Rawhead Rex – Le Monstre de la lande
États-Unis, Royaume-Uni, Irlande : 1986
Titre original : –
Réalisation : George Pavlou
Scénario : Clive Barker
Acteurs : David Dukes, Kelly Piper, Donal McCann
Éditeur : Rimini Éditions
Durée : 1h30
Genre : Fantastique
Date de sortie DVD/BR : 15 novembre 2024
L’auteur américain Howard Hallenbeck se rend en Irlande en famille, à la recherche d’objets religieux datant d’avant le Christianisme. Au même moment, des fermiers déplacent une énorme pierre posée au milieu d’un champ, libérant par erreur une créature monstrueuse enterrée là depuis des siècles. La route de la famille Hallenbeck va croiser celle du monstre…
Le film
[3/5]
Depuis sa création il y a quelques années, la collection « Angoisses » de Rimini Éditions nous a proposé beaucoup de films inédits, mais elle a également contribué à proposer un « upgrade » technique pour les films qui avaient été, à partir de 2002, distribués dans les kiosques en supplément du magazine Mad Movies : des films fantastiques alors un peu oubliés et jusque-là inédits en DVD, qui avaient de ce fait pu être redécouverts par un large public.
Naturellement, au cœur de cette collection de films que les cinéphiles (re)découvraient en même temps que leur magazine préféré, il y avait quelques pépites et autres excellents films, tels que The Stuff, Patrick, Cinq filles dans une nuit chaude d’été, Alice Sweet Alice… Mais à l’occasion, on tombait également une fois de temps en temps sur un bon vieux nanar des familles, qui avait été exhumé par les équipes de Mad Movies pour des raisons autres que leur pérennité ou leur stricte valeur cinématographique.
Rawhead Rex appartient bien entendu à cette catégorie : il s’agit d’un gentil film, parfois amusant dans son genre, mais disons pour rester diplomate qu’il n’y a franchement pas de quoi se relever la nuit non plus. Le principal intérêt du film de George Pavlou réside dans sa nature d’adaptation d’une nouvelle de Clive Barker, issue de « Confessions d’un linceul », le troisième volume des « Livres de Sang ». On ajoutera pour être tout à fait honnête que d’une façon assez étonnante, la créature est révélée assez tôt dans le film, et que ce dernier s’avère relativement généreux quand il s’agit de montrer son monstre géant et son gros masque en latex.
Par conséquent, on admettra volontiers que Rawhead Rex ne provoque jamais réellement d’ennui non plus. De plus, trente ans après la sortie du film, la scène durant laquelle Rawhead Rex pisse sur l’un de ses disciples pour lui donner la bénédiction s’impose toujours autant comme la plus originale et la plus WTF du film – une vraie surprise inattendue au cœur d’un script globalement cousu de fil blanc. On notera également que la scène finale est plutôt sympathique, 80’s à fond les ballons et plutôt réussie. Ce qui fait au final pas mal d’éléments positifs à mettre au crédit du film de George Pavlou, que l’on était finalement plutôt content de revoir à l’occasion de ce test !
Le Blu-ray
[4/5]
En nous proposant régulièrement de nouveaux titres inédits dans sa collection « Angoisses », Rimini Éditions s’est taillé une place de choix dans le cœur des amateurs de frissons, qui attendent chaque nouvelle livraison avec impatience. D’ailleurs, le mois prochain, l’éditeur nous proposera de (re)voir Douce nuit, Sanglante nuit 2. Mais ce mois-ci, on fait honneur à Clive Barker avec la sortie de Rawhead Rex. Côté master Haute-Définition, le film a été remasterisé, et affiche plutôt une bonne forme : l’image est stable et propre, le piqué est satisfaisant, les couleurs son éclatantes et les contrastes ne posent pas le moindre problème – applaudissons donc des deux mains Rimini Éditions de nous offrir la possibilité de (re)voir le film dans de bonnes conditions. Côté son, c’est du très bon boulot avec à la fois la VF et la VO proposées en DTS-HD Master Audio 2.0, claires, nettes et intelligibles.
Du côté des suppléments, le Blu-ray en lui-même ne contient que la bande-annonce du film, mais le boîtier Digipack trois volets du Combo Rawhead Rex nous propose également un livret de 24 pages signé Marc Toullec : il y reviendra sur le contexte de production du film, sur la rencontre entre Clive Barker et George Pavlou, ainsi que sur le montage financier et la réalisation de Transmutations et de Rawhead Rex. Il abordera ensuite dans le détail le tournage du film, et les nombreux problèmes, notamment budgétaires, auxquels ont du faire face les équipes de George Pavlou.