Test Blu-ray : Snake Eyes – G.I. Joe Origins

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Snake Eyes – G.I. Joe Origins

États-Unis : 2021
Titre original : –
Réalisation : Robert Schwentke
Scénario : Evan Spiliotopoulos
Acteurs : Henry Golding, Andrew Koji, Haruka Abe
Éditeur : Paramount Pictures
Durée : 2h01
Genre : Action
Date de sortie cinéma : 18 août 2021
Date de sortie DVD/BR : 20 octobre 2021

Snake Eyes, un homme courageux et solitaire, est accueilli au sein du très ancien clan japonais des Arashikage, après avoir sauvé la vie de leur héritier. Le clan fait de lui un grand guerrier, tout en lui offrant ce dont il rêvait depuis longtemps : un foyer. Mais certains secrets de son passé refont surface et Snake Eyes, s’il veut garder la confiance de ceux qui sont désormais ses proches, va devoir mettre à l’épreuve son honneur et sa fidélité au clan…

Le film

[3/5]

Série de figurines articulées en plastique créée et distribuée dès 1964 par Hasbro, les G.I. Joe ont par la suite donné naissance à plusieurs franchises à destination des enfants et des jeunes adultes : de nombreuses séries de comics et de dessins animés ont ainsi vu le jour dans les années 80, se perpétuant pendant quasiment une trentaine d’années, jusqu’à la « consécration » qui arriverait par l’intermédiaire d’un film de cinéma en 2009, G.I. Joe : Le Réveil du Cobra, réalisé par Stephen Sommers.

Avec 302 millions de recettes mondiales, le film fut suivi d’un deuxième épisode en 2014, G.I. Joe : Conspiration, qui rapporta quant à lui la bagatelle de 375 millions. Bizarrement, Snake Eyes : G.I. Joe Origins ne débarquerait sur les écrans que sept ans plus tard, et là, c’est la catastrophe : situation sanitaire oblige, le film est sans cesse repoussé aux États-Unis, puis sort finalement en juillet 2021, ne récoltant que 28 millions de dollars de recettes – la sortie en France, initialement prévue le 18 août, est de ce fait annulée par Paramount.

Avec quelques mois de recul, on peut se demander quel aurait été le sort de Snake Eyes : G.I. Joe Origins au box-office français. Il semble en effet que l’engouement autour de la franchise est considérablement retombé depuis 2014, et ce nouveau film ne dispose qui plus est pas des têtes d’affiches « bankables » des deux opus précédents – Dwayne Johnson, Bruce Willis ou encore Channing Tatum n’ont pas rempilé, et les interprètes les plus connus de Snake Eyes : G.I. Joe Origins, à savoir Samara Weaving (Wedding Nightmare) et Iko Uwais (The Raid), ne disposent certainement pas d’épaules suffisamment larges pour attirer un large public.

L’autre gros souci de Snake Eyes : G.I. Joe Origins, en particulier pour le public français, est qu’il s’agit d’un film se basant sur un univers et une « mythologie » très peu connue dans l’hexagone. Les jouets G.I. Joe de chez Hasbro ne sont plus commercialisés en France depuis de nombreuses années, et la série animée G.I. Joe : Héros sans frontières, diffusée courant 1987 dans le Club Dorothée, n’a pas laissé une trace très durable chez les enfants de l’époque. Il ne s’agissait pas réellement d’un problème au regard des deux premiers opus de la franchise cinématographique, dans le sens où il s’agissait de films d’action développant un univers qui se suffisait à lui-même…

Mais dans le cas de Snake Eyes : G.I. Joe Origins, les auteurs décident de revenir sur l’origine de plusieurs personnages, et en particulier donc de Snake Eyes et de Storm Shadow. Vous n’avez aucune idée de qui il s’agit ? Rassurez-vous : nous non plus. On n’a pas d’avantage d’idée sur qui sont Hard Master, Blind Master, Baroness ou encore Scarlett – si ce n’est dans ce cas précis qu’il s’agissait du personnage incarné par Rachel Nichols dans le premier film, et qu’elle laisse ici sa place à Samara Weaving. Le problème principal de Snake Eyes : G.I. Joe Origins est sans doute celui-ci : les personnages débarquent pour la plupart avec un background déjà bien fourni, et si vous n’avez pas une collection de figurines G.I. Joe sur vos étagères depuis votre enfance, vous risquez de ne pas saisir toutes les subtilités du film. Un peu comme si vous vous lanciez dans Star Wars – Episode I sans avoir la moindre idée de qui est Dark Vador

Vous l’aurez compris, Snake Eyes : G.I. Joe Origins laisse donc de côté l’affrontement entre les G.I. Joe et l’organisation terroriste Cobra pour explorer la quête vengeresse d’un petit garçon à la recherche du meurtrier de son père. Mis en scène par le chat noir Robert Schwentke (RIPD : Brigade fantôme, Divergente 2 et 3), Snake Eyes : G.I. Joe Origins s’offre quelques séquences d’action très efficacement mises en scène (avec de longs plans et une bonne conception de l’espace), et dispose d’une photo extrêmement belle signée Bojan Bazelli. Grosso modo, le film se concentre sur Snake Eyes et sur ses épreuves de ninja pendant environ une heure, puis la narration se retourne un peu comme une crêpe, en faisant entrer sur le terrain les GI Joe et Cobra, tout en continuant à suivre l’évolution du personnage-titre, tiraillé entre l’honneur et le désir de vengeance.

Cela n’empêche pas bien sûr à Snake Eyes : G.I. Joe Origins d’être construit n’importe comment. Ainsi, pour une raison quelconque, il y aura également une histoire de pierre magique qui impliquera le passage de Snake Eyes dans une fosse où il affrontera des anacondas géants, et deux/trois bonnes scènes de fight (dont une vraiment sympa dans une ruelle éclairée de néons à la Blade Runner) qui nous mèneront bon gré mal gré à un long final 100% action un peu trop répétitif, tenant autant de la bataille de sorciers que du combat de ninjas. Bref, c’est rigolo et ça plaira sans doute aux kidz. Les adultes quant à eux décrocheront probablement très rapidement de l’intrigue, mais la régularité et l’efficacité des scènes de bagarres leur permettront de passer un moment somme toute pas si désagréable.

Le Blu-ray

[4/5]

Le Blu-ray de Snake Eyes : G.I. Joe Origins édité par Paramount Pictures s’avère à nouveau un parfait exemple de l’excellence du support HD en matière d’immersion et de confort de visionnage. Pas la peine de chercher la petite bête, le transfert du film de Robert Schwentke est littéralement sublime, nous offrant un piqué, des textures et des couleurs d’une richesse impressionnante. Même sur les plans larges, c’est impeccable, irréprochable, avec des noirs profonds et une profondeur de champ exceptionnelle. Côté enceintes, c’est surtout dans le dernier acte du film que débutera le feu d’artifice sonore avec une VO encodée en Dolby Atmos, que la plupart des amplis décoderont en Dolby TrueHD 7.1 : le mixage en envoie plein les esgourdes et fait littéralement trembler les murs pendant les dernières scènes du film. Les passages dans le clan Arashikage s’imposent quant à eux comme une véritable démonstration de finesse, de placement des voix et de restitution des échos (la scène de la fosse aux serpents). En comparaison, la VF, simplement proposée en Dolby Digital 5.1, aura beau se démener comme une bougresse, elle s’avérera forcément plus limitée que la VO. C’est dommage pour les amateurs de versions françaises – et on sait qu’ils sont nombreux, surtout sur ce genre de films.

Du côté des suppléments, on commencera tout d’abord avec un petit court-métrage animé (3 minutes) qui reviendra sur l’histoire de l’épée légendaire de Snake Eyes. On enchaînera très rapidement avec cinq scènes coupées (2 minutes au total) n’ayant absolument aucun intérêt pour se concentrer d’avantage sur trois featurettes revenant de façon superficielle mais informative sur la préparation et le tournage du film. On commencera donc avec un mini-making of (10 minutes) qui réviendra sur le cheminement ayant mené à la réalisation de cette histoire originale sur grand écran, tant sur le plan narratif que technique. On aura ensuite le droit à un focus tout particulier sur les personnages du film (6 minutes), héros, méchants, anciens et nouveaux personnages, présentés par les acteurs qui les incarnent à l’écran. On terminera avec un gros plan sur les ninjas du clan Arashikage (7 minutes), et la façon dont l’histoire de ces guerriers d’élite a été développée depuis les comics jusqu’au film.

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