Dark Shadows
États-Unis : 2012
Titre original : –
Réalisateur : Tim Burton
Scénario : Seth Grahame-Smith, John August
Acteurs : Johnny Depp, Michelle Pfeiffer, Helena Bonham Carter, Eva Green, Jackie Earle Haley, Johnny Lee Miller, Chloe Moretz
Distribution : Warner Bros. France
Durée : 1h52
Genre : Comédie, Fantastique
Date de sortie cinéma : 09 mai 2012
Date de sortie DVD/BR : 10 octobre 2012
[five-star-rating]
Synopsis : En 1752, Joshua et Naomi Collins quittent Liverpool, en Angleterre, pour prendre la mer avec leur jeune fils Barnabas, et commencer une nouvelle vie en Amérique. Mais même un océan ne parvient pas à les éloigner de la terrible malédiction qui s’est abattue sur leur famille. Vingt années passent et Barnabas a le monde à ses pieds, ou du moins la ville de Collinsport, dans le Maine. Riche et puissant, c’est un séducteur invétéré… jusqu’à ce qu’il commette la grave erreur de briser le cœur d’Angelique Bouchard. C’est une sorcière, dans tous les sens du terme, qui lui jette un sort bien plus maléfique que la mort : celui d’être transformé en vampire et enterré vivant.
Deux siècles plus tard, Barnabas est libéré de sa tombe par inadvertance et débarque en 1972 dans un monde totalement transformé…
Le film
[rating:4]
Adaptation de la série télé homonyme, le film a partagé les puristes, certains lui reprochant son manque d’originalité tandis que d’autres louaient sa fantaisie. Dark Shadows reste un conte macabre profondément Burtonien -casting et équipe technique habituels, mélange de gothique et de couleurs éclatantes, thème des laissés pour compte, fantaisie opposée au sérieux et macabre. Pourtant, ce film est sûrement le plus proche d’une comédie dans la filmographie du réalisateur, beaucoup de second degrés et des passages d’anthologie à l’image de la fameuse scène d’amour sur du Barry White. D’accord Dark Shadows n’est pas le plus puissant des Burton car il recycle un certain nombre de choses, mais en soit le film reste hyper divertissant voire jouissif par certains aspects. Et surtout il passe après l’hyper décevant Alice in Wonderland et ça ne pouvait qu’être mieux! Le casting est excellent (mention toute spéciale à Eva Green) et le côté rétro des monsters movies d’antant plutôt appréciable.
Le BluRay
[rating:2]
D’un point de vue purement technique, cette édition est de très bon acabit: l’image est léchée et rend à merveille les paysages crépusculaires fantasmés par Burton, de même que la brume. La colorimétrie est parfaitement rendue dans une ambiance chaude dés que les couleurs éclatent (on pense en particulier à la scène de bal). C’est n’est donc pas du côté du film que le bât blesse mais du côté des bonus. Passons outre l’affreux menu statique, l’édtion bluray comporte quelques scènes coupées au montage (un échange tendu entre Michelle Pfeiffer et Helena Bonham Carter, une discussion plutôt sympathique entre Johnny Depp et le jeune Gulliver McGrath à propos de richesse, un dialogue entre Bonham Carter et Bella Heathcote où la première propose une thérapie à la seconde). Anecdotiques malheureusement, même s’il est toujours intéressant de prolonger un film que l’on a apprécié. À côté de ces scènes coupées on trouve un mode « maximum movie » qui est visionnable pendant le film ou séparément et qui offre 9 petites featurettes sur le tournage du film. Malheureusement hyper limitées (chaque module ne durant qu’entre 2 et 6min) et toujours centrées à 100% sur la promotion du film, il y a peu à se mettre sous la dent. Si vous optez pour l’édition « prestige bluray » attendez-vous à l’exacte copie du précédent, agrémenté de la version DVD du film, de la copie digitale, et de la bande originale -maigre consolation. Enfin si vous n’avez qu’un lecteur DVD chez vous, ce sera la misère totale avec un seul petit module consacré à la famille Collins…
En résumé si le film reste très délectable et son rendu bluray magnifique, on ne pourra que pester contre la pauvreté de ces éditions en terme de suppléments. On aurait adoré avoir au moins un commentaire audio du réalisateur et de Johnny Depp, et un making of un peu plus conséquent et moins promotionnel, sans les superlatifs de rigueur. Dommage…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=HnHe_KaxiOQ[/youtube]