Test Blu-ray : Les Beatles – A hard day’s night

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A hard day’s night – Quatre garçons dans le vent


Royaume-Uni : 1964
Titre original : A hard day’s night
Réalisateur : Richard Lester
Scénario : Alun Owen
Acteurs : John Lennon, Paul McCartney, George Harrison, Ringo Starr…
Éditeur : Carlotta Films
Durée : 1h27
Genre : Musical, Comédie
Date de sortie cinéma : 16 septembre 1964
Date de sortie DVD/BR : 10 décembre 2014

 

 

Une journée dans la vie des Beatles : nous sommes en 1964 et les foules déchaînées sont à leurs trousses. Un voyage en train pour se rendre à un concert, l’enregistrement d’une émission de télé, tout est prétexte à farces, loufoqueries et chansons…

 

 

Le film

A en croire certains films, on jurerait que les années 60 préservaient l’innocence. Prenez A hard day’s night par exemple : tourné en 1964, avec un groupe –les Beatles– au top de sa popularité au Royaume-Uni, le film de Richard Lester nous montre cinq jeunes gens dans la force de l’âge, entre vingt et vingt-quatre ans, agir et raisonner comme des enfants de huit à dix ans. Le groupe propose dans ce film une image de lui-même tellement innocente qu’elle confine même à la niaiserie pure et simple, impression encore renforcée par une armada de gags d’un autre âge, qui peinent à nous arracher le moindre sourire. Le scénario, original à l’époque, se contente de suivre le groupe pendant grosso modo une journée.

Heureusement, entre les séquences « comiques », il y a les ritournelles des Beatles. Pour la plupart connues du public, ces chansonnettes font encore fredonner, taper du pied, et restent dans la tête longtemps après la fin du film. Vous l’aurez compris : cinquante ans après sa réalisation, à moins d’être un fan inconditionnel des Beatles, l’unique intérêt de A hard day’s night (également connu sous le titre Quatre garçons dans le vent) réside aujourd’hui dans sa musique. Mais quelle musique ! Un intérêt « historique » reconnu par le très sérieux magazine Time, qui classe le film parmi les « 100 meilleurs films de tous les temps ».

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

Le Blu-ray édité par Carlotta, disponible depuis le 10 décembre dans toutes les bonnes crèmeries, est difficile à prendre en défaut : qu’il s’agisse de la qualité du master ou des suppléments, on est vraiment en présence d’une édition « collector » de haute volée. L’image conserve son rugueux grain d’origine, absolument typique du cinéma anglais des années 60, mais propose une définition et un piqué d’une belle précision. Le format est évidemment respecté, et le master d’avère de très bonne tenue, le noir et blanc ne faiblissant qu’en de rares occasions, certains plans étant probablement un poil plus abimés que d’autres. Côté son, on privilégiera nettement la VO DTS-HD Master Audio (disponible en 5.1 comme en mono d’origine) à la VF en DTS-HD Master Audio 5.1, probablement doublée au Québec et dont le son est nettement plus étouffé et manque clairement d’ampleur.

Du côté des suppléments, on se retrouve vraiment avec une pléiade de bonus dont la richesse est vraiment étonnante. À un sujet d’époque (« A hard day’s night » par les Beatles) dont l’intérêt est somme toute assez anecdotique s’ajoutent en effet une autre série de documents rétrospectifs (Making of, Souvenirs de tournage, Anatomie d’un style, Picturewise, Les Beatles : des débuts à « A hard day’s night » : près de trois heures de programme !), où les différents intervenants reviennent sur l’époque, la place du film dans la carrière du groupe et surtout la conception du film de A à Z : production, scénario, choix et style du réalisateur, montage… Tout est passé au peigne fin, la langue de bois n’est pas à l’ordre du jour, et tout cela s’avère rapidement très intéressant, car à travers ces documents croisés –qui n’évitent certes pas quelques redondances quand on les regarde tous d’un seul bloc– on prend réellement conscience de la nature de pur produit « marketing » qu’avait le film : il s’agissait essentiellement d’un film bon marché destiné à engranger le plus d’argent possible dans un délai minimum. Au regard de ces divers document, il n’est point étonnant qu’avec Yellow submarine, leur troisième film en 1968, les Beatles aient essayé à tout prix de casser ce moule du film commercial destiné aux adolescentes (dont le scénario, si mince soit-il, allait servir de base à de très nombreux « films de groupes » jusqu’à aujourd’hui) en livrant un film nettement plus original et moins niais.

 

 

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