Mindcage
États-Unis : 2022
Titre original : –
Réalisation : Mauro Borrelli
Scénario : Mauro Borrelli, Reggie Keyohara III
Acteurs : Martin Lawrence, Melissa Roxburgh, John Malkovich
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h37
Genre : Thriller
Date de sortie DVD/BR : 25 mai 2023
Les détectives Jake Doyle et Mary Kelly enquêtent sur des meurtres à la mise en scène spectaculaire en suivant le mode opératoire du serial-killer surnommé « L’artiste ». Problème, ledit criminel est derrière les barreaux depuis plusieurs années. Le duo d’enquêteurs se rend alors dans le quartier haute sécurité où est incarcéré L’Artiste pour lui demander son aide…
Le Film
[3,5/5]
Le réalisateur de Mindcage, Mauro Borrelli, s’est d’abord fait connaitre en tant qu’illustrateur. Il a ainsi collaboré à la direction artistique de plusieurs blockbusters Hollywoodiens en peignant des « Concept Arts », notamment chez Disney (Dumbo, Star Wars Episode VIII, Pirates des Caraïbes…), Marvel (Captain America) ou encore chez Quentin Tarantino (Les 8 Salopards). Il parait donc évident qu’à l’occasion de son passage derrière la caméra, Mauro Borrelli tirerait, d’un strict point de vue visuel, le meilleur des budgets qui lui étaient alloués.
Au-delà de toute autre considération, et donc avant d’évoquer les faiblesses de Mindcage en termes de scénario et/ou d’interprétation, il convient donc de rendre à César ce qui lui appartient, en soulignant les impressionnantes qualités visuelles qui se dégagent de son film. Si vous n’avez pas lu le synopsis, Mindcage est donc un thriller en mode 90’s, centré sur un personnage de serial killer s’en prenant à des prostituées, qu’il tue et qu’il « expose » littéralement à la vue de tous dans des installations absolument superbes. Chacune des victimes du tueur est ainsi transformée en « ange », avec d’immenses ailes dorées et tout le tintouin, et le moins que l’on puisse dire, c’est que la découverte des corps placés dans divers endroits par le tueur (au centre d’une église, sur une barque, à l’avant d’un train…) réservera au spectateurs une poignée de scènes visuellement époustouflantes qui, à elles seules, constituent clairement une raison suffisante de voir le film.
On est très sérieux : les qualités formelles de Mindcage l’emportent réellement sur tout le reste. Alors oui, le film est clairement blindé de défauts. Certes, le scénario imaginé par Mauro Borrelli est – beaucoup – trop déférent vis-à-vis des classiques du genre que sont Le Silence des Agneaux (Jonathan Demme, 1991) et Se7en (David Fincher, 1995), et ne parvient qu’à singer ces deux chefs d’œuvre sans jamais leur arriver à la cheville. Oui, le twist débarquant dans le dernier tiers du film pourra paraitre absolument ridicule. Oui, la prestation de John Malkovich n’est qu’une resucée de celle d’Anthony Hopkins. Certes, la reconversion de Martin Lawrence dans un registre plus dramatique qu’à l’accoutumée a de quoi laisser dubitatif. MAIS – et c’est un grand mais – on ne pourra que s’extasier devant l’imagination du cinéaste en ce qui concerne les mises en scène macabres, et devant le talent dont il fait preuve afin de mettre en valeur ses compositions de plans, absolument renversantes. Ces scènes graphiquement superbes contribuent par ailleurs à créer une atmosphère solide à Mindcage, qui pourra contre toute attente se révéler régulièrement assez fascinant.
Le Blu-ray
[4/5]
C’est donc Metropolitan Vidéo qui nous propose aujourd’hui de découvrir Mindcage sur support Blu-ray, et comme sur toutes ses galettes HD l’éditeur nous propose un encodage maitrisé en 1080p. Du côté du master, la définition est d’une précision remarquable, les couleurs sont très saturées, mais les rouges ont une bonne tenue et les noirs très stables et jamais bouchés : du travail d’orfèvre ! Côté son, VF et VO sont proposées dans des mixages DTS-HD Master Audio 5.1, et tous deux font le djaube sans aucun problème. Naturellement, on trouvera plus de finesse et une spatialisation plus spectaculaire sur la version originale, mais la VF n’a globalement pas à rougir de sa prestation technique, dynamique et enveloppante en diable.
Du côté des suppléments, on aura droit, en plus de la traditionnelle poignée de bandes-annonces, à une featurette (8 minutes) qui donnera la parole au scénariste / réalisateur Mauro Borrelli, mais également aux acteurs Melissa Roxburgh, Martin Lawrence et John Malkovich. On vous conseillera cela dit de visionner ce court module après avoir vu le film, puisque le cinéaste y révèle l’air de rien la teneur du twist final.