Test Blu-ray : Ma vie Ma gueule

Synopsis : Barberie Bichette, qu’on appelle à son grand dam Barbie, a peut-être été belle, peut-être été aimée, peut-être été une bonne mère pour ses enfants, une collègue fiable, une grande amoureuse, oui peut-être… Aujourd’hui, c’est noir, c’est violent, c’est absurde et ça la terrifie : elle a 55 ans (autant dire 60 et bientôt plus !). C’était fatal mais comment faire avec soi-même, avec la mort, avec la vie en somme…

Le film

[3.5/5]

Voici un extrait de ce que nous avions écrit sur Ma vie Ma gueule lors de sa sortie en salle : « Avec Barberie Bichette, ce personnage dépressif et à fleur de peau, on retrouve dans Ma vie Ma gueule le goût pour l’autodérision et un côté décalé, à la fois drôle, instable et hypersensible, deux des facettes qui ont toujours été la marque de fabrique de Sophie Fillières, sa réalisatrice. Créatrice dans une agence de pub, Barberie écrit aussi des poèmes dont certains, parait-il, ont été publiés. Elle a des expressions qui lui sont propres, elle se parle souvent à elle-même et, pour elle, il n’y a qu’un seul prénom pour l’ensemble du personnel de l’hôpital de jour qu’elle fréquente : « Fanfan ». Ma vie Ma gueule s’inscrit dans la tendance du moment, le film divisé en un certain nombre de chapitres. Ici, il y en a 3, poétiquement appelés « Pif », « Paf » et « Youkou ! ». Des 3, le premier, « Pif », est le plus drôle. On y retrouve en particulier des séances absolument désopilantes avec un psy. Le registre de « Paf », le deuxième chapitre, est plus sombre, plus déchirant, une forme de pathos se substituant à l’humour, même si pointent encore, de temps en temps, des moments qui font rire. Quant au troisième, « Youkou ! », il voit Barberie se diriger vers l‘Ecosse, avec de nouveau pas mal d’humour et d’autodérision mais aussi beaucoup de poésie, à la rencontre d’une vieille connaissance et des paysages somptueux de ce pays ». Pour avoir accès à l’intégralité de cette critique, c’est facile, il vous suffit de cliquer ICI

Le Blu-ray

[4/5]

La restitution du film sur la galette Blu-ray est excellente, tant au niveau du son que de l’image. Le son est disponible en 2.0 et en 5.1 et le film peut être vu sans sous-titrage, avec un sous-titrage pour sourds ou malentendants ou avec un sous-titrage en anglais. Enfin, une audiodescription est également disponible. 

Pour les 2 formats, Blu-ray et DVD, Jour2fête propose 5 suppléments au film, 4 courts métrages de Sophie Fillières réalisés dans le cadre de ses études à la Fémis où elle a fait partie de la première promotion et un hommage à la réalisatrice capté en juin 2024 au Forum des Images. Les 4 court-métrages, tournés entre 1987 et 1991, montrent une progression très sensible d’un film à l’autre dans l’aptitude de Sophie Fillières à mettre en image et en son ce qu’elle a en tête. Etonnant ou pas, on décèle dans ces 4 films une forte influence de la Nouvelle Vague, pourtant officiellement portée disparue depuis plusieurs années. Dans le 3ème, réalisé en 1989, La fille du directeur et la correspondante anglais, le plus long (15 minutes), les 2 rôles principaux sont interprétés par Nathalie Boutefeu qui, ensuite, a continué comme comédienne et Pascale Pouzadoux, qui, elle a bifurqué vers la réalisation. Dans le 4ème, Des filles et des chiens, techniquement le plus abouti, réalisé en 1991, ce sont rien moins que Hélène Fillières et Sandrine Kiberlain qu’on retrouve à l’écran. Si l’on regarde attentivement chacun des génériques de fin, on ne manque pas de remarquer que le nom de Noémie Lvovsky apparait dans les 4 films, comme assistante, comme monteuse ou dans les remerciements.

L’hommage à Sophie Fillières, capté en juin 2024 au Forum des images lors de la Quinzaine des images, réunit pendant 91 minutes, autour du scénariste et réalisateur Mikael Buch, l’équipe qui a travaillé sur Ma vie Ma gueule : Agathe Bonitzer et Adam Bonitzer, les enfants de Sophie Fillières, chargés par leur mère de coordonner la post-production du film, Julie Salvador, productrice du film, François Quiqueré, son monteur, Emmanuelle Collinot, la Directrice de photographie, Jean-Pierre Laforce, l’ingénieur du son, responsable du mixage.

Les 5 suppléments sont réunis sur la même galette pour le Blu-ray alors que le format DVD nécessite 2 galettes, la première réunissant le long métrage et les 4 court-métrages, le second consacré à l’hommage à Sophie Fillières.