Test Blu-ray : Violent Night

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Violent Night

États-Unis : 2022
Titre original : –
Réalisation : Tommy Wirkola
Scénario : Pat Casey, Josh Miller
Acteurs : David Harbour, John Leguizamo, Beverly D’Angelo
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 1h51
Genre : Action, Comédie, Fantastique
Date de sortie cinéma : 30 novembre 2022
Date de sortie DVD/BR : 12 avril 2023

Le soir de Noël, quand un groupe de mercenaires entre par effraction sur la propriété d’une famille aisée qu’ils prennent en otage, ils vont devoir affronter un adversaire auquel ils ne s’attendaient pas : Le Père Noël est dans la place et il va leur montrer que ce bon vieux Saint Nicolas a plus d’un tour dans sa hotte…

Le film

[4/5]

La figure du Père Noël n’a eu de cesse de se voir détournée au cinéma, et ce depuis de nombreuses années. De Bad Santa (Terry Zwigoff, 2003) à Rare Exports : Un conte de Noël (Jalmari Helander, 2010) en passant par 36-15 code Père Noël (René Manzor, 1989), Christmas Evil (Lewis Jackson, 1980) ou la saga Douce nuit, Sanglante nuit (1984-1991), il semble que l’on puisse clairement affirmer, comme le Splendid en 1982, que Le Père Noël est une ordure. Et ce n’est pas Violent Night qui nous contredira, avec son Père Noël incarné par David Harbour qui nous sera présenté, dès les premières minutes du film, comme un ivrogne vomissant sur les passants depuis son traîneau dans le ciel. Un gros dégueulasse. Mais un gentil dégueulasse quand même, qui déplore que l’ère des réseaux sociaux ait fait disparaître l’esprit de Noël.

Violent Night permet donc à Tommy Wirkola, l’éternel provocateur norvégien à qui l’on devait déjà des films aussi barrés que la saga Dead Snow ou le très gore Hansel & Gretel : Witch Hunters, de nous proposer sa vision de l’esprit de Noël. Son Père Noël ne se contente pas de distribuer des cadeaux, mais il distribue aussi les mandales, au cœur d’un film finalement aussi sanglant qu’absurde, mais qui devrait sans peine satisfaire les amateurs de spectacles décalés et « cool ». Violent Night nous emmène donc au manoir des Lightstone, l’une des familles les plus riches des États-Unis, le soir de Noël. La réunion de famille, dominée par Gertrude, la tyrannique et inflexible cheffe de clan incarnée par Beverly D’Angelo (Le Sapin a les boules), va bientôt être interrompue par une escouade d’individus armés, qui prennent la famille en otage. Mené par Scrooge (John Leguizamo), le groupe de terroristes en a après les 300 millions de dollars qui se trouvent dans le coffre-fort de la maison. Coincé dans la maison, le Père Noël va mettre à mal leurs plans…

Spectacle aussi généreux que dégénéré (dégénéreux ?), Violent Night se situe au carrefour des influences de deux classiques du « film de Noël » : Piège de Cristal (John McTiernan, 1988) et Maman, j’ai raté l’avion (Chris Columbus, 1990). Grosso modo, le déroulement du film suit donc un homme seul déjouant les plans de hordes de terroristes surarmés, comme dans le classique Piège de cristal, auquel Tommy Wirkola et ses scénaristes Josh Miller et Patrick Casey adressent d’ailleurs quelques clins d’yeux sans équivoque, notamment à travers le Blu-ray du film de McTiernan sortant de la hotte du Père Noël. Il y a aussi un soupçon de fantaisie à travers les pièges disséminés dans la maison par la jeune Trudy (Leah Brady), même si ces derniers sont beaucoup plus violents que ceux de Kevin McCallister. Pour autant, si Violent Night ne navigue pas tout à fait dans la veine « familiale » de Maman, j’ai raté l’avion, la tonalité du film de Tommy Wirkola n’en est pas moins tout aussi joyeusement cartoonesque que celle du film de Chris Columbus.

Car certes, Violent Night est un spectacle extrêmement brutal, mais jamais vraiment dérangeant : les excès et les exagérations sont de mise, et l’humour parvient toujours à tirer son épingle du jeu (de massacre), ce qui fait qu’en fin de compte, le film de Tommy Wirkola nous propose un réjouissant panel de bastons grotesques et de gags en tous genres. Dans le rôle de ce Père Noël d’un nouveau genre, David Harbour met du cœur à l’ouvrage malgré un personnage ne s’imposant pas d’entrée de jeu comme très sympathique, et finalement, Violent Night se posera comme un film de Noël tout à fait adéquat pour occuper les longues soirées d’hiver en famille, autour d’une dinde à qui on va (aussi) casser la gueule.

Le Blu-ray

[4/5]

Comme chaque nouvelle livraison de Blu-ray édité par Universal Pictures, la galette Haute-Définition de Violent Night s’avère techniquement solide, et pour tout dire quasiment irréprochable. La définition est redoutable, les couleurs explosent dans tous les sens, les contrastes sont impeccables, bref, c’est un sans-faute absolu. Le rendu du film de Tommy Wirkola est visuellement assez sublime, un Blu-ray de démo de plus à ajouter au giron de la branche française d’Universal qui nous prouve une nouvelle fois sa maîtrise inégalée du support Blu-ray et de l’encodage HD. Côté son, la V0 est donc proposée dans un mixage DTS-HD Master Audio 7.1 qui s’avère ultra-spectaculaire : parfaitement enveloppant, dynamique et vraiment punchy, avec des effets multidirectionnels dans tous les coins. Mais la VF a également bénéficié d’un beau soin éditorial, loin d’être reléguée au rôle de « parent pauvre » sonore ne bénéficiant pas des joies de la Haute Définition audio. Elle est ainsi proposée dans un mixage DTS-HD High Resolution Audio 7.1 : l’ampleur et le dynamisme sont donc également au rendez-vous. Violent Night n’étant pas avare en passages explosifs, ces deux mixages vous proposeront une spatialisation renversante, époustouflante, qui ravira autant les petits que les grands ; l’immersion totale est garantie, en mode « spatialisation de ouf malade ».

Du côté des suppléments, on commencera avec un commentaire audio de Tommy Wirkola, Guy Danella, Pat Casey et Josh Miller (VOST), et on poursuivra immédiatement avec une large sélection de scènes coupées et/ou alternatives (19 minutes) qui prolongeront un peu le plaisir et rempliront quelques petits trous dans la narration. On enchaînera ensuite avec une petite poignée de featurettes qui reviendront sur l’envers du décor de la fabrication du film, avec un focus tout particulier sur David Harbour (4 minutes), sur les thématiques et la tonalité du film (6 minutes) ainsi que sur la préparation et les chorégraphies des scènes de combat (6 minutes).

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