Test Blu-ray : Overlord

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Overlord

 
États-Unis, Canada : 2018
Titre original : –
Réalisation : Julius Avery
Scénario : Billy Ray, Mark L. Smith
Acteurs : Jovan Adepo, Wyatt Russell, Pilou Asbæk
Éditeur : Paramount Pictures
Durée : 1h50
Genre : Guerre, Horreur
Date de sortie cinéma : 21 novembre 2018
Date de sortie DVD/BR : 27 mars 2019

 

À la veille du débarquement, un groupe de parachutistes est largué en France occupée. Alors qu’ils luttent pour accomplir ce qui ressemble à une mission impossible, ils tombent sur un laboratoire secret dans lequel sont menées des expériences surnaturelles, aussi étranges que terrifiantes…

 


 

Le film

[4/5]

Pour ceux qui l’ignoreraient (et on avouera que l’on peut aisément passer à côté de cette référence, même en ayant vu le film), Overlord est un film fantastique lié à l’univers de fiction Cloververse, débuté en 2008 avec le film Cloverfield. Pourtant, on ne trouvera point de Kaiju ni de gros extraterrestre destructeur de monde à l’horizon ici ; pour être tout à fait honnête, si une référence nous parait inévitable à la découverte du film de Julius Avery, ce n’est pas tellement celle d’une extension de l’univers Cloverfield, mais plutôt une variation sur l’esprit de la célèbre saga de jeux vidéo Wolfenstein. Créée en 1981, la série exploserait réellement en 1992 avec Wolfenstein 3D, jeu fondateur qui contribuerait, avec Doom en 1993, à populariser le genre du jeu de tir à la première personne – aujourd’hui littéralement incontournable dans l’univers vidéo-ludique.

Tout comme Wolfenstein, Overlord plonge le spectateur au cœur de la Seconde Guerre mondiale, et met en scène des soldats américains affrontant des soldats nazis morts-vivants dans une débauche de séquences horrifiques et outrageusement « gore ». Si le contexte historique fondamental est globalement respecté, le récit part loin, très loin dans son délire autour des expériences nazies afin de créer des « surhommes », objets de tous les fantasmes depuis des décennies de bandes dessinées, de comics, de pulps et de séries B. Overlord ne cherche par ailleurs pas du tout à péter plus haut que son cul, assumant pleinement son statut de série B « pétée de thunes », violente, drôle et définitivement tournée vers une notion de plaisir, de grand foutoir nawak et jouissif. C’est d’autant plus réussi que Julius Avery parvient à se créer une véritable identité, et nous propose quelques séquences techniquement assez hallucinantes (on pense notamment à celle de la chute dans le vide du personnage de Jovan Adepo, bluffante).

Pour le reste, le ton d’Overlord s’avère étonnamment bien équilibré, sur la corde raide entre le sérieux et la fantaisie pure, mais conservant toujours suffisamment de prise avec le réel – avec notamment des scènes mettant en scène les véritables horreurs de la guerre – pour ne pas définitivement sombrer dans la comédie potache : ne vous attendez donc pas à voir ici, comme dans Iron Sky 2 (disponible en Blu-ray / DVD le 9 mai chez Metropolitan Vidéo), un Hitler zombie chevauchant un dinosaure. Néanmoins, ce n’est pas le Soldat Ryan non plus, le film de Julius Avery est conçu comme un divertissement, cela dit mis en boite avec un savoir-faire indéniable : on ne parle pas ici seulement des effets gore littéralement imparables, mais de la construction globale du récit, de son évolution, et de ses personnages, qui existent vraiment le temps du métrage et affichent même une certaine complexité. Du lourd.

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

Comme dans le cas des autres films de la saga Cloverfield, c’est Paramount Pictures qui permet donc aujourd’hui aux fans et aux retardataires de voir et revoir Overlord sur support Blu-ray, et le moins que l’on puisse dire c’est que l’éditeur a vraiment soigné sa copie numérique. L’image est sublime, la définition est d’une précision à couper le souffle, nous offrant un piqué réellement impressionnant, mettant en valeur la formidable photo du film. Les couleurs et surtout les noirs ne dépareillent pas (ce qui est important dans le sens où le film se déroule quasi-intégralement de nuit), et contribuent à proposer une immersion totale dans le film. Les textures sont robustes, le niveau de détail épatant : un transfert de premier ordre ! Côté son, et comme d’habitude avec l’éditeur, la VF proposée en Dolby Digital 5.1 a beau être de très bonne qualité, elle ne tient pas la comparaison avec l’ampleur et le dynamisme échevelé de la VO encodée en Dolby Atmos, qui s’avère plus riche, plus fine et plus enveloppante que sa petite sœur française. Les basses sont puissantes et omniprésentes, et chaque scène d’action est un véritable déluge d’effets acoustiques époustouflants. Dès le début du film, lors de la séquence de l’avion bombardé et du saut des parachutistes, l’immersion est littéralement explosive, explosions, hurlements, tirs et déchirures de métal se propagent sur toute la scène arrière, les placements sont d’une précision et d’une clarté surprenantes : une piste son de démonstration, du début à la fin du métrage.

Du côté des suppléments, Paramount Pictures nous propose un making of divisé en six parties thématiques, revenant en un peu plus de cinquante minutes sur les différents challenges relevés par l’équipe artistique d’Overlord. Et cette visite de l’envers du décor s’avère captivante de A à Z, et dévoile quelques miettes du travail de titan de l’équipe du film : on y reviendra pêle-mêle sur le scénario, la réalisation de Julius Avery, le casting en général, l’implication de J.J. Abrams dans le projet, la conception de la production, la construction des décors, les costumes, l’entraînement militaire des acteurs, les effets spéciaux, le mélange horreur / guerre, etc, etc. Un tour du propriétaire très complet et toujours intéressant.

 

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