Les Schtroumpfs et le village perdu
États-Unis, Hong Kong : 2017
Titre original : Smurfs – Lost village
Réalisateur : Kelly Asbury
Scénario : Stacey Harman, Pamela Ribon
Acteurs (VO) : Demi Lovato, Rainn Wilson, Joe Manganiello
Éditeur : Sony Pictures
Durée : 1h30
Genre : Animation
Date de sortie cinéma : 5 avril 2017
Date de sortie DVD/BR : 14 août 2017
La Schtroumpfette, le Schtroumpf costaud, le Schtroumpf à lunettes et le Schtroumpf maladroit ont filé en douce pour suivre une carte vers un mystérieux village. Mais le chemin qui y mène regorge d’embuches, de créatures magiques et de souterrains labyrinthiques. Il leur faudra par ailleurs redoubler de prudence puisque Gargamel n’est pas loin et compte bien les arrêter…
Le film
[4/5]
Créés par Peyo à la fin des années 50, les Schtroumpfs ont connu une explosion de popularité au début des années 80, avec notamment la diffusion dans le monde entier des dessins animés produits par Hanna-Barbera ou la création des bonbons Schtroumpfs de chez Haribo, qui mèneraient à en 1989 à l’ouverture en Lorraine du parc à thème Big Bang Schtroumpf (renommé Walibi Schtroumpf à partir de 1991). La décennie 80 vit aussi la naissance de plusieurs nouveaux albums signés Peyo, avec une telle popularité que le dessinateur / scénariste créera sa propre maison d’édition en 1990.
Après cette décennie faste, les petites créatures bleues connurent une petite traversée du désert, jusqu’à revenir sur le devant de la scène sous l’impulsion de Sony en 2011 et 2013 avec deux films qui firent office de véritable jackpot pour la firme américaine, puisque les recettes cumulées par Les Schtroumpfs et Les Schtroumpfs 2 ont peu de choses près atteint la somme d’un milliard de dollars. Et de nos jours, on lit tellement de chiffres par ci et par là qu’on ne se rend plus compte de la valeur d’un milliard. Pour preuve, on vous invite à compter les secondes jusqu’à atteindre un milliard : cela vous prendra rien de moins que 31 ans, 8 mois et quelques jours.
Avec des recettes cumulées de 194 millions de dollars (et environ 1.800.000 français dans les salles de cinéma), Les Schtroumpfs et le village perdu a donc rencontré un succès un peu moins fracassant que les deux films précédents. Dommage, car ce film 100% animation (sans prises de vue réelles, à l’inverse des deux autres) semble s’être fait un point d’honneur à renouer avec l’œuvre de Peyo : pour ce retour au village des Schtroumpfs, on notera même quelques très sympathiques clins d’yeux à la bande dessinée, avec notamment la présence du « Cracoucass » aux côtés de Gargamel.
Visuellement sublime, Les Schtroumpfs et le village perdu n’oublie pas non plus qu’un bon spectacle familial s’adresse à la fois aux petits ET aux grands ; ainsi, les parents seront ravis de retrouver au casting vocal français du film l’inimitable Gérard Hernandez, qui retrouve ici la voix du Grand Schtroumpf. De même, le film est suffisamment malin, rythmé et drôle pour satisfaire les enfants (dés deux ans) tout autant que leurs parents qui, s’ils dévoraient les BD de Peyo et Delporte dans leurs jeunes années, ne pourront logiquement que s’avérer charmés de ce retour en enfance schtroumpfement agréable.
On salue également l’initiative de Sony Pictures de proposer cette nouveauté Blu-ray au prix très abordable de 9,99€, soit grosso modo le prix d’une place de cinéma. A notre avis, la culture ne devrait jamais dépasser ce prix, et ce genre d’efforts de la part des éditeurs ne pourra, au final, que relancer le marché de la vidéo physique en France, en berne depuis quelques années.
Le Blu-ray
[5/5]
Comme chaque nouveau Blu-ray édité par Sony Pictures, la galette Haute-Définition des Schtroumpfs et le village perdu s’avère techniquement irréprochable et vraiment bluffante. La définition est redoutable, les couleurs explosent dans tous les sens, les contrastes sont impeccables, bref, c’est un sans-faute absolu. Le rendu est visuellement sublime, un Blu-ray de démo de plus à ajouter au palmarès de Sony. Côté son, VF et VO sont proposées en DTS-HD Master Audio 5.1 : l’immersion totale est garantie, en mode « spatialisation de ouf malade », ultra-dynamique mais également d’une finesse et d’une précision à couper le souffle. On notera que le doublage français, emmené par l’énergie de Laëtitia Milot, Arié Elmaleh et Gérard Hernandez, est d’excellente qualité.
Du côté des suppléments, on commencera avec un très intéressant commentaire audio du réalisateur Kelly Asbury, accompagné d’Alan Hawkins et Brandon Jeffords, qui reviendront en détail sur la conception du film : c’est riche et sans temps mort, en un mot, passionnant. On poursuivra avec une série de scènes coupées non finalisées (7 minutes environ) et surtout avec un making of très original, au cœur duquel les intervenants, représentés par des enfants, reviennent sur les différentes étapes du processus créatif qui ont mené à la réalisation du film, avec un seul mot d’ordre : l’amusement et le fun. Dans le même état d’esprit, les membres du casting vocal s’essaieront à d’autres rôles dans une featurette sur les auditions rejetées, et une autre featurette nous propose une discussion entre Demi Lovato et la Schtroumpfette. On poursuivra les bonus tournant autour du film avec deux courts sujets revenant sur la musique du film (le premier est uniquement consacré à la chanson « You will always find me in your heart », l’autre aborde la composition de la musique du film par Christopher Lennertz, en collaboration étroite avec le réalisateur Kelly Asbury).
Les autres suppléments disponibles sur la galette seront d’avantage destinés aux enfants : un tutoriel de danse afin de bouger son schtroumpf sur des rythmes endiablés, un tuto « vernis » afin de se peinturlurer les doigts aux couleurs des créatures créées par Peyo, une recette de donuts miniatures par le Schtroumpf patissier, un tuto « dessin » pour apprendre à dessiner les Schtroumpfs (pas évident !), et le clip vidéo de la chanson « I’m a lady »par Meghan Trainor. On terminera avec une série de bandes-annonces de films à venir ou déjà disponibles.