s’épanouira sur le marché de la vidéo uniquement en DVD. On admettra cela dit que le film n’a de toute façon aucune prétention visuelle particulière, et qu’au final, c’est probablement tout aussi bien comme ça. D’autant que le DVD édité par Orange Studio est en tous points excellent : le film est proposé au format Cinemascope respecté, et la définition est exemplaire, sans le moindre problème de compression ou autre pétouille technique. Côté son, le film est naturellement proposées en Dolby Digital 5.1, et bénéficie d’un mixage dynamique et très immersif, particulièrement remarquable durant les séquences mettant en scène de nombreuses personnes à l’écran. On notera également la présence d’un mixage stéréo en Dolby Digital 2.0, anecdotique mais probablement plus clair si vous ne bénéficiez pas de Home Cinema et visionnez le DVD le plus simplement du monde sur votre téléviseur. Pas de suppléments !