The Dare
États-Unis, Royaume-Uni, Bulgarie : 2019
Titre original : –
Réalisation : Giles Alderson
Scénario : Giles Alderson, Jonny Grant
Acteurs : Bart Edwards, Richard Brake, Richard Short
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h37
Genre : Horreur
Date de sortie DVD/BR : 22 juillet 2021
Un père accro au travail se réveille dans un sous-sol avec trois autres prisonniers. Alors que leur ravisseur provoque un véritable chaos physique et psychologique, il s’engage dans une bataille tordue pour résoudre le puzzle de son passé et sauver l’avenir de sa famille…
Le film
[3,5/5]
Quatre personnages enchaînés dans une pièce vide. Un mystérieux bourreau. Une tête de porc utilisée en guise de masque. Un châtiment en forme de violent retour de karma. Nos héros se repentiront-ils de leurs mauvaises actions à force d’être torturés, aussi bien physiquement que psychologiquement ? Vous l’aurez compris, avec The Dare, le britannique Giles Alderson et son coscénariste Jonny Grant prennent le parti de marcher sur les traces de James Wan et Leigh Whannell, heureux papas de la franchise Saw.
Petit budget oblige, aux machines infernales et sophistiquées de la saga Saw succèdent ici une série de tortures plus « old school », dispensées par un culturiste muet comme une carpe, arborant un étrange masque composé de morceaux d’écorce. Entailles multiples, crucifixion sauvage, lames de rasoir, insectes insérés dans les orifices. Entre deux passages à la boucherie, The Dare étoffe un peu le background de son bourreau par le biais de flashbacks mettant en scène Richard Brake, toujours aussi inquiétant et charismatique dans un rôle de « père de l’année ».
De fait, le film de Giles Alderson se démarque tout de même un peu de son modèle par l’utilisation de quelques rebondissements narratifs qui visent, dans l’absolu, à expliquer au spectateur pourquoi ces quatre personnes sont enfermées comme des cochons dans un sous-sol miteux et victimes des pires sévices de la part d’un inconnu. The Dare en profite d’ailleurs pour placer quelques petits clins d’yeux à des sagas-cultes de l’horreur 80s – le personnage de Freddy Krueger (Les griffes de la nuit) est mentionné dans les dialogues, tandis qu’un des éléments narratifs dévoilés à la fin du récit fait quant à lui explicitement référence au Jason Voorhees de la saga Vendredi 13.
Alors, quelle différence entre The Dare et le tout-venant du torture-porn, me demanderez-vous ? Que les choses soient claires : on est ici en présence d’une pure série B, mais d’une série B plutôt bien torchée. Le film de Giles Alderson n’est pas forcément plus inventif ou plus palpitant que les autres, mais il s’avère joliment cadré et photographié, et fera par conséquent plutôt office de « haut du panier », surtout si on le compare à la nuée de films du même genre à petit budget que l’on s’est enfilés au cours des années depuis le premier Saw en 2004.
L’intrigue est correcte, et malgré l’usage récurrent d’images de synthèse pas forcément convaincantes, le quota de cruauté et d’éclaboussures propre au genre est plutôt bien respecté – si les ongles arrachés, les larves dans yeux, les cafards introduits dans la gorge ou les araignées dans les oreilles résonnent dans votre cœur comme une douce musique, n’hésitez pas, The Dare est fait pour vous ! Pour les autres, il y a des chances pour que vous trouviez ça « bien dégueulasse » – à vous de déterminer s’il s’agit là d’un compliment ou d’une critique !
Le Blu-ray
[4/5]
C’est à Metropolitan Vidéo que l’on doit aujourd’hui la chance de découvrir The Dare sur support Blu-ray. Le master est de toute beauté, littéralement époustouflant sur les scènes lumineuses, le piqué est d’une précision remarquable, les contrastes sont francs et nets, la définition sans failles et les couleurs éclatantes. Du très beau boulot ! Côté enceintes, et comme d’habitude chez l’éditeur, VF et VO sont toutes deux proposées dans des mixages DTS-HD Master Audio 5.1, immersifs et dynamiques en diable, et se révélant d’une efficacité redoutable durant les séquences de torture, qui vous feront à coup sûr détourner les yeux !
Dans la section suppléments, on trouvera les traditionnelles bandes-annonces éditeur, plutôt orientées « fantastique ».