The walking dead – Saison 7
États-Unis : 2016
Titre original : –
Créateurs : Frank Darabont, Robert Kirkman
Acteurs : Andrew Lincoln, Chandler Riggs, Norman Reedus
Éditeur : E1 Entertainment
Durée : 12h30 environ
Genre : Série TV, Horreur
Date de sortie DVD/BR : 4 octobre 2017
L’intrigue se concentre autour de Rick Grimes et de son groupe depuis leur confrontation avec Negan et son acte punitif pour les asservir, et la rencontre avec de nouvelles communautés…
La saison
[4/5]
Depuis quelques saisons déjà, la série The walking dead tend à délaisser les « morts-vivants » à l’origine du titre du show pour d’avantage s’attarder sur l’évolution d’une série de personnages que le spectateur suit depuis quelques années maintenant -et auxquels il s’attache forcément- et sur les inépuisables séries de mésaventures auxquelles ils sont confrontés, s’attachant depuis plusieurs saisons sur des luttes de territoires, ainsi que sur divers jeux de pouvoir et autres rapports de force entre clans adverses. De nouveaux personnages apparaissent / disparaissent avec régularité, marquant plus ou moins la mémoire du public, tandis que la « menace » liée aux morts-vivants s’amenuise quant à elle de plus en plus.
Bien sûr, les zombies qui font tout le sel de la série sont toujours là, grâce notamment au talent des équipes de Greg Nicotero, qui nous proposent régulièrement de découvrir de nouveaux zomblards au design soigné et visuellement pas piqués des hannetons, tels que, durant cette septième saison, les « flotteurs » ou les morts-vivants « ensablés » de l’épisode 6. Mais si impressionnants soient-ils visuellement, ils ne sont plus réellement qu’une menace diffuse au sujet de laquelle nos héros n’éprouvent plus aucune de terreur, et s’en débarrasseront même carrément en sifflotant, et ce même s’ils sont désarmés (sic). Seuls les personnages les plus « faibles » pourront éventuellement avoir à s’en soucier (Tara, Heath, Aaron…).
Ainsi, les morts-vivants s’effacent donc largement devant « LA » grande menace qui flotte au dessus de l’ensemble de cette saison de The walking dead : le méchant Negan, qui s’avère un beau motherfucker des familles, même si les auteurs du show font tout pour éviter d’en rajouter dans le manichéisme primaire et lui accordent même quelques séquences nous permettant de découvrir en lui une humanité certaine… Pour être tout à fait honnête, si l’on pourra difficilement le qualifier de « sympathique », on pourrait tout de même bien aller jusqu’à le trouver attachant, d’autant qu’il s’offre sans la moindre contestation possible quelques-uns des plus beaux moments de la saison. Porté par l’interprétation de Jeffrey Dean Morgan, ce personnage vampirise à lui-seul quasiment toute cette septième saison, reléguant les morts qui marchent au statut de simple « élément du décor ».
Alors bien sûr, tout cela fonctionne toujours, car le spectateur aime les personnages de la série, et aime les voir évoluer, et ce malgré le « morcellement » narratif qui est devenu une habitude des auteurs de la série, qui a certes l’avantage de donner à chaque personnage « son » moment privilégié (un épisode, dont la trame fait bizarrement écho à un épisode de la première saison de Z Nation, est ainsi consacré uniquement à Tara) mais qui a aussi malheureusement tendance à isoler énormément les personnages les uns par rapport aux autres. Le problème de The walking dead aujourd’hui se situe ailleurs : même s’il s’agit d’une bonne série, à force d’oublier sa vocation première (être une série « de zombies ») et de se concentrer sur des arcs narratifs ayant pour enjeux diverses luttes de pouvoir et de territoires, elle finit par s’installer sur les plate-bandes d’autres séries, qui le faisaient finalement de façon beaucoup plus immersive et intéressante (pour mémoire, replongez-vous dans Battlestar Galactica 2004-2009).
Le coffret Blu-ray
[4,5/5]
Le coffret Blu-ray édité par E1 Entertainment s’inscrit, techniquement parlant, dans la parfaite continuité avec les précédentes saisons du show : l’image est littéralement impeccable, respectant parfaitement le grain d’origine lié au tournage en 16mm, tout en restant extrêmement précise, avec des contrastes bien gérés, même durant les nombreuses scènes nocturnes. Côté son, la VO s’impose dans un mixage Dobly TrueHD 7.1 dynamique et immersif, tandis que la version française propose le doublage auquel les fans de la série sont habitués dans un « simple » mais solide mixage DTS 5.1.
Côté suppléments, si l’on passera rapidement sur les six commentaires audio proposés sans le moindre sous-titre, le constat est très enthousiasmant : ce sont plus de deux heures de featurettes, comprenant deux longs making of qui sont réunis sur la sixième galette Blu-ray du coffret. Cela sera l’occasion de revenir sur chaque épisode et explorant non seulement les aspects techniques du show mais également les personnages et les diverses implications narratives ; on aura droit au traditionnel sujet sur les « disparus » et sur les meilleurs rôdeurs de la saison, ainsi que que sur diverses thématiques abordées de façon un peu plus précise (les femmes, les diverses communautés, la métamorphose de Rick au cours des épisodes, l’ouverture de la saison, les scénaristes du show…). Avant de terminer, l’éditeur nous proposera également de nous plonger dans une vingtaine de minutes de scènes coupées ou alternatives, tantôt très bonnes, tantôt beaucoup plus anecdotiques. Un tour du propriétaire extrêmement complet et souvent assez passionnant !