Test Blu-ray : Wind river

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Wind river

 
États-Unis, Royaume-Uni, Canada : 2017
Titre original : –
Réalisation : Taylor Sheridan
Scénario : Taylor Sheridan
Acteurs : Jeremy Renner, Elizabeth Olsen, Jon Bernthal
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h47
Genre : Thriller
Date de sortie cinéma : 30 août 2017
Date de sortie DVD/BR : 11 janvier 2018

 

 

Cory Lambert est pisteur dans la réserve indienne de Wind River, perdue dans l’immensité sauvage du Wyoming. Lorsqu’il découvre le corps d’une femme en pleine nature, le FBI envoie une jeune recrue élucider ce meurtre. Fortement lié à la communauté amérindienne, il va l’aider à mener l’enquête dans ce milieu hostile, ravagé par la violence et l’isolement, où la loi des hommes s’estompe face à celle impitoyable de la nature…

 

 

Le film

[4/5]

Inégalités, désœuvrement, valeurs en perdition, violence sociale menant quasi-immanquablement à des explosions de brutalité aveugle… Sans concessions, les scénarios de Taylor Sheridan explorent les bas-côtés -voire même les caniveaux- du rêve américain. Après Sicario et Comancheria, il décide avec Wind river de délaisser (pour un temps) la frontière mexicaine afin de côtoyer les réserves indiennes du fin-fond du Wyoming.

Et pour son retour à la réalisation (Sheridan n’était pas retourné derrière la caméra depuis le film d’horreur Vile en 2011, qui n’était pas un projet réellement « personnel »), le scénariste s’est octroyé un récit très fort, au cœur duquel la violence peut surgir de façon très inattendue, et très surprenante pour le spectateur. Tout juste pourra-t-on arguer que le film manque un poil d’équilibre dans sa construction, le récit de vengeance prenant bien souvent le pas (surtout dans son dernier acte) sur l’enquête policière et la description du traitement des indiens par le gouvernement US.

Ce déséquilibre n’empêchera en rien le spectateur de se retrouver littéralement « happé » par l’histoire qui nous est racontée dans Wind river : les amateurs de récits de vengeance ou de « vigilante movies » le trouveront par exemple bien supérieur à Comancheria, qui avait un côté un poil trop « froid » pour réellement plonger le public en « immersion » aux côtés des personnages. Mais d’autres cinéphiles, sans doute plus intéressés par le côté social du film que par son aspect purement émotionnel, se sentiront quelque peu floués dès que l’on s’écartera un peu des chemins un peu trop balisés du constat social et politique sans concession annoncé en filigrane durant la première demi-heure du métrage. C’est le cas de notre rédacteur en chef Pascal Le Duff, qui écrivait lors de la sortie du film :

« Reconnu comme scénariste, Taylor Sheridan passe derrière la caméra avec ce film noir qui se déroule dans l’immensité sauvage du Wyoming. À travers cette fiction désespérée, il exprime son soutien à une communauté amérindienne meurtrie, en dénonçant les violences dont elle est victime, rappelant qu’elle n’obtient que très rarement justice. Jeremy Renner, acteur à l’animalité joliment exploitée ici, fait passer les états d’âme de son personnage abîmé par son visage tourmenté. Il est secondé par Elizabeth Olsen, sa partenaire dans « Avengers », en agent débutante contrainte de s’adapter à la rigueur du froid et des âmes. La mise en scène est percutante mais la dimension sociale et politique est évacuée au profit de dialogues peu subtils et d’une efficacité dans la violence qui sublime la vengeance plus que la quête de vérité. »

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

Le Blu-ray de Wind river, édité par Metropolitan Vidéo, bénéficie, côté image, de l’expérience aguerrie de l’éditeur en termes de haute-définition : le rendu vidéo est tout simplement extraordinaire. Si l’on excepte quelques légers « scintillements » sur certains plans larges, la définition et le piqué sont d’une précision chirurgicale, les couleurs et les contrastes au taquet et irréprochables : c’est du très lourd, rendant un bel hommage à la photo du film signée Ben Richardson (Les bêtes du Sud sauvage). Côté audio, les deux mixages DTS-HD Master Audio 5.1. se révèlent parfaitement immersifs, à la fois tonitruante durant les  quelques séquences d’action et d’une précision redoutable dans la restitution des ambiances.

Dans la section suppléments, outre les traditionnelles bandes-annonces des films déjà sortis ou à venir chez l’éditeur, on trouvera deux intéressantes scènes coupées (l’une mettant en scène l’arrivée d’Elizabeth Olsen à l’hôtel, l’autre Jeremy Renner livrant les loups visibles durant la séquence d’ouverture), qui seront accompagnée de trois featurettes revenant sur la conception et le tournage du film, et revenant notamment sur la très forte implication émotionnelle de Jeremy Renner dans le projet.

 

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