Test Blu-ray : Notre homme Flint

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Notre homme Flint

 
États-Unis : 1966
Titre original : Our man Flint
Réalisation : Daniel Mann
Scénario : Hal Fimberg, Ben Starr
Acteurs : James Coburn, Lee J. Cobb, Gila Golan
Éditeur : BQHL Éditions
Durée : 1h47
Genre : Espionnage, Comédie
Date de sortie cinéma : 30 mars 1966
Date de sortie DVD/BR : 25 septembre 2019

 

L’Amérique possède désormais un agent secret encore plus courageux, plus intelligent et plus populaire auprès de la gent féminine qu’un certain agent anglais. Son nom ? Flint… Derek Flint. Aujourd’hui, notre homme doit faire face à l’arme la plus dangereuse et la plus destructrice qu’ait jamais connue le monde : la météo ! La planète est au bord du chaos et un seul homme peut la sauver. Cet homme s’appelle Flint…

 


 

Le film

[3,5/5]

Après le succès international de James Bond contre le Docteur No en 1962, on a vu débarquer dans tous les pays du monde des espions de cinéma conçus sur le même modèle que l’espion créé par Ian Fleming : séducteurs invétérés, flegmatiques et imperturbables, maniant tous les types d’armes avec le même brio, mais également redoutables combattants à mains nues… Ces agents secrets typiquement 60’s, qui auraient de nos jours toutes les associations féministes, les ligues de vertu et les réseaux sociaux de la bien-pensance au cul, ont donc littéralement inondé les écrans durant les années 60/70, en France bien sûr, en Europe, mais également aux États-Unis, où les deux espions locaux les plus célèbres étaient Matt Helm et Derek Flint.

Incarné par un James Coburn en mode lover, sourire ultra-brite et muscles saillants, Notre homme Flint met donc en scène une réponse américaine à l’agent 007 au service de sa majesté James Bond. Comme son modèle britannique, le film de Daniel Mann développe un récit d’espionnage en mode décontracté, avec un héros imperturbable confronté aux personnages les plus hauts en couleurs et aux situations les plus rocambolesques. Ainsi, Flint affrontera dans ce premier épisode un méchant mégalo ayant installé sa base secrète au cœur d’un volcan et disposant d’une machine capable de contrôler la météo – idée qui serait d’ailleurs reprise trente ans plus tard dans l’adaptation cinématographique de Chapeau melon et bottes de cuir (Jeremiah Chechick, 1998). Si on n’est pas toujours vraiment sûr de saisir les tenants et aboutissants de l’intrigue, Notre homme Flint se rattrape néanmoins en misant tout sur son ambiance typiquement 60’s, aussi sexy que détendue, qui contribue nettement à faire du film un petit plaisir sucré aussi inoffensif que charmant, d’autant plus attachant dans son genre qu’il s’avère visuellement très soigné.

Notre homme Flint est donc un petite bande d’espionnage et d’humour sans prétention, qui se regarde aujourd’hui avec un détachement et un plaisir non feints : vestige d’une époque où l’on osait tout et n’importe quoi sous couvert d’espionnage, le film enquille les moments de bravoure surannés dans une bonne humeur réjouissante. Le décalage lié à l’époque donne au spectateur un sourire de bon aloi durant toute la durée du film, le sourire laissant occasionnellement la place à un rire franc, surtout lors de la dernière partie du film, colorée, barrée et fun. Le plaisir est donc bel et bien de la partie : la mise en scène est sobre et sans surprises, mais s’avère portée par des décors et un production design efficace, et la musique de Jerry Goldsmith assure le show sur des airs aussi entraînants que groovy. Spectacle familial, rafraîchissant et résolument sympathique, Notre homme Flint à donné naissance à deux suites : F comme Flint (Gordon Douglas, 1967) et Dead on target (Joseph L. Scanlan, 1976).

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

Encore malheureusement trop peu connu en France malgré ses nombreuses années d’existence, l’éditeur BQHL Éditions s’est, petit à petit, composé un catalogue Haute-Définition remarquable, essentiellement composé de petites pépites oubliées du cinéma populaire des années 60, 70 et 80. Notre homme Flint rejoint donc les rangs de la sélection de titres HD de l’éditeur, aux côtés de petits chefs d’œuvres tels que Huit millions de façons de mourir (Hal Ashby, 1986), La taverne de l’enfer (Sylvester Stallone, 1978) ou encore de Chut, chut, chère Charlotte (Robert Aldrich, 1967). Autant de titres indispensables, qui doivent (ou devraient si ce n’est pas déjà le cas) orner les rayons de vos étagères Blu-ray / DVD.

Avec le Blu-ray de Notre homme Flint, les équipes de BQHL confirment tout le bien que l’on pensait déjà d’eux, malgré une présentation technique minimale. En effet, si le menu ne propose que le choix des langues et si le chapitre se fait de façon aléatoire toutes les deux minutes de film, côté master, le rendu visuel est assez sublime : le piqué est d’une belle précision, la définition est sans accroc, les couleurs en envoient plein les mirettes des spectateurs, les noirs s’avèrent denses et profonds, et le grain cinéma a été subtilement préservé. Côté son en revanche, si le film ne bénéficie pas d’un mixage HD, il s’impose néanmoins dans un solide Dolby Digital 2.0 mono d’origine qui fait le boulot sans en faire trop, que vous choisissiez de le voir en VF ou en VO anglaise, avec des sous-titres français. Pas de suppléments.

 

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