The Dead don’t die
États-Unis, Suède : 2019
Titre original : –
Réalisation : Jim Jarmusch
Scénario : Jim Jarmusch
Acteurs : Bill Murray, Adam Driver, Tilda Swinton
Éditeur : Universal Pictures France
Durée : 1h44
Genre : Horreur, Comédie
Date de sortie cinéma : 14 mai 2019
Date de sortie DVD/BR : 25 septembre 2019
Dans la sereine petite ville de Centerville, quelque chose cloche. La lune est omniprésente dans le ciel, la lumière du jour se manifeste à des horaires imprévisibles et les animaux commencent à avoir des comportements inhabituels. Personne ne sait vraiment pourquoi. Les nouvelles sont effrayantes et les scientifiques sont inquiets. Mais personne ne pouvait prévoir l’évènement le plus étrange et dangereux qui allait s’abattre sur Centerville : The Dead Don’t Die – les morts sortent de leurs tombes et s’attaquent sauvagement aux vivants pour s’en nourrir. La bataille pour la survie commence pour les habitants de la ville…
Le film
[3,5/5]
Après s’être attaqué il y a quelques années au western (Dead man, 1995) puis au film d’action (Ghost dog, la voie du samouraï, 1999), Jim Jarmusch fait à nouveau le choix d’investir un genre et d’en détourner les codes afin de les adapter à son style, à son univers unique. Et il n’y a pas le moindre doute à avoir, The dead don’t die, c’est du Jarmusch pur jus. On retrouve dans ce faux film d’horreur tous les éléments qui ont fait sa réputation et contribué à lui ériger la carrière que l’on connaît : rythme lent et contemplatif, humour à froid, casting composé de stars…
Plusieurs acteurs au cœur de The dead don’t die sont d’ailleurs des habitués du cinéaste : Bill Murray a déjà tourné avec lui à quatre reprises, tout comme Iggy Pop et Steve Buscemi. Tom Waits et Tilda Swinton ont quant à eux déjà joué dans cinq films de Jarmusch par le passé. Au rayon des occasionnels, Adam Driver n’en était qu’à sa deuxième collaboration avec le cinéaste, tout comme Chloë Sevigny et Rosie Perez. On notera tout deux même deux « petits nouveaux », faisant leur première apparition dans l’univers de Jim Jarmusch : Danny Glover et Caleb Landry Jones.
En tant que spectateur, on navigue donc plutôt en terrain connu, et on ne pourra que s’avérer charmé par les trouvailles incessantes de ce cinéaste qui, s’il ne se renouvelle que très peu, parvient toujours à maintenir notre intérêt en éveil, ici notamment grâce au personnage de Tilda Swinton, tout simplement incroyable et proprement hilarant. Mais cet aspect « familier », et la propension que pourra avoir le spectateur à se glisser confortablement dans l’univers du scénariste / réalisateur comme s’il enfilait une vieille maîtresse ou une vieille paire de pantoufles, marque en réalité la force et la faiblesse de The dead don’t die : si l’expérience est tout à fait sympathique et satisfaisante, on aurait sans doute aimé se laisser un peu d’avantage surprendre…
Le Blu-ray
[4/5]
Bavard, contemplatif et formellement assez sobre, le cinéma de Jim Jarmusch ne gagne pas forcément énormément, à de rares exceptions près, à être découvert en Haute-Définition. Cela n’a pas empêché Universal Pictures de soigner sa galette pour The dead don’t die : l’éditeur nous propose ainsi une définition impeccable, riche d’un niveau de détail intéressant et d’un joli grain cinéma scrupuleusement respecté. La photo du film, signée Frederick Elmes, est parfaitement retranscrite par un transfert sans faille, le niveau de détail et les couleurs sont carrément épatants. Côté son, le mixage DTS-HD Master Audio 5.1 de la VO est peu spectaculaire mais toujours convaincant ; de son côté, la VF simplement mixée en DTS 5.1 se défend plutôt bien également, avec un mixage aux effets discrets, privilégiant de façon très nette l’ambiance aux effets spectaculaires (qui seraient de toutes façons en contradiction avec l’esprit du film).
Dans la section suppléments, on trouvera une poignée de très courtes featurettes : un amusant entretien avec Bill Murray dans lequel ce dernier évoque son quotidien d’action star (2 minutes), un petit sujet choral au cœur duquel la distribution et l’équipe du film évoquent parlent le travail de Jim Jarmusch (2 minutes). Enfin, la section intitulée « coulisses » nous permettra de nous plonger dans une poignée de moments volés sur le tournage, notamment auprès des figurants déguisés en zombies (6 minutes).