Triple 9
États-Unis : 2016
Titre original : –
Réalisateur : John Hillcoat
Scénario : Matt Cook
Acteurs : Casey Affleck, Chiwetel Ejiofor, Anthony Mackie
Éditeur : TF1 Vidéo
Durée : 1h56
Genre : Policier, Thriller
Date de sortie cinéma : 16 mars 2016
Date de sortie DVD/BR : 19 juillet 2016
Ex-agent des Forces Spéciales, Michael Atwood et son équipe de flics corrompus attaquent une banque en plein jour. Alors qu’il enquête sur ce hold-up spectaculaire, l’inspecteur Jeffrey Allen ignore encore que son propre neveu Chris, policier intègre, est désormais le coéquipier de l’un des malfrats. À la tête de la mafia russo-israélienne, la redoutable Irina Vlaslov ordonne à l’équipe d’effectuer un dernier braquage extrêmement risqué. Michael ne voit qu’une seule issue : détourner l’attention de l’ensemble des forces de police en déclenchant un code « 999 » – signifiant « Un policier est à terre ». Mais rien ne se passe comme prévu…
Le film
[5/5]
Le polar urbain américain, qui aime en général coller aux basques des représentants de l’ordre avec plus ou moins de respect pour ceux qui portent la fameuse plaque dorée, n’est jamais aussi bon que quand il met en scène des flics ripoux. Mais pas des ripoux au grand cœur, de ceux qui ont trop maté de films de samouraïs ou de Michael Mann et respectent scrupuleusement un code de l’honneur issu d’un autre âge, non : des ripoux de premier ordre, des fumiers sans amour propre, des raclures de bidet qui feraient finalement passer la plupart des gangsters pour des enfants de cœur.
Sous l’influence de David Ayer, tout d’abord scénariste (Training day, Dark blue) puis metteur en scène de génie (End of watch, Au cœur de la nuit, Sabotage), on a commencé, au détour des années 2000, à voir apparaître dans le cinéma US tellement de flicaille dégénérée que le Bad lieutenant d’Abel Ferrara semble aujourd’hui être devenu une généralité dans les rangs de la police américaine.
Les flics de Triple 9, mis en scène de façon très nerveuse par John Hillcoat sur un scénario noirissime de Matt Cook (un nom à retenir!), braquent des banques pour le compte de la mafia russe, et nul au cœur du film d’Hillcoat ne trouvera réellement grâce aux yeux du spectateur : tous sont pourris d’une façon ou d’une autre, volontairement ou non, tous sont condamnés dés le départ par leurs propres choix de vie.
Sec, bourrin et sans fioritures, Triple 9 joue à fond la carte du badass, du gros polar énervé et violent. Avec son casting de stars et d’acteurs extraordinaires (Woody Harrelson impérial !), ses séquences tendues, démentiellement jouissives et son scénar brut de décoffrage, le film de John Hillcoat s’avère un véritable plaisir de cinéma, du genre de celui qui vous dresse tous les poils sur les bras et qui, malgré sa noirceur incroyable, vous laisse un grand sourire sur les lèvres à l’issue de la projection. Le meilleur représentant du genre depuis Sabotage en 2014.
Le Blu-ray
[4/5]
C’est TF1 Vidéo qui nous propose aujourd’hui de découvrir Triple 9, après un petit détour discret par la case ciné en mars dernier. Le master est de toute beauté, avec des couleurs superbes et un piqué d’une précision époustouflante. Les couleurs affichent une belle pêche, les contrastes sont excellents et les noirs une densité remarquable. Côté son, l’éditeur n’abandonne pas ses bonnes habitudes et nous propose à la fois la VF et la VO en DTS-HD Master Audio 5.1, toutes deux bien enveloppantes et punchy.
Du côté des suppléments, outre les habituelles bandes-annonces en avant-programme, on trouvera deux courtes featurettes revenant dans les grandes lignes sur l’ambiance du film, ainsi qu’une sélection de scènes coupées ou alternatives, dont la plus intéressante est sans doute la version d’origine de la mort d’un des personnages principaux, très différente dans le montage final.
Test Blu-ray : Triple 9: Sec, bourrin et sans fioritures, Triple 9 joue à fond la carte du badass, du gros po… https://t.co/bcH8tkh55o