The human centipede 3
États-Unis : 2015
Titre original : The human centipede III (Final sequence)
Réalisateur : Tom Six
Scénario : Tom Six
Acteurs : Dieter Laser, Eric Roberts, Robert LaSardo
Éditeur : Condor Entertainment
Durée : 1h38
Genre : Horreur, Comédie
Date de sortie DVD/BR : 12 octobre 2016
Dans la prison qui affiche le taux de violence le plus élevé des Etats-Unis, le directeur prend une décision radicale : greffer tous les détenus les uns aux autres à la façon des films The Human Centipede 1 & 2, et ainsi rétablir l’ordre et la discipline…
Le film
The human centipede 3, c’est un peu le syndrome Gilles de la Tourette appliqué au cinéma. Un film crétin, d’une vulgarité absolue, qui viendra définitivement confirmer ce que beaucoup soupçonnaient depuis le premier film de la trilogie : Tom Six est un gamin de douze ans, un ado en pleine puberté à qui on a donné une caméra, et dont le but avoué est de choquer le bourgeois en s’amusant à enchaîner les propos et les gestes obscènes.
Si les deux premiers épisodes s’échinaient à ne pas dépasser le cadre de leurs expérimentations (tournés en huis-clos, avec des personnages littéralement obsédés par une seule idée bien précise – créer un « mille-pattes » humain), ici, avec The human centipede 3, Tom Six se lâche, et comme un enfant en bas âge fier d’étaler son caca devant ses parents atterrés, en fout littéralement partout. Son intrigue part dans tous les sens, les outrances débordent de tous les côtés, mais le tout est maintenu en place par ses acteurs Dieter Laser et Laurence R. Harvey, qui donnent de leur personne pour rendre honneur à la folie furieuse du script de Six : Laser éructe, hurle comme un véritable hystérique ses dialogues composés à 98% de bons vieux gros mots bien visqueux (une litanie qui sonne aux oreilles du spectateur comme une sorte de mélange improbable entre la logorrhée verbale d’un routier texan raciste et les dialogues les plus crus et les plus salaces d’un porno hardcore). A leurs côtés, on retrouvera Eric Roberts, qui cachetonne dans tellement de merdes depuis quelques années qu’il parviendra probablement à atteindre les 1000 films avant ses 70 ans (rien que 30 films sur l’année 2016, et son nom est déjà attaché à 20 autres qui sortiront en 2017!), et Bree Olson, surtout connue pour avoir vécu pendant quelques années avec Charlie Sheen dans son penthouse polygame.
Au final, The human centipede 3 fait penser à l’humour potache « bête et méchant » d’Hara-Kiri. Ni plus subtil, ni plus recherché – l’idée est principalement de choquer en provoquant par tous les moyens, et de façon outrancière. D’ailleurs, avec sa tête rasée de près, Dieter Laser rappelle même physiquement Georget Bernier, plus connu sous le sobriquet de « Professeur Choron » – vous lui rajoutez la petite moustache et le fume-cigarette, et on y est. Vous êtes prévenus : voilà un film qui divisera les spectateurs, au sein même des curieux qui avaient pu apprécier les deux premiers volets. Une expérience à ne pas mettre en toutes les mains !
Le Blu-ray
[4/5]
On ne change pas une équipe qui gagne : après avoir édité les deux premiers épisodes sur format Haute Définition, Condor Entertainment remet le couvert avec le Blu-ray de The human centipede 3, dont les défauts et les qualités sont exactement les mêmes que pour les deux premiers films. Le film de Tom Six s’affiche donc sur un Blu-ray techniquement solide, au format Cinémascope respecté, au piqué précis, à la définition pointue, aux contrastes solides et aux couleurs éclatantes. Bref, s’il n’y avait ce problème récurrent d’encodage en 1080i, faisant passer le film de 1h42 en salles à 1h38 dans notre salon, la galette livrée par Condor aurait de quoi nous enthousiasmer pleinement. Côté son, les deux mixages audio sont encodés en DTS-HD Master Audio 5.1 et proposent une spatialisation puissante, exempte de toute finesse : ça bourrine bien, le caisson de basses soutient l’hystérie du métrage, bref, le mixage sonore s’avère 100% à l’image du film.
Côté suppléments, on aura droit à un making of (25 min) plutôt complet, rendant compte de la bonne ambiance sur le plateau et rythmé par les interventions de Bree Olson, qui fait visiter l’envers du décor au spectateur, ainsi qu’à deux courtes scènes coupées et une fin alternative, qui liait de façon explicite la fin du film et le début du premier opus de The human centipede.
On notera également que Condor Entertainment réserve un supplément de choix aux consommateurs qui choisiront d’acheter le coffret « trilogie » The human centipede sur support Blu-ray : le coffret contiendra en effet la version couleurs du deuxième épisode au format DVD…