The greatest showman
États-Unis : 2017
Titre original : –
Réalisation : Michael Gracey
Scénario : Jenny Bicks, Bill Condon
Acteurs : Hugh Jackman, Michelle Williams, Zac Efron
Éditeur : 20th Century Fox
Durée : 1h45
Genre : Comédie musicale
Date de sortie cinéma : 24 janvier 2018
Date de sortie DVD/BR : 2 juin 2018
Découvrez l’histoire d’un visionnaire, parti de rien pour créer un spectacle devenu un phénomène planétaire. Dans les années 1870, la vie pour les gens ordinaires n’était pas toujours rose. Après la faillite de son employeur, Phineas Taylor Barnum décide de se lancer dans un business qui n’est pas gagné d’avance. Il rachète un musée de curiosité. Malheureusement, le succès n’est pas au rendez-vous. Après une conversation avec ses deux filles, il a une idée : monter un spectacle exceptionnel avec des talents atypiques. Déterminé à faire de son projet une réalité, il va recruter des hommes et des femmes qui jusqu’ici, vivaient dans l’ombre et le mépris des autres pour former un cirque de l’étrange…
Le film
[3,5/5]
« La comédie musicale est de retour ! C’est Hugh Jackman, l’ambassadeur officieux à Hollywood de ce genre quelque peu désuet, qui l’a dit. Le hic, c’est que cette citation ne date pas vraiment d’hier, puisque elle faisait partie de la prestation de l’acteur en tant que maître de cérémonie des Oscars il y a neuf ans déjà. Depuis, cette célébration prématurée du retour substantiel des spectacles de danse et de chant sur grand écran ne s’est guère réalisée dans les faits, en dépit de rares comédies musicales, comme La la land de Damien Chazelle l’année dernière, qui ont su temporairement inverser la tendance d’une mort aussi lente qu’inéluctable. Soyons donc mesurés – ou tentons en tous cas de l’être – dans l’enthousiasme que nous inspire The greatest showman, un divertissement d’évasion dont seule l’intrigue relève de la vieille école, avec sa promotion d’une humanité tolérante et aimante, groupée en harmonie autour d’un noyau familial somme toute traditionnel. Pour le reste, c’est un bonheur hautement synthétique qui subit une cure de promotion complète ici, par le biais de chansons entraînantes et forcément anachroniques dans le contexte de la vie de P.T. Barnum, ainsi que de numéros de danse et d’acrobatie qui ne le sont pas moins. Bref, toute résistance s’avère futile face à ce spectacle de haut vol, qui ne prend en fin de compte qu’un seul risque apparent : celui de revenir au versant fondamentalement populaire de la comédie musicale, avec tout ce que cela implique en termes de poncifs efficaces et expéditifs. Son succès commercial inattendu aux États-Unis nous laisse espérer qu’un jour, nous verrons véritablement une renaissance de la comédie musicale au cinéma, plus soutenue que ces coups d’éclat isolés qui ont rythmé jusqu’à présent la production depuis le début du siècle ! (…)
La présence de Zac Efron à l’affiche de The greatest showman est largement symptomatique du courant des comédies musicales de notre époque, clinquantes et aseptisées comme une production estampillée Disney, dans lequel il s’inscrit sans trop d’hésitations. Or, ce cirque filmique, pris dans un tourbillon enivrant de chansons et de danses endiablées, se laisse tout aussi bien lire et apprécier comme un divertissement, qui promeut explicitement une vie en communauté, où toutes les sensibilités auraient enfin leur place. Quelle douce utopie par les temps qui courent, puisqu’ils privilégient par leur morosité ambiante la fuite dans des univers aussi habilement enchantés que celui de P.T. Barnum, version Hugh Jackman ! »
Extrait de la critique de notre chroniqueur Tobias Dunschen. Retrouvez-en l’intégralité en cliquant sur ce lien.
Le Blu-ray
[5/5]
Le Blu-ray de The greatest showman édité par 20th Century Fox s’avère le parfait exemple de l’excellence du support HD par rapport à son ancêtre le DVD : c’est vraiment particulièrement flagrant quand on à affaire comme ici à des films explosant littéralement à l’écran de mille couleurs. Le transfert est littéralement sublime, offrant un piqué, des textures et des couleurs d’une richesse impressionnante. Même sur les plans larges, les plans à fumée, à cotillons, à paillettes et autres feux d’artifices, c’est vraiment et à 100% impeccable, irréprochable, avec des noirs profonds et une profondeur de champ exceptionnelle. Seuls quelques plans en basse lumière accusent un grain sans doute un poil trop prononcé. Côté son, c’est également le feu d’artifice avec une VO encodée en DTS-HD Master Audio 7.1 : à l’image du personnage de P.T. Barnum, elle en envoie plein la gueule au spectateur et fait littéralement trembler les murs pendant les scènes musicales. En comparaison, la VF, simplement proposée en DTS 5.1, fait vraiment office de parent pauvre. C’est vraiment dommage pour les amateurs de versions françaises – et on sait qu’ils sont nombreux, même si ce genre de films se savoure en réalité presque uniquement en VO.
Du côté des suppléments, la galette Blu-ray éditée par 20th Century Fox est particulièrement bien fournie. Outre un commentaire audio de Michael Gracey (en VOST) et la possibilité de visionner le film en version Karaoké, tous les aspects de la production seront passés en revue, en particulier évidemment la musique du film et la conception des numéros musicaux. De nombreux modules documentaires tout à fait passionnants dévoileront donc aux plus curieux les coulisses de chaque morceau, mais également les secrets de chaque personnage et de la moindre chorégraphie. Ce sont en tout plus de deux heures de bonus et d’interviews avec les acteurs et les membres de l’équipe que nous trouverons ici, avec également quelques images des répétitions de la troupe pour la 81ème cérémonie des Oscars. Une galerie de croquis préparatoires et de storyboards, accompagnée des traditionnelles bandes-annonces, fermera le bal. Du beau travail éditorial, et un tour des coulisses du film extrêmement complet.