Test Blu-ray : Lucky man – Saison 1

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Lucky man – Saison 1

 
 
Royaume-Uni : 2016
Titre original : Stan Lee’s Lucky man
Créateurs : Neil Biswas, Stan Lee
Acteurs : James Nesbitt, Sienna Guillory, Darren Boyd
Éditeur : Koba Films / L’atelier d’images
Durée : 7h00 environ
Genre : Série TV, Fantastique
Date de sortie DVD/BR : 27 février 2019

 

Harry Clayton est un flic au bout du rouleau séparé de sa femme, criblé de dettes et détesté par son boss. Son destin bascule lorsqu’il entre en possession d’un bracelet lui permettant de contrôler sa chance. Mais la chance finit toujours par tourner…

 


 

La saison

[4/5]

Dans l’inconscient collectif, à l’évocation du nom de Stan Lee, on pense quasi-automatiquement aux nombreux super-héros nés de l’imagination de l’auteur, véritable légende des comic-books dont le décès récent a laissé des dizaines de personnages orphelins. Imaginé par Stan Lee en 2016, la série Lucky man n’est cependant pas à proprement parler une série de super-héros, du moins pas dans le sens où on l’entend habituellement. De la même façon, Lucky man n’est pas non plus l’adaptation d’une série de comics imaginés par Stan Lee : il s’agit d’une série originale, pensée et développée pour la télévision, et dont la paternité est à mettre au crédit non seulement de Stan Lee, mais également de Neil Biswas, scénariste et showrunner britannique crédité en tant que co-créateur du show.

Probablement contrarié de n’avoir pas créé le personnage de Domino (X-Force), dont le pouvoir était d’influer sur les choses et les événements afin d’avoir de la chance (« la chance n’est pas un super pouvoir » lui dira Deadpool dans Deadpool 2), Stan Lee imagine ici un personnage, Harry Clayton, bon flic londonien souffrant d’une dépendance au jeu, héritant d’un bracelet lui permettant d’avoir une veine de cocu. Un « pouvoir » donc, mais qui n’a au final rien de physique ou de psychique : à la façon de comic books tels que The mask par exemple, ce pouvoir vient d’un artefact ancien et mystérieux, qui confère à celui qui le porte la capacité de changer le cours des choses. De fait, s’il n’est pas tout à fait un anti-héros, le personnage principal de Lucky man n’est pas non plus l’archétype du héros classique ; Harry s’impose donc comme Mr Tout le monde, ce qui permettra à la série de soulever rapidement une série de questions purement « morales » concernant l’usage à tirer de ce pouvoir venu de nulle-part. Va-t-il tenter de sauver la veuve et l’orphelin, de renouer avec son ex avec qui il est en instance de divorce ou plus pragmatiquement de faire fortune en enchaînant les victoires aux jeux de hasard ?

Telles sont les questions soulevées par Lucky man, et ces dernières seront largement développées au cours des dix épisodes qui composent la première saison. Portée par le charismatique James Nesbitt, la série explore cette thématique de la « chance », finalement assez rare au cinéma ou dans les séries TV (on pense tout de même à Intacto, réalisé par Juan Carlos Fresnadillo en 2001), tout en suivant le schéma narratif d’un récit de type « origin story » classique, avec un personnage découvrant les possibilités s’offrant à lui, les rejetant puis finissant par les accepter – Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, ça parle à quelqu’un ? Le rythme des épisodes est excellent, et ceux-ci s’enchaînent très rapidement : les auteurs savent ménager leurs effets, et le spectateur sera régulièrement tenu en haleine par les aventures de ce Lucky man. Au final, on ne voit pas passer les dix épisodes et on en aurait volontiers repris quelques-uns de plus.

Bien sûr, les esprits chagrins regretteront le côté un poil trop « mainstream » de l’ensemble, qui manque un peu d’audace, voire même de folie. En effet, les possibilités offertes par un tel pitch de départ auraient pu donner une série absolument barrée et énorme, propice à tous les débordements trash, gore, humoristiques. Cependant, là n’est pas la nature du show imaginé par Stan Lee et Neil Biswas : nous ne sommes pas sur HBO, et en l’état, on ne pourra pas nier que Lucky man fonctionne parfaitement bien telle qu’elle est, mettant en place au fil des épisodes les pièces d’un puzzle narratif assez vaste, pas si linéaire qu’il n’en a l’air, pour lequel le spectateur ne pourra que se passionner, chaque élément narratif trouvant sa signification à un moment ou à un autre. Une excellente surprise !

 

 

Le coffret Blu-ray

[4/5]

Suite à la collaboration étroite entre deux éditeurs français, la première saison de Lucky man débarque enfin sur support Blu-ray et DVD dans l’hexagone. Koba Films et L’atelier d’images se sont donc mis main dans la main afin de proposer au public français un joli coffret Blu-ray de Lucky man – Saison 1. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la sympathique série créée par Stan Lee et Neil Biswas s’offre ici une présentation optimale, avec une définition irréprochable, un piqué d’une précision de tous les instants et des couleurs respectant à la lettre les superbes tableaux visuels régulièrement proposés par le show, qui se voient ici reproduits avec toute la classe qu’ils méritaient. L’encodage est proposé en 1080i, mais il s’agit d’un élément récurrent des productions britanniques ; nous ne saurions dire si la série a été tournée en 24 images / secondes. Niveau son, malgré ce qu’indique la jaquette, VO et VF sont bel et bien proposées dans des mixages DTS-HD Master Audio 5.1, les deux bandes-son se révélant très enveloppantes et dynamiques, et proposant de fait une immersion parfaitement réussie au cœur du show. On préférera naturellement la version originale, pour de simples raisons artistiques.

Du côté des suppléments, on trouvera au cœur du traditionnel « espace découverte » des éditions Koba Films les bandes-annonces de films et séries disponibles, coédition oblige, soit chez Koba, soit chez L’atelier d’images.

 

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