Max Steel
États-Unis, Royaume-Uni : 2016
Titre original : –
Réalisation : Stewart Hendler
Scénario : Christopher L. Yost
Acteurs : Ben Winchell, Maria Bello, Andy Garcia
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h32
Genre : Fantastique
Date de sortie DVD/BR : 12 décembre 2020
Lorsque l’adolescent Max McGrath découvre que son corps peut générer l’énergie la plus puissante de l’univers, il doit se lier au seul être capable de le contenir: un mystérieux extraterrestre techno-organique nommé Steel. Unis comme le super-héros Max Steel, les deux amis doivent combattre une menace extraterrestre et percer les secrets de leur passé…
Le film
[3/5]
Mattel se lance dans le cinéma
Pour ceux qui l’ignoreraient encore, Max Steel, à la base, c’est une gamme de jouets estampillée Mattel. Parallèlement au lancement de ses figurines articulées, Mattel avait développé une série animée autour du personnage et de son univers. Si cela peut surprendre, c’est loin d’être une nouveauté, puisque des séries telles que Les maîtres de l’univers, Transformers, Mask, Jem et les hologrammes ou encore Beyblade – on en passe et des meilleures – avaient également été créées, à la base, pour assurer la publicité d’une ligne de jouets.
Au milieu des années 2000, Hasbro va encore un peu plus loin que ses concurrents en faisant de Transformers un énorme blockbuster Hollywoodiens. Suivront ensuite G.I. Joe, Ouija, Battleship – des franchises générant littéralement des millions de dollars. Les marques de jouets concurrentes sont jalouses, elles aussi veulent tâter du bon gros billet vert en orchestrant des pubs à 100 millions de dollars pour leurs jouets, qui leur en rapporteront dix, vingt, trente fois plus. Depuis, Ravensburger se casse la tête pour adapter Croque-Carotte au cinéma, sans succès. Idem pour Parker, qui cherche à porter à l’écran son classique Mastermind.
Et puis il y a l’autre géant du jouet, bien sûr, Mattel. Dont les exécutifs se sont dit un matin que pour leur passage au grand écran, il fallait frapper fort. Alors plutôt que d’adapter leurs grosses franchises classiques telles que Barbie, Les maîtres de l’univers ou Hot wheels que tout le monde attendait, ils ont décidé qu’ils adapteraient d’abord Max Steel. Un peu comme s’ils voulaient sciemment se coller un handicap par rapport à Hasbro, comme on le fait dans une course de chevaux. Ça sera quoi les prochains ? Le Scrabble ? UNO ? Des rumeurs disent d’ailleurs que chez Hasbro, ils en rient encore.
Inoffensif et rigolo
Cependant, ils ne sont pas fous non plus chez Mattel : l’idée n’est certainement pas de faire de Max Steel un concurrent aux blockbusters mis en boite par Hasbro – le budget du film est d’ailleurs estimé entre cinq et dix millions de dollars. Leur idée était sans doute de faire plaisir aux fans du personnage à travers le monde, et on peut tout à fait le comprendre. Cependant, au lieu d’exploiter pleinement le potentiel de leur matériau de base et de fournir aux amateurs une heure et demie de bastons décomplexées mettant en scène leurs personnages préférés se fightant comme des marbouls, on comprend finalement assez mal le choix de Mattel de faire du film de Stewart Hendler une classique « origin story » à la Marvel d’il y a vingt ans, en mode « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ».
De fait, il n’y aura quasiment pas de Max Steel dans Max Steel. Et pour peu que l’on soit prévenu, on admettra que le film fait le taf dans son créneau, qui vise à établir le personnage, ses pouvoirs et son environnement. Ainsi, si le fait de voir des ados incarnés à l’écran par des acteurs de 23 à 28 ans ne vous gène guère, et si en tant que spectateur vous manifestez d’avantage d’intérêt pour l’exposition que pour l’action à proprement parler, la trajectoire de ce jeune héros en devenir cherchant à trouver sa place dans le monde devrait sans doute vous satisfaire. L’ensemble est certes prévisible, inoffensif et presque anachronique, mais ça reste amusant, et ça plaira sans aucun doute aux kidz. D’autant plus que le script du film est signé Christopher Yost, célèbre scénariste de comics, à qui l’on doit notamment également le scénario de Thor : Ragnarok.
Le Blu-ray
[4/5]
Côté technique, autant la faire courte, l’image du Blu-ray de Max Steel édité par Metropolitan Vidéo est littéralement exceptionnelle et en envoie plein les yeux, preuve indéniable à ceux qui en douteraient encore des merveilles que peut fournir la Haute Définition quand elle est traitée avec soin : ce Blu-ray nous offre une précision, un piqué et une palette de couleurs absolument satisfaisants. Le rendu est donc optimal côté image, et on pourra dresser le même constat d’excellence côté son, puisque comme d’habitude avec Metro non seulement la VO mais aussi la VF sont proposées en DTS-HD Master Audio 5.1 : l’immersion totale est garantie, en mode cartoonesque, avec spatialisation dans tous les coins. Les deux pistes sont très similaires niveau immersion et effets dynamiques.
Du côté des suppléments, l’éditeur nous propose une visite d’environ dix minutes dans les coulisses du film, avec trois featurettes, consacrées aux costumes (3 minutes), aux cascades (3 minutes) ainsi qu’à l’acteur principal Ben Winchell (4 minutes). L’ensemble est certes superficiel et orienté promo, mais il a au moins le mérite de nous donner une petite visibilité sur l’envers du décor de ce film venu de nulle-part.