Test Blu-ray : L’étrange cas Deborah Logan

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L’étrange cas Déborah Logan

 
 
États-Unis: 2014
Titre original : The taking
Réalisateur : Adam Robitel
Scénario : Adam Robitel, Gavin Heffernan
Acteurs : Jill Larson, Anne Ramsay, Michelle Ang
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h30
Genre : Horreur
Date de sortie DVD/BR : 24 juin 2016

 

 

Pour sa thèse consacrée à Alzheimer, Mia Medina filme Deborah Logan, atteinte de la maladie, ainsi que sa fille qui s’occupe d’elle. Très vite, d’étranges événements se produisent : Deborah se réveille la nuit et procède à d’étranges rites. Petit à petit, l’équipe en vient à se demander si Alzheimer est vraiment responsable de ces événements ou si un esprit maléfique n’en serait pas la cause…

 

 

Le film

[3/5]

Depuis le carton au box-office du Projet Blair witch en 1999, le procédé stylistique d’un cinéma « à la première personne », avec le recours à une caméra [très faussement] subjective, a été utilisé des dizaines, et même probablement des centaines de fois dans le cinéma fantastique ou d’épouvante. Il s’agit d’un artifice très en vogue, au point que beaucoup de cinéphiles considèrent aujourd’hui ce type de mise en scène, couramment appelé « found footage », comme la plaie du genre horrifique. Depuis 2010, le succès jamais vraiment démenti de la saga Paranormal activity a contribué à pérenniser ce style, et à priori, il semble que le genre du found footage ait encore de beaux jours devant lui.

L’étrange cas Deborah Logan est donc un found footage cultivant une nouvelle peur, mise en avant l’année dernière par The visit de M. Night Shyamalan : celle des « vieux » (qui, dans la vraie vie, porte également un nom : la gérontophobie). Si les personnes âgées furent déjà par le passé le sujet d’une poignée de films d’horreur (La nuit de la mort, Rabid grannies…), la dégénérescence des séniors demeure un sujet vaguement « tabou », que le scénariste / réalisateur Adam Robitel (scénariste de Paranormal activity 5) a choisi de traiter par le prisme de l’horreur à la première personne. Il suit donc une patiente (la Deborah Logan du titre) atteinte de ce que les médecins diagnostiquent comme la maladie d’Alzheimer, mais qui se révélera finalement être d’une nature beaucoup plus surnaturelle.

Si bien sûr L’étrange cas Deborah Logan porte à peu près tous les stigmates du found footage opportuniste (manque total de rythme, mise en scène inexistante), il faudra au moins lui reconnaître deux qualités : la première se situe dans le casting des Logan mère et fille (Jill Larson et Anne Ramsay), très convaincantes l’une comme l’autre. La seconde se situe dans le scénario, pas si bête et finalement suffisamment intéressant pour le spectateur pour qu’il ait envie d’avancer dans l’intrigue et d’en connaître le dénouement. Ce qui, au final, fera basculer le ressenti général dans le positif, malgré d’évidents défauts et un manque d’originalité assez flagrant.

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

C’est Metropolitan Vidéo qui édite aujourd’hui L’étrange cas Deborah Logan sur support Blu-ray, et le transfert du film est assez sublime. Les décors sont superbes et riches en détails, le piqué est d’une précision à couper le souffle… Un beau Blu-ray, rendant pleine justice à la photo du film, même si le final du film dans la grotte accuse une légère baisse de définition. Côté son, la galette nous propose deux mixages DTS-HD Master Audio 5.1 atmosphériques et puissants, qui font le djaube sans le moindre souci à l’horizon.

Rayon suppléments, on ne trouvera qu’une poignée de bandes-annonces de l’éditeur, accompagnées d’une courte featurette sur le tournage du film.

 

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