Westworld – Saison 1
États-Unis : 2016
Titre original : –
Créateurs : Jonathan Nolan, Lisa Joy
Acteurs : Evan Rachel Wood, Jeffrey Wright, Ed Harris
Éditeur : HBO
Durée : 7h30 environ
Genre : Série TV, Fantastique
Date de sortie DVD/BR : 8 novembre 2017
À Westworld, un parc d’attractions dernier cri, les visiteurs paient des fortunes pour revivre le frisson de la conquête de l’Ouest. Dolores, Teddy et bien d’autres sont des androïdes à apparence humaine créés pour donner l’illusion et offrir du dépaysement aux clients. Pour ces derniers, Westworld est l’occasion de laisser libre-cours à leurs fantasmes. Cet univers bien huilé est mis en péril lorsqu’à la suite d’une mise à jour, quelques robots comment à adopter des comportements imprévisibles, voire erratiques. En coulisses, l’équipe, qui tire les ficelles de ce monde alternatif, s’inquiète de ces incidents de plus en plus nombreux. Les enjeux du programme Westworld étant énormes, la Direction ne peut se permettre une mauvaise publicité qui ferait fuir ses clients. Que se passe-t-il réellement avec les androïdes ré-encodés ?
La saison
[4/5]
« Westworld, c’est en premier lieu un générique, qui pose l’ambiance de la série – comme tout bon générique donc. Une mélodie au piano, des machines semblant fabriquer des êtres humains, quelques éléments rappelant le far west. Comme le film des années 70, chroniqué ici, il est question d’une sorte de réserve naturelle à thème dans laquelle des touristes peuvent se rendre, moyennant 1000 dollars par jour (40 000 aujourd’hui, merci l’inflation !), pour jouer au cow-boy ou au bandit. Série oblige, ici nous avons plusieurs points de vue, plusieurs intrigues qui se développent en parallèle, pour nous conter les événements de ce parc. En dépit du postulat de base, la série ne va ni conter la même histoire, ni embrasser le point de vue d’humains seulement. Il est cette fois question en grande majorité de la conscience de ceux appelés « robots » pour s’en distancier, et par extension de la conscience de nous autres humains. En bref, un beau programme en perspective !
Westworld, c’est un mélange de science-fiction et de western, rassurez-vous à mille lieues devant le plutôt moyen Cowboys et envahisseurs. C’est surtout le décor du western qui est utilisé, plus que ses codes ; on évite d’ailleurs la sempiternelle rue unique avec barbier-croquemort-saloon. Ici, HBO nous rappelle qu’elle a un gros budget à disposition, et on aura ainsi l’occasion de voyager dans toutes sortes de décors différents. Que ce soit de grandes étendues, des villages mexicains ou des intérieurs plus ou moins fréquentables, tout est mis en valeur par une direction artistique de haute volée, accompagnée d’une belle photographie. A côté de ce déploiement de décors, l’imagerie qui elle est proprement S.F. paraît pauvre : quelques bureaux et des ascenseurs en verre font pâle figure à côté du déluge de « concepts arts » dont fait preuve la partie western …
Il est aussi nécessaire de parler de la musique, omniprésente. D’un côté, des mélodies jouées au piano façon automatique, quelque peu « froide » – normal venant de pianos automatiques ! – et de l’autre des morceaux contemporains réarrangés de façon orchestrale, comme « Paint it black » des Rolling Stones ou des morceaux de Amy Winehouse, Radiohead, et j’en passe. Tout cela participe à installer cette ambiance étrange dû au mélange des genres, propre à la série, dont l’ambiance sonore comme musicale est une des (nombreuses) qualités. (…)
Ce n’est pas un hasard si la série est co-créée par Jonathan Nolan : on retrouve dans Westworld les mêmes obsessions que dans des films qu’il a écrit avec son frère, le fameux Christopher. Le même schéma labyrinthique, fait de répétitions que dans Memento, la même confusion dans laquelle on se blottit comme dans Le prestige. Tout cela permet une belle réflexion qui s’étale et se termine sur 10 épisodes, tout en ouvrant la porte à une prochaine saison qui sortira courant 2018. Reste à savoir si la série connaîtra le même succès que Game of thrones – elle en a les moyens. »
Extrait de la critique de notre chroniqueur Nicolas Santal. Retrouvez-en l’intégralité en cliquant sur ce lien.
Le coffret Blu-ray
[4,5/5]
On s’en doutait avant de glisser la première galette dans le lecteur, et le visionnage des premiers épisodes nous confirmera cet état de fait : techniquement parlant, il n’y a pas grand-chose à redire sur le coffret Blu-ray de Westworld – Saison 1, pour lequel l’éditeur HBO renoue avec la maestria technique que l’on pouvait déjà admirer sur des séries telles que Game of thrones ou True Blood. L’image est littéralement sublime, les couleurs et les contrastes en envoient plein les yeux, les noirs sont denses, le piqué d’une précision à couper le souffle et ne baissant jamais de régime malgré de nombreuses scènes nocturnes… C’est vraiment le top niveau. C’est d’autant plus agréable que la technique (réalisation, direction photo, sound design…) est au diapason de cette série en état de grâce, bref, que dire sinon que l’on tire notre chapeau à HBO. Côté son, le mixage de la version originale, proposé en DTS-HD Master Audio 5.1, propose des ambiances bien enveloppantes agrémentées d’éclairs tonitruants sur les séquences d’action : c’est épatant – on vous conseille plutôt la version originale, non seulement pour des raisons artistiques (rien de mieux que les voix originales des comédiens), mais aussi et surtout parce que la version française encodée en Dolby Digital 5.1 ne tient pas réellement la comparaison avec sa grande sœur la VO, même si elle se défend plutôt bien, avec quelques effets « surround » qui assurent et une spatialisation très spectaculaire.
Rayon suppléments, HBO chouchoute également le consommateur, avec un ensemble très complet de featurettes promotionnelles, qui contiennent d’ailleurs quelques « spoilers » de taille. Presque tous les aspects de la production sont abordés : décors, tournage, acteurs, générique, musique… L’occasion pour les amoureux du show de prolonger le plaisir pendant presque d’une heure et demie… En attendant la prochaine saison !