Le voyage de Ricky
Belgique, Allemagne, Luxembourg, Norvège, États-Unis : 2017
Titre original : A stork’s journey
Réalisation : Toby Genkel, Reza Memari
Scénario : Jeffrey Hylton, Reza Memari, Joe Vitale
Acteurs (VO) : Tilman Döbler, Christian Gaul, Nicolette Krebitz
Éditeur : Orange Studio
Durée : 1h25
Genre : Animation
Date de sortie cinéma : 7 février 2018
Date de sortie DVD/BR : 26 juin 2018
Ricky est orphelin. Recueilli par une famille de cigognes, il est persuadé d’en être une lui aussi. Seul problème : Ricky est un moineau… Alors, quand sa famille adoptive se prépare pour la grande migration d’automne vers l’Afrique, il doit affronter la réalité : aucun moineau n’est de taille à faire un si long voyage. Mais si Ricky est un poids plume, il est surtout très têtu ! Il s’envole donc tout seul pour l’Afrique, bien résolu à prouver qu’il est une vraie cigogne malgré tout…
Le film
[3/5]
Si l’animation européenne à destination des enfants de 2 à 7 ans semble généralement avoir des difficultés à creuser son trou dans le cœur des critiques, les co-productions européennes de films d’animation destinés aux plus petits ont tout de même le mérite de souvent réunir en masse les familles dans les salles françaises. Du Voyage extraordinaire de Samy (1,3 millions d’entrées) et à sa suite Samy 2 (700.00 entrées), à Un monstre à Paris (1,7 millions d’entrées), en passant par Le petit prince (1,9 millions d’entrées) Ballerina (1,8 millions d’entrées) ou Sahara (1,1 millions d’entrées), nombreux sont en effet les dessins animés produits en Europe ayant rencontré leur public depuis 2010.
Deuxième long-métrage du réalisateur Toby Genkel après Oups ! J’ai raté l’arche… en 2015 (550.000 entrées), Le voyage de Ricky est une co-production entre la Belgique, l’Allemagne, la Norvège, le Luxembourg et les Etats-Unis. Du haut de ses 620.000 entrées en France, le film s’impose à nouveau comme un beau petit succès, construit autour d’une intrigue volontairement simpliste et animé par une série de personnages rigolos et attachants. L’animation est certes aussi sommaire que la trame générale, mais le récit en forme de quête initiatique développera une série de valeurs chères aux films pour enfants : tolérance, courage, etc. Comme dans les films de la saga L’âge de glace, il n’y pas à proprement parler de « liant » entre les saynètes, qui se suivent à la manière d’une suite de sketches, mais l’ensemble est sauvé par une série de belles idées, telles que le passage en animation traditionnelle.
Mais afin de tempérer nos ardeurs de critique un peu trop prompt à sortir sa plume la plus acerbe, on a tendance à sourire en se répétant le leitmotiv qui rythme les dialogues du Grand saut des frères Coen : « You know… For kids ! ». Et c’est vraiment ce qui nous viendra à l’esprit au visionnage de ce Voyage de Ricky : il s’agit d’un spectacle familial certes très imparfait tout à fait honnête, remplissant son rôle : celui d’être drôle et divertissant. Les enfants seront, au fil des séquences, tantôt hilares tantôt émerveillés (le spectacle fonctionnera à coup sûr à plein régime entre trois et sept ans, au-delà de cet âge, les enfants risquent de décréter de façon péremptoire qu’il s’agit d’un film « pour les bébés »), et les parents ne seront pas mis à l’écart, puisque certains gags et autres références s’adressent spécifiquement à eux (tels que ces amusants pigeons accros aux réseaux sociaux).
Le Blu-ray
[4/5]
Le Blu-ray du Voyage de Ricky édité par Orange Studio est très soigné, et propose, comme souvent avec les films d’animation, une image littéralement somptueuse, sans l’ombre d’un problème d’encodage à l’horizon : le piqué est précis, les couleurs vraiment pétantes, et les noirs très profonds. Niveau son, et comme souvent avec les films destinés aux jeunes enfants, seule la VF est encodée en DTS-HD Master Audio 5.1, et explose littéralement sur les passages musicaux, au mixage hyper dynamique. Si les petits seront aux anges, malheureusement, l’absence de VO empêchera aux parents d’éventuellement profiter du doublage original du film. Pas de suppléments.